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Questions concernant
les allergies en pédiatrie

 
 
 
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Toutes les questions sur les allergies, vos allergies

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L'augmentation de fréquence des allergies :
les mécanismes impliqués

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Les allergies au latex

Allergie au latex : attention à la nourriture manipulée
par des gants en latex !

La prévalence de l'atopie

Les allergies alimentaires deviennent un réel
problème de santé publique

Pollens et moisissures : une analyse comptable

La chambre anti-acariens idéale

L'environnement domestique joue un rôle dans l'augmentation des maladies allergiques

Accueil à l'école des enfants et adolescents atteints d'allergies ou d'intolérances alimentaires

Allergie et école : les conseils aux parents

Respiration, allergie et environnement

Quelques adresses utiles

Le nombre des enfants allergiques ne cesse d'augmenter

Prévention de l'allergie chez le nouveau-né

Les allergies au chat : les expositions modérées sont les plus sensibilisantes

Les symptômes des allergies aux animaux

Allergies aux animaux : éléments de prise en charge (réduction de l'exposition ? Eviction ? Prévention ? Immunothérapie spécifique ?)

Animaux et allergies : conseils aux parents

Contact précoce avec les animaux domestiques : moins d'allergie

Le stresse favorise-t-il l'eczéma ou les allergies ?

 
 
 
 

L'environnement domestique joue un rôle dans l'augmentation des maladies allergiques

 

La fréquence des maladies allergiques a doublé en vingt ans et de nombreuses hypothèses causales sont étudiées. L'une d'entre elles, en cours d'évaluation, s'intéresse au rôle joué par les allergènes de l'environnement intérieur dans les premiers mois de la vie. En effet, les modifications de notre environnement domestique ont provoqué des changements tant dans les quantités que dans les types d'allergènes rencontrés.

L'ATOPIE et les maladies allergiques ont beaucoup augmenté depuis vingt ans et continuent d'augmenter sans que l'on sache pourquoi.

Quatre hypothèses sont avancées pour expliquer cette croissance (mais aucune n'est à ce jour formellement validée) : la modification du terrain génétique, de l'alimentation, des polluants extérieurs, des infections virales dans la petite enfance et de l'environnement domestique.


Essais cliniques d'évictions allergéniques

L'environnement intérieur des Occidentaux a changé. Du fait des chocs pétroliers, le niveau de ventilation s'est abaissé pour réduire la consommation d'énergie; les animaux domestiques sont beaucoup plus nombreux à l'intérieur des maisons; l'habitat est très citadin et l'on est de plus en plus nombreux dans des espaces restreints.

Autant de facteurs susceptibles d'augmenter l'humidité relative et laprolifération des acariens et des cafards.

La part de l'environnement domestique en cause dans l'augmentation des maladies allergiques a été confirmée dans deux essais cliniques et plusieurs autres sont actuellement en cours.

Une première étude sur l'île de Wight (Royaume-Uni) a inclus 120 nourrissons dont la moitié a bénéficié d'une éviction à la fois des allergènes domestiques (tabac, animaux domestiques, acariens...) et des allergènes alimentaires (allaitement au sein exclusif).


Eviction des acariens chez les nourrissons

A 1 an, dans le groupe sans allergènes, les enfants avaient significativement moins d'asthme; à 2 ans et jusqu'à 4 ans, la réponse de ces enfants aux tests cutanés d'allergies était significativement moins positive que celle des enfants normalement exposés. En revanche, il n'y avait plus de différence entre les deux groupes pour la fréquence de l'asthme. Cette étude anglaise a montré pour la première fois qu'il était possible de retarder l'apparition des maladies allergiques.

Le deuxième essai a été fait au Japon chez des enfants de moins de 12 mois qui présentaient un eczéma atopique (première manifestation du terrain à risque d'atopie). Ces enfants n'avaient pas d'IgE spécifiques vis-à-vis des acariens, mais des tests cutanés positifs pour le blanc d'Ïuf et/ou le lait de vache.

Des mesures d'éviction des acariens ont néanmoins été prises pendant douze mois pour la moitié d'entre eux. Les enfants « protégés » n'ont pas développé d'Ac contre les acariens, alors que les autres avaient tous, à 1 an, des taux élevés d'Ac. Ces derniers avaient aussi un nombre statistiquement plus important de manifestations allergiques (rhinites, asthmes). La prévention de l'apparition des allergies aux acariens chez les moins de 12 mois est donc possible. D'autres études en cours dans différents pays semblent déjà apporter la preuve de l'efficacité de l'éviction allergénique, alors qu'une métaanalyse publiée dans le « British Medical Journal » avait affirmé le contraire en 1998.

Ces résultats divergents s'expliquent par l'absence d'outils de mesure fiables dans les années 80 des allergènes présents dans l'habitat. La mise au point d'une technique par Ac monoclonaux (ELISA) a permis de connaître précisément l'efficacité des méthodes d'éviction allergéniques.

L'humidité relative à l'intérieur des maisons peut venir de l'extérieur du fait d'une mauvaise construction (capillarité par les murs ou le toit, absence d'isolation au niveau du plancher) ou du fait que les ventilations sont volontairement bloquées. A ce propos, une enquête de la société SOCOTEC a montré que 60 % des personnes vivant dans des bâtiments collectifs modifient les systèmes de ventilation.

Les causes d'augmentation de l'humidité relative provenant de l'intérieur sont la surpopulation dans un espace clos. La cuisine au milieu du salon, par exemple, fait beaucoup augmenter l'humidité. Des travaux danois ont montré que l'aération régulière des maisons avec un air froid et sec l'hiver fait baisser l'humidité relative, réduit les concentrations d'acariens et améliore le score médicamenteux des patients.

L'allergie aux chats est la deuxième cause d'allergie (30 % des asthmatiques) après les acariens. Elle pose un problème de plus en plus important, car il y a 8 millions de chats en France. L'allergène de chat est ubiquitaire, il y en a donc toujours dans les écoles à des taux suffisants pour induire une sensibilisation. Les manifestations cliniques avec les animaux sont un peu différentes, dans la mesure où la petite taille des particules les fait pénétrer rapidement dans les muqueuses, induisant des signes cliniques précoces. De fait, la plupart des sujets savent qu'ils sont allergiques aux animaux, ce qui n'est pas le cas avec les acariens. L'allergène du chien (de 10 à 15 % des enfants) pose les mêmes problèmes que celui du chat : l'existence d'asthmes allergiques sans chat ou chien.


Quid des cafards ?

Les allergènes de blattes sont plutôt dans la cuisine ou la salle de bains. Il est difficile de s'en débarrasser dans les habitats collectifs car il n'y a pas d'obligation légale à désinsectiser. Si un appartement n'est pas désinsectisé, tous les autres peuvent être réinfestés. L'allergie aux blattes est variable en fonction de la population étudiée.

Aux Etats-Unis, elle touche préférentiellement les populations défavorisées du centre des villes où elle est la première cause d'asthme. En Europe, on a un peu la même impression, mais peu d'études épidémiologiques ont été faites; il est possible qu'elle devienne une cause importante d'allergie dans les années à venir, d'autant que les cafards sont une cause d'asthme sévère.


Polluants chimiques

Les polluants chimiques présents dans la maison pourraient aussi favoriser l'atopie. Il existe quelques arguments pour le N02 (dioxyde d'azote) dégagé par les cuisinières à gaz et les cheminées à foyer ouvert. Des travaux expérimentaux ont montré que l'inhalation de N02 augmentait la réactivité aux allergènes, et en particulier aux acariens. Des personnes qui ont une rhinite allergique aux acariens et à qui on fait inhaler du N02 (tout comme du S02 ou de l'ozone) déclenchent secondairement une crise d'asthme pour la même dose d'allergène.

Le formaldéhyde, présent dans tous les meubles en aggloméré, pourrait être un autre cofacteur. De même, les endotoxines, omniprésentes dans l'habitat, viendraient renforcer l'effet des allergènes. Ces constituants de la paroi des Gram négatifs seraient un facteur aggravant de l'asthme, comme l'a montré une étude clinique.

Il est difficile actuellement de proposer une prévention primaire car on ne dispose pas de marqueurs pour trouver les sujets à risque. Cependant, d'ici à deux ans, on aura une réponse précise sur l'intérêt des mesures de prévention primaire chez des enfants sans aucun symptôme mais ayant un ou deux parents allergiques. Dès à présent, on peut déjà proposer aux parents dont l'enfant présente un eczéma atopique des menus d'éviction des allergènes des acariens, même en l'absence de tout symptôme d'asthme.

En revanche, chez des sujets qui ont un asthme allergique connu (prévention tertiaire), l'éviction est une méthode thérapeutique au même titre que la désensibilisation et les médicaments. En ce qui concerne l'éviction des polluants chimiques, il n'existe pas, pour l'instant, de traçabilité des matériaux utilisés à l'intérieur des maisons.

Alors que dans les pays du nord de l'Europe, cette traçabilité existe et, de plus, l'étiquetage permet de savoir ce que contiennent les produits.

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Accueil à l'école des enfants et adolescents atteints d'allergies ou d'intolérances alimentaires

 

Un enfant sur dix est aujourd'hui concerné par l'intolérance à un produit ou par une allergie alimentaire. IL n'existe pas de médicament capable de mettre fin à une allergie alimentaire. La seule solution est d'écarter de tous les repas les aliments allergisants.

Etant donné les risques de refus d'admission dans les cantines, 12% seulement de ces enfants sont signalés aux enseignants par crainte de mesures d'exclusion, ce qui entraine une prise de risque importante pour l'élève. Afin de faire face à cette situation une nouvelle circulaire prend en compte l'accueil des élèves atteints d'allergies et d'intolérances alimentaires. Cinq points essentiels y sont traités :
- la possibilité de manger à la cantine avec un panier repas préparé par les familles ou avec un repas respectant le régime alimentaire
- la possibilité de prendre des médicaments par voie orale, inhalée et par auto- injection en cas d'urgence
- le renforcement du secret médical et du secret professionnel
- les dispositions pour la mise en place des soins d'urgence
- le développement de l'information.

- L'organisation de la restauration collective relève de la seule compétence de la commune pour le ler degré et du chefd'établissement pour le second degré mais il est rappelé que, conformément à la circulaire du 6 mars 1968 on doit autoriser l'élève à consommer un repas foumi par la famille, ou tout mettre en Ïuvre pour la mise en place du régime alimentaire adapté. Le mode d'organisation sera précisé lors de la mise en place du projet d'accueil individualisé qui devra dans la mesure du possible associer pour le premier degré la municipalité.
- la possibilité de pratiquer, outre la prise orale et inhalée, une indection, sous la forme d'un stylo auto-injectable, partout adulte de la communauté éducative à ondition que des instructions médicales précises aient été strictement définies par le protocole d'urgence du projet d'accueil individualisé.
- Le renforcement des dispositions visant au respect du secret médical : le protocole signé par le médecin traitant sera désomlais adressé au médecin de l'éducation nationale.
- Les précisions concernant les dispositions indispensables à mettre en Ïuvre dans le cadre des soins d'urgence : une mallette de premiers secours doit étre à disposition en permanence et contenir les médicaments particuliers des élèves souffrant de pathologies.
- Une liaison téléphonique rapide avec les services d'urgence doit être prévue.
- Le développement de l'information qui s'intègre dans le projet d'école ou d'établissement et peut concerner tous les personnels.

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Les conseils pour l'enfant allergique à l'école

 

1. Avant la rentrée scolaire, faire le point de l'état général de votre enfant, de sa croissance et de ses allergies avec votre médecin traitant.

2. S'il présente un asthme nécessitant un traitement de fond, voir où il en est avec le spécialiste qui le suit : examen clinique et réalisation d'une exploration fonctionnelle respiratoire pour éventuellement ajuster son traitement.

3. Ne jamais solliciter une dispense d'éducation physique : I'activité physique (en particulier l'endurance qui développe les capacités de "fond ") est nécessaire à votre enfant.

4. Respecter la règle des 3 heures entre repas et activité physique intense et/ou prolongée (qui peut être ramenée à 2 heures en cas de nécessité).

5. En cas d'asthme d'effort, veiller à ce que votre enfant s'échauffe progressivement après lui avoir fait prendre 2 bouffées d'un bronchodilatateur d'action rapide.

6. Si vous pensez qu'il est atteint d'allergie (s) alimentaire (s), faites vérifier ce (ou ces) diagnostic (s) par un spécialiste compétent avant de demander des évictions alimentaires en restauration scolaire : pas d'éviction alimentaire sans preuve médicale objective et rigoureuse !

7. Si votre enfant présente bien une allergie alimentaire, faites établir un projet d'accueil individualisé (PAI) par votre médecin traitant, votre spécialiste, et l'institution scolaire représentée par le maître et le directeur d'établissement. Le PAI représente la conduite à tenir graduée " en fonction des symptômes de l'enfant au moment de son allergie.

8. Si votre enfant présente une allergie alimentaire sévère, sachez que le PAI prévoit que vous pouvez lui préparer un panier-repas et que l'institution doit se donner les moyens de le réchauffer (micro-ondes), sans risquer une contamination avec les repas des autres enfants.

9. En cas de difficulté n'hésitez pas à faire intervenir votre médecin traitant et/ou votre allergologue (ou les deux à la fois).

10. En cas de difficulté persistante (et de toute façon en général) : pas d'affrontement, essayez de régler les problèmes par la négociation et l'information.

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Respiration, allergie et environnement

 

Les thèmes (respiration, allergie, environnement) du 4e Congrès de pnenmologie, qui se tiendra à Nice Acropolis du 26 au 29 janvier 2000, sont particulièrement d'actualité puisque la maladie respiratoire la plus fréquente est l'asthme (2,5 millions en France, dont un tiers d'enfants) et que l'allergie en général a doublé en vingt ans (un Français sur cinq est touché). Par ailleurs, l'environnement intervient de façon importante dans l'aggravation des maladies, et plus particulièrement celles des bronches : bronchite chronique et asthme.

Les facteurs à l'origine des maladies allergiques et de l'asthme en particulier sont de deux ordres : génétiques et environnementaux, d'importantes interactions existant entre ces deux facteurs.

L'asthme ne touche pas de façon égale toutes les populations; dans les pays industrialisés, la prévalence de la maladie asthmatique augmente d'environ 50 % tous les dix ans. Le rôle de l'environnement est mis en relief par l'urbanisation des enfants africains : l'asthme est une maladie exceptionnelle chez les enfants xhosa du Transkei, en Afrique du Sud, puisqu'elle ne touche que 0,15 % d'entre eux lorsqu'ils vivent à la campagne, tandis que 3,2 % de ces mêmes enfants vivant dans la banlieue du Cap en souffrent.


Mode de vie et pollution intérieure

Si le rôle de la pollution atmosphérique paraît de plus en plus en plus évident (baisse de la pollution industrielle, mais augmentation de la pollution automobile due au nombre sans cesse croissant de voitures, qui sont pourtant moins polluantes grâce à une meilleure qualité des carburants et à l'invention du pot catalytique), il est également important d'insister sur les modifications du mode de vie et sur la pollution intérieure, responsable d'asthme de l'enfant mais également d'asthme professionnel.

En effet, l'homme passe de 70 à 90 % de son temps à l'intérieur, où la pollution est bien plus importante qu'à l'extérieur. Les polluants d'intérieur ont des origines diverses : la pénétration de l'air extérieur (circulation automobile, chauffages domestiques ou industriels); le système d'air conditionné qui peut, selon la qualité de son réglage, améliorer ou altérer la qualité de l'air; l'équipement intérieur (matériaux de construction, panneaux d'aggloméré, chauffe-eau...); l'activité humaine (bricolage, cuisine, fumée du tabac...); les biocontaminants (animaux, plantes...); les polluants divers selon les locaux (amiante, poussière...).

Le cas particulier du tabac ne doit pas être oublié, le tabagisme étant à la fois un facteur déclenchant et un facteur aggravant; en effet, si une femme fume pendant sa grossesse, si la mère, ou le père, fume dans l'entourage du nourrisson, le risque pour l'enfant de devenir asthmatique est augmenté.

L'intégration de l'enfant asthmatique en milieu scolaire n'est pas toujours évidente, car l'asthme représente une des principales causes d'absentéisme scolaire (entraînant, de ce fait, de multiples absences des parents). De plus, si l'asthme est associé à un milieu familial défavorisé, il peut être responsable d'un retard scolaire. Pourtant, un asthme bien traité permet de suivre une scolarité normale, même si la prise en charge de l'asthme à l'école n'est pas toujours chose facile pour les enseignants comme pour l'équipe dirigeante.


Projet d'accueil individualisé à l'école

Quelle que soit la sévérité de l'asthme, l'information du médecin scolaire, du ou des enseignants et du directeur de l'école est primordiale et impérative. C'est dans cet objectif et pour faciliter l'accueil de leur enfant asthmatique que les parents peuvent demander à mettre en place un « Projet d'accueil individualisé » définissant un cadre d'action et des outils pour la communauté éducative.

En ce qui concerne le sport à l'école, malgré la fréquence de l'asthme d'effort, le sport n'est jamais déconseillé aux asthmatiques, à de très rares exceptions près, moyennant quelques conseils et souvent un traitement adapté à une activité sportive normale. L'enfant ne doit pas être exclu des activités sportives; il pourrait en souffrir psychologiquement et se sentir isolé. Seuls deux sports sont formellement interdits : l'équitation et la plongée avec bouteilles.

 

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Le nombre des enfants allergiques ne cesse d'augmenter

 

A l'occasion des Journées nationales de la SFAIC, l'institut UCB de l'allergie a organisé un colloque autour des problèmes posés par l'allergie chez l'enfant. En effet, bien que la fréquence des allergies de l'enfant soit en augmentation constante, la moitié des enfants allergiques ne se savent pas malades ou ne suivent pas de traitement. ll convient donc de développer la coopération entre les différents acteurs de santé (municipalités, soignants, personnels enseignants, associations de patients, etc.), afin de permettre à ces enfants de mener une vie normale.

Présentés par le Pr Pauli (Strasbourg), les premiers résultats de l'enquête ISAAC (International Study of Asthma and Allergies in Childhood), menée en 1994-1995 dans les quatre continents, confirment que « I'asthme se situe au premier rang des maladies chroniques de l'enfant ». Cinq centres français y ont participé, ayant rassemblé environ 25 000 enfants (8 698 enfants âgés de 6 à 7 ans et 18 555 adolescents de 13 à 14 ans). Par rapport aux autres pays, la France se situe dans un échelon intermédiaire, la prévalence étant plus forte dans les pays anglo-saxons et plus faible dans les pays méditerranéens (variant de 1,4% à 28,2 %). Les prévalences les plus fortes sont observées en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Amérique du Nord. La prévalence cumulée de l'asthme s'établit à 6 7% à Strasbourg et à 9,3% à Bordeaux. Elle est en augmentation par rapport aux résultats de l'étude PAARC menée en 1975. Quant à l'incidence de l'asthme, elle a doublé.


La pollution intérieure

Cette augmentation concerne également les adultes et doit être mise en relation avec les bouleversements des modes de vie. Le Pr Blay (Strasbourg) souligne ainsi que « un citadin passe en moyenne 70 à 80 % de son temps à l'intérieur de bâtiments, ce qui n'était pas le cas autrefois, et qu'il faut donc aujourd'hui concevoir le milieu intérieur comme un environnement à risque". La pollution à l'intérieur des locaux, moins connue que la pollution atmosphérique, est pourtant bien réelle. Des travaux récents ont démontré le rôle potentialisateur de certains polluants dans la réponse à l'allergène.

Il peut s'agir de polluants chimiques (par exemple, dans les gaz des cuisinières ou de certains systèmes de chauffage, ou le formaldéhyde dégagé par certains meubles en particules). Le tabac est évidemment un cofacteur prépondérant. Se rencontrent également des polluants biologiques (provenant des acariens, mais aussi des animaux domestiques, des blattes et des moisissures) et des polluants particulaires (suie).


Impliquer l'équipe enseignante

Les enfants passent la moitié de leur temps à l'école. Or, a rappelé le Pr D.-A. Moneret-Vautrin, « toute classe compte désormais 2 à 4 enfants allergiques et tout établissement scolaire compte un ou plusieurs élèves à risque d'urgence allergique, presque toujours par allergie alimentaire ». La fréquence de ce type d'allergie augmente d'ailleurs plus rapidement que celle des allergies liées aux allergènes atmosphériques.

« Tout asthme, même sévère, mais bien traité, est parfaitement compatible avec une scolarité normale. Pour le Pr P. Scheinmann (Paris), cela passe par l'implication de toute l'équipe enseignante, en harmonie avec l'équipe sociale et soignante. » Il souligne cependant que l'institution scolaire ne peut pas se substituer aux parents. Ceux-ci ont pour mission de veiller à leur propre environnement domestique et de s'assurer que l'enfant prend régulièrement ses médicaments. « Comme tout enfant de son âge, I'enfant allergique doit pouvoir faire du sport », insiste le Dr F. Lavaud (Reims), à condition de respecter quelque rèyles simples : pratiquer un échanffement respiratoire et cardio-musculaire, respecter une phase de récupération, éviter l'air froid et sec et, surtout entrer dans un sport sans brutalité. » La plongée sous-marine et la haute montagne sont cependant contre-indiquées de façon formelle. De même, il n'est pas raisonnable d'autoriser la pratique de l'équitation à un enfant allergique aux phanères animales, à qui seront déconseillées aussi les sorties en zoo en animalerie, en ferme ou e parc animalier. Les mesures d'éviction seront adaptées au cas par cas. Par exemple, il ne faut pas négliger l'allergie a latex (jouets en caoutchouc, ballons).

L'enfant allergique doit pouvoir mener une vie normale. Ce but oriente les efforts des municipalités comme la ville de Strasbourg aussi bien que ceux de caisses d'assurance-maladie, qui ont la possibilité de participer à des activités de prévention, et de la Commission européenne, qui a mis récemment l'allergie dans ses priorités.

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Allergie aux chats : les expositions modérées sont les plus sensibilisantes

 

La présence d'un chat à la maison augmente-t-elle vraiment le risque de sensibilisation et d'asthme chez l'enfant ? Une étude transversale américaine montre que les expositions "modérées " au chat seraient les plus néfastes, mais qu'il n'y a pas de lien direct entre le seuil d'exposition et l'asthme chez l'enfant. En revanche, la relation entre l'allergie au chat et l'asthme n'est plus à faire.

Les études de populations récentes ont suggéré que la présence d'un chat dans la maison pouvait abaisser le risque de sensibilisation et d'asthme chez l'enfant. IL est vrai que si le lien entre l'exposition aux acariens et l'hyperréactivité bronchique est nettement établie, la sensibilisation, dose dépendante, aux allergènes du chat est moins prouvée. Après avoir montré, dans une étude transversale chez des écoliers américains, que l'augmentation de la concentration des allergènes de chat n'augmentait pas le risque de sensibilisation, la même équipe d'allergologues de Virginie a recherché, dans une population d'enfants comparable, les traces sérologiques d'une réponse aux allergènes du chat (Fel dl) en comparaison de la réponse aux allergènes d'acariens (Der pl).


Quarante-sept asthmatiques

Cette nouvelle étude transversale, rapportée cette semaine dans le " Lancet ", a porté sur 226 enfants, âgés de 12 à 14 ans, dont 47 avait une hyperréactivité bronchique prouvée par un test à l'histamine. Le niveau d'exposition a été quantifié au domicile des écoliers et classé en trois catégories (exposition faible, moyenne, élevoe). Une sensibilisation aux acariens et aux chats a été recherchée chez tous les enfants avec des tests cutanés (positif > 4mm) et des dosages sériques : quantification des IgE spécifiques par RAST (positif > 40 U/ml) et des IgE totales; recherche des IgG dirigées contre les allergènes purifiés Der fl (acariens) et Fel dl (chat) par radio-immunoprécipitation. A l'examen des résultats portant sur les IgE spécifiques, une première différence de réponse entre les deux allergènes a d'abord été trouvée avec un nombre moins important d'enfants sensibilisés au chat dans le groupe à exposition élevée, comparativement aux acariens.

Après régression logistique, la proportion d'enfants sensibilisés aux acariens dans les groupes à forte exposition était toujours significativement plus élevée par rapport à l'autre allergène. Mais dans les groupes à exposition modérée ou faible, la prévalence de la sensibilisation à l'un ou l'autre des allergènes était identique. Ces résultats prouvent que la réponse dose-dépendante à l'exposition au chat n'est pas identique à celle des acariens.

Dans un second temps, l'étude a comparé la réponse en IgG à l'existence dYune sensibilisation spécifique (aux acariens et au chat). Le taux d'IgG anti-Der fl était parfaitement corrélé à l'exposition aux acariens et à la sensibilisation, quel que soit le niveau d'exposition. Le taux d'IgG anti-Fel 1 présentait aussi une majoration en fonction de l'exposition, sauf dans le groupe fortement en contact pour lequel il existait au contraire une baisse du degré de sensibilisation. Dans ce groupe, 31 enfants porteurs d'IgG n'avaient pas de signe de sensibilisation.


Des facteurs de risque indépendants d'asthme

Si la sensibilisation au chat et le taux d'IgE total sont des facteurs de risque indépendants d'asthwe chez l'enfant, les IgG dirigées contre l'allergène de chat purifié et le seuil d'exposition ne le sont pas. Ces résultats suggèrent également que le risque le plus élevé de sensibilisation au chat survient à l'occasion d'expositions modérées. Pour les rapporteurs de l'étude et contrairement aux recommandations générales, il est inutile de se débarrasser du chat pour prévenir une sensibilisation de leur enfant. Un`haut niveau d'exposition s'avère avoir un caractère protecteur pour certains ou être un facteur de risque pour d'autres, des facteurs génétiques entrent probablement en jeu.

 

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Les symptômes et le diagnostic des aIlergies aux animaux

 

L'allergie aux animaux est le prototype de l'hypersensibilité immédiate IgE-dépendante. On peut décrire l'aspect général commun à toutes les allergies aux animaux, puis des particularités pour certains d'entre eux. Les données concernant chaque animal, en particulier sa taxonomie et ses allergènes, seront envisagées ailleurs.


Les symptomes
Les symptômes et leur répartition ont été décrits par Paupe et al. (1, 2) : ce sont l'asthme, la rhinite, la conjonctivite, I'urticaire, plus rarement l'angio-œdème, I'anaphylaxie et le choc anaphylactique.
L'asthme est de loin le symptôme le plus fréquent (8 fois sur 10), le plus souvent associé à une rhinite ou à une rhinoconjonctivite. La rhinite (5 fois sur 10) peut être isolée, le plus souvent pérenne, mais une exposition allergénique ponctuelle peut éventuellement prêter à confusion avec une rhinite saisonnière. La conjonctivite (2 cas sur 10) est assez typique de l'allergie au chat (2).
L'urticaire et l'angio-œdème sont assez fréquents au cours des allergies au chat ou au cheval. Le contact avec les animaux peut entraîner la réactivation d'une dermatite atopique ou sa persistance.
L'anaphylaxie est assez rare. Le début est,en règle générale, brutal,en touchant,en caressant l'animal, en le toilettant : le diagnostic est alors facile. Mais les symptômes peuvent apparaître en l'absence apparente d'un animal : par procuration (contact avec les habits d'un cavalier), par inhalation pour les aéro- allergènes en suspension sous la forme de particules fines (chat, cheval).
Il faut toujours penser à une allergie aux phanères animales devant des symptômes qui ne répondent pas bien au traitement de fond et/ou à l'immunothérapie vis-à-vis des allergènes usuels, acariens ou pollens.


Le diagnostic


L'interrogatoire (cf. ci-dessus) permet d'évoquer le diagnostic, mais, comme souvent en allerpologie, il faut réévaluer l'anamnèse après avoir pris connaissance du résultat des tests cutanés ou reçu ceux des dosages d'lgE sériques spécifiques. ,

Les test cutanés d'allergie effectués par la méthode des prick-tests (3), utilisent les extraits allergéniques commerciaux, en France ceux de Dome-Hollister-Stallergènes~ ou d'Allerbio@. La batterie standard comporte le chat, le chien et le cheval. Beaucoup d'autres extraits sont disponibles : bovins, porc, chèvre, cobaye, hamster, lapin, plumes (etc.).
Les tests sont lus au bout de 10-15 minutes, après que les témoins positifs (codéine et/ou histamine) aient donné une réponse positive. On mesure le diamètre de l'induration et éventuellement celui de la papule. Une limite irréqulière de la papule avec des pseudopodes et un prurit est observée au cours des tests nettement positifs. La forte positivité des prick-tests est corrélée avec l'existence de symptômes cliniques (2). Lorsqu'on testait la "poussière de maison", en réalité une mosaïque d'allergènes, la découverte d'une papule provoquée par la poussièra de maison nettement supérieure à celle des acariens devait immédiatement faire rechercher une allergie aux animaux, chats et chiens (4). Une étude de Carswell et al. (5, 6) montre que la prévalence des tests cutanés au chat (et aussi aux acariens et aux pollens) est significativement corrélée à l'asthme (Tableau 111).


Le dosage des IgE sériques spécifiques est important à récliser pour confirmer la positivité des prick-tests. La forte positivité d'un RAST est le plus souvent corrélée avec la présence de symptômes cliniques.
Les principaux dosages d'lgE sériques spécifiques disponIbles sont les suivants : e7 (épithélia de chat), e2 (épithélia de chien), e3 (squames de cheval), e4 (squames de vache), e5 (squames de chien), e6 (épithélia de cobaye), e77 (épithélia de souris), e72 (protéines urinaires de souris), e73 (épithélia de rat), e74 (protéines urinaires de rat), e75 (protéines sériques de rat), e76 (protéines sériques de souris), e80 (épithélia de chèvre), e87 (épithélia de mouton), e82 (épithélia de lapin), e83 (épithélia de porc), e84 (épithélia de hamster). Il existe aussi des MSTS pour les plumes d'oie (e70), de perruche (e78), de poulet (e85), de canard (e86) et de dinde (e89) ainsi que pour les déjections de pigeon (e7) et de perruche (e77).

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Allergies aux animaux : éléments de prise en charge

 

La prise en charge de l'enfant allergique aux animaux comporte plusieurs aspects : le traitement des symptômes aigus (qui ne sera pas envisagé dans le cadre imparti de cet ouvrage), les mesures d'éviction et de réduction de l'exposition aux allergènes, I'immunothérapie spécifique et, en amont, la prévention primaire et secondaire. La plupart de ces mesures ont leurs limites; elles seront le plus souvent associées.


Mesures d'éviction et de réduction de l'exposition


Lorsque l'allergie est reconnue, une éviction est en général proposée d'emblée. Chapman et Wood (1) effectuent une revue critique de ces mesures d'où il ressort plus de questions posées que de réponses données. Pour ces auteurs :

la plupart des études concernent les chats
si on considère que l'éviction d'un animal résulte logiquement du constat allergologique, la guérison ou l'amélioration clinique ne sont pas toujours obtenues, en tout cas prouvées selon les règles de la médecine basée sur le niveau des preuves (Evidence Based Medicine);
les allergènes des animaux demeurent au domicile pendant 4 à 6 mois ou plus pour le chat (2), plusieurs années dans certains matelas (3). Néanmoins, on peut s'accorder pour dire que la meilleure méthode d'éviction du chat est son départ (4). L'éviction d'un animal familier peut souvent poser des problèmes psychologiques (pour l'enfant et/ou ses parents), provoquer des conflits familiaux (animal au domicile des grands parents) ou compromettre la relation entre le médecin et le patient (4). Un parent sur deux n'admet pas que l'affection de l'enfant ou son aggravation soit due à la présence d'un animal (4). Des alternatives à l'éviction ont été proposées pour l'animal de compagnie de référence, le chat :
laver le chat toutes les semaines (mais il faudra l'habituer à cette opération très tôt !);
enlever les moquettes, les meubles capitonnés, les tapis, etc.;

utiliser des filtres HEPA (Haute Efficacité pour les Particules Aériennes) branchés aux aspirateurs ou aux purificateurs d'air.

Quelques études permettent d'étayer ces recommandations.


de Blay et Soldatov (5, 6) ont obtenu une diminution des scores médicamenteux et de l'hyperréactivité bronchique en associant pendant 5 mois le lavage hebdomadaire du chat, un ménage régulier (aspiration et purification de l'air avec des appareils munis de filtres HEPA) et la mise en place d'une housse autour du matelas.

Pour le chien, Hodson et al. (7) ont montré que le lavage diminuait significativement le taux de l'allergène Can f 1 dans l'air et dans les produits de lavage. Toutefois, si la différence du taux de Can f 1 dans les produits de lavage est significative entre le taux de base et le second jour après le lavage (73 ,ug/g versus 12 ,ug/g), elle ne l'est pas entre le taux de base et les jours 3 à 7 après le lavage. La même cinétique est observée dans l'air de la pièce. Par conséquent, il faut laver le chien non pas une fois, mais deux fois par semaine !

Dans l'étude de Cain et al. (8), la chaleur est inefficace sur Fel d 1 et Can f 1.
Chez l'enfant asthmatique, la mise en place de purificateurs d'air dans la salle de séjour et la chambre diminue l'hyperréactivité bronchique, mais sans changement du taux des allergènes Fel d 1 et Can f 1 (9) de sorte que cette mesure, seule, ne suffit pas.

Un conseil en environnement est utile pour faciliter l'éviction des allergènes du point de vue technique, mais aussi pour rappeler l'utilité des mesures prévues (10). En effet, seuls 20 % des asthmatiques allergiques aux chats qui avaient décidé de se séparer de leur animal l'ont fait réellement (1 1). Pour les allergènes autres que le chat et le chien, le manque d'études scientifiques fait privilégier les mesures empiriques et de bon sens...
A priori,se débarrasser d'un furet, d'une gerboise, d'un chinchilla, d'un lapin (etc.) devrait être plus facile que se débarrasser d'un chat, d'un chien ou d'un cheval.

Immunothérapie spécifique


L'immunothérapie spécifique (12) n'est conseillée qu'en cas de monosensibilisation aux acariens ou aux pollens ches les patients atteints de rhinite ou d'asthme. A l'heure actuelle, I'allergie aux animaux (chat, chien,cheval) n'est pas une indication de l'immunothérapie spécifique chez l'enfant. À titre individuel, on peut proposer un tel traitement à des enfants particulièrement exposés par la profession de leurs parents ou surtout à des professionnels (jockey, lad,vétérinaire) qui doivent s'occuper régulièrement des animaux auxquels ils sont allergiques (13). Encore faut-il que les symptômes de cette allergie ne soient pas trop graves !


Prévention


Si, par commodité, on distingue des mesures de prévention primaire, secondaire et tertiaire, en réalité ces actions s'inscrivent dans un continuum dont le but est de prévenir ou de limiter les symptômes allergiques et, en tout cas, d'améliorer la qualité de vie.


Prévention primaire
Les actions proposées ont pour but de prévenir l'apparition des allergies chez le nouveau-né à risque allergique, c'est-à-dire que l'un des parents (mère, père, frères ou sœurs) ou plusieurs sont atteints d'une affection dûment étiquetée comme allergique. Elles ont générale ment consisté à diminuer l'impact des facteurs prédisposant au développement des allergies (in 14).

 

Avant et pendant la grossesse

- Cesser de fumer.
- Ne pas acquérir d'animal
- Aménager une chambre hypoallergénique "propre,bien aérée,bien exposée, bien ventilée pour accueillir l'enfant : ameublement simple, suffaces faciles à nettoyer (carrelage, parquet).
- Éviter de consommer des aliments connus pour être très allergisants (cacahuètes, fruits à coques, fruits exotiques).
- De la naissance à 6 mois

Encourager l'allaitement au sein (au minimum 3 mois).
Pas de supplément lacté à la maternité lorsque la mise en train de l'allaitement maternel, " the dangerous bottle ", qui peut favoriser (chez certains nourrissons) l'apparition d'une APLV.
Conseiller à la mère qui allaite d'éviter les aliments allergisants connus (cacahuètes, fruits à coque, fruits exotiques).
Si une dermatite atopique (DA) apparait alors que l'enfant est au sein : se poser la question d'une allergie alimentaire par sensibilisation aux allergènes alimentaires transmis par le lait maternel : consulter un allergologue.
En cas d'APLV diagnostiquée : donner un lait spécial conçu pour le traitement de l'APLV (hydrolysats de protéines).
A partir de 6 mois

Diversification progressive et retardée; introduire des légumes (frais), des fruits (pomme, poire), pas de fruits exotiques (kiwi, banane, fruits de la passion).
Céréales (sans gluten,sans arômes).
Produits laitiers simples (yaouffs sans arômes).
Viandes : bœuf,poulet,jambon d'York.
Pas de poisson, ni d'œuts avant l'âge de 1 an (+++). Boissons : eau,pas de boissons sucrées,pas de jus de fruit avant 4-5 mois.
Après 1 an

Oeuf et poisson à partir de 1 an.
Pas de fruits secs oléagineux (cacahuète, noix, noisette, amande, pistache, toutes les noix exotiques) jusqu'à 4-5 ans.

Mesures préventives chez l'enfant à risque allergique APLV (Allergie aux Protéines du Lait de Vache); DA (dermatite atopique).

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Animaux et allergies : conseils aux parents

 

1. Vous attendez un nouvel enfant : si vous avez, vous-même, ou votre mari, ou l'un de vos enfants, une affection allergique (asthme, rhume des foins, autre rhinite allergique, eczéma), il vous faut éviter de faire l'acquisition d'un animal. Ne prenez pas le risque que le bébé développe une allergie à l'animal que vous aurez acquis. S'en séparer ensuite serait difficile.

2. Si vous êtes dans la même situation, mais que vous ayez déjà un chat ou un chien, il n'est pas impératif d'éloigner l'animal. En effet, des études ont montré que la présence très précoce d'animaux,chez certains enfants,pouvait paradoxalement avoir un effet protecteur contre la survenue de problèmes allergiques.

3. Si l'un de vos enfants a déjà une allergie prouvée par votre médecin (et l'allergologue) à un animal : aucun doute, il faut éloigner l'animal (en respectant son mode de vie) ou, si on ne peut le faire, il faut réduire l'exposition de votre enfant aux substances ~ allergisantes " (allergènes) que produit cet animal,

4. Si on ne peut éloigner un chat (ou un chien), des mesures emcaces pour réduire l'exposition aux allergènes seront associées : (1°) lavage hebdomadaire du chat; (2°) ménage régulier avec aspiration et purification de l'air avec des appareils munis de filtres HEPA (Haute Emcacité pour les Particules Aériennes); (3°) mise en place d'une housse autour du matelas; (4°) éviction des tapis et meubles capitonnés.

5. On peut être allergique au chat sans avoir cet animal chez soi. En effet, les allergènes du chat (poils, squames) sont présents dans l'environnement. En particulier, ils sont transportés dans les écoles et autres lieux publics par les possesseurs de chats (ou de chiens).

6. Les substances allergisantes de certains animaux sont puissantes et très volatiles (chat et cheval en particulier). On peut avoir des symptômes d'allergie (yeux qui piquent, éternuements, urticaire, asthme) en se promenant dans une fête (parade équestre) ou en allant au domicile de quelqu'un qui possède un chat même si celui-ci n'est pas là (il se couche dans le fauteuil où votre enfant est justement assis).

7. Avec les produits dont nous disposons actuellement, la désensibilisation vis-à-vis des animaux n'est pas indiquée chez l'enfant, sauf cas particuliers (enfant dont un parent est vétérinaire par exemple).

8 . En cas de risque allergique prévu (séjour chez un parent qui possède un chat, exposition au risque pollinique du printemps), il est recommandé de commencer le traitement anti-allergique quelques jours (une semaine environ) avant l'exposition au risque et pendant toute la durée de celui- ci avec, bien sûr, les traitements de secours anti-asthmatiques le cas échéant.

9. Les allergènes de chiens et surtout de chats ne disparaissent des maisons qu'au bout de plusieurs mois, 6 mois parfois 9, après le départ définitif d'un animal.

10. De nombreux animaux domestiques sont de parfaits compagnons. Mais évitons d'attribuer le statut d'animal de compagnie à des animaux sauvages ou semi-sauvages qui sont faits pour vivre en liberté et non en cage ! Apprendre la nature à un enfant, c'est lui montrer le vol des oiseaux, lui faire écouter leur chant, en liberté, dans une prairie ou même dans le square d'une ville, et non devant la volière d'une école. . .

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Les enfants et les animaux domestiques font bon ménage

 

Une nouvelle étude vient contredire la thèse qui déconseille la présence d'animaux domestiques dans la maison pour éviter de devenir allergique : publiée dans le Journal of the American Medical Association, elle révèle qu'un bébé qui vit dès son plus jeune âge avec un chat ou un chien sera deux fois moins allergique ou asthmatique qu'un autre.

Ceci s'expliquerait par le fait que les animaux, en léchant les enfants avec lesquels ils jouent, leur transmettent de nombreuses bactéries. Ainsi, cette exposition aux endotoxines, substances associées aux bactéries animales, incite plutôt le système immunitaire à développer d'autres types de réponses que la réponse allergique. Résultat : plus un enfant a de contacts répétés et fréquents avec un animal de compagnie, moins il produira d'anticorps, source des réactions allergiques. De même, moins on notera d'hyperréactivité bronchique.

 

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*GPSR : Groupement des Pédiatres Strasbourgeois exerçant la Réanimation
Unité de Néo-Natalogie - Clinique Sainte Anne