Le traitement de fond
ne doit pas être arrêté et doit être
pris régulièrement (même si l'enfant
est en vacances !), et un traitement de la crise doit être
disponible immédiatement. L'utilisation de chambres
d'inhalation pourrait diminuer le risque d'évaporation
du spray.
Une prise de B2 mimétiques de courte durée
d'action est nécessaire avant un effort intense
ou connu comme déclencheur de BIE (bronchospasme
induit par l'exercice) chez le sujet concerné.
En cas de temps très
froid et venteux, prévoir une protection du
visage (plus particulièrement la bouche) par
une écharpe
pour réchauffer l'air froid et l'humidifier
avant qu'il n'atteigne les voies aériennes.
S'échauffer avant l'effort et adapter son
effort en fonction de sa tolérance spécifique
(type, durée et intensité de l'effort
prévu).
En cas de trekking en haute altitude,
la présence d'un médecin est conseillée.
Les enfants ayant un asthme de stade 3 ou 4, selon
le Gina 2004 (http://www.ginasthma.com)
, doivent éviter
de monter brutalement audessus de 3 000 mètres.
Une fois ces conditions requises, ne pas contre indiquer
le sport aux asthmatiques, car il participe à leur
bien-être physique, physiologique et psychologique
Résumé
L'asthme concerne en moyenne un enfant scolarisé
sur dix. L'absentéisme scolaire est fréquent.
témoin du mauvais contrôle de la maladie
asthmatique. Ce mauvais contrôle est d'autant plus
net que le milieu scolaire nest pas indemne des habituels
facteurs favorisant ou aggravant l'asthme. Ainsi, le
risque allergique ait contact des phanères d'animaux
véhiculés par les autres enfants, on la
pratique régulière des cours d'éducation
physique et sportive, sont autant de situations à
risque pour l'enfant asthmatique scolarisé. Stabiliser
l'asthme, informer l'école et dialoguer avec les
enseignants, notamment par la mise en place d'un projet
d'accueil individualisé (PAl), devraient
éviter tin absentéisme responsable d'un
pourcentage de retard scolaire élevé et
de difficultés à plus long ternie d'orientation
professionnelle.
L'asthme, maladie chronique la plus fréquente
en pédiatrie, touche entre 7 et I O % de la
population scolaire, soit deux à trois enfants
par classe. En moyenne, un enfant passe tin tiers
de son temps en milieu scolaire, et tant la maladie
que l'environnement scolaire peuvent mettre le jeune
asthmatique en situation d'échec. Les principaux
problèmes rencontrés sont l'absentéisme
et le retard scolaire, le risque allergénique
de l'école, la pratique du sport et l'orientation
professionnelle. La mise en place du projet d'accueil
individualisé (PAI) permet d'aider à l'intégration
de l'enfant asthmatique à l'école.
1. Absentéisme
et retard scolaire
L'asthme reste une pathologie dont la prise en charge
est malheureusement déficiente. La très
récente étude AIRE [I] démontre
que seuls 5,8 % des enfants asthmatiques de sept pays
européens, dont la France, ont un asthme parfaitement
contrôlé. Ainsi, en raison de leur asthme,
près de 30 % des enfants voient leur sommeil
perturbé plus d'une fois par semaine, la moitié
présente une crise d'asthme dans le mois précédant
l'enquête, un tiers a une limitation de l'activité
sportive, et 42,7 % (52 % en France!) manquent l'école
au moins une fois par an. L'absentéisme est
même souvent plus important dans d'autres études,
de l'ordre de 5 % du temps total d'école, voire
20 % pour un peu plus d'un asthmatique sur dix. Un
asthme mal équilibré, donc symptomatique,
responsable d'absentéisme, favorise l'apparition
du retard scolaire. Un retard de I à 3 ans concerne
30 % des enfants asthmatiques tout venant. Il augmente
au fil des années pour atteindre 54%au collège
et 61% an lycée. En cas d'hospitalisation pour
crise d'asthme, ce retard touche 63 % des enfants.
Négligé
ou accepté, un tel retard scolaire sera responsable
d'une orientation professionnelle trop précoce,
souvent inadaptée chez l'enfant asthmatique.
débonchant vers des métiers manuels,
bien plus pourvoyeurs d'asthme professionnel que d'autres
professions.
2. Risque allergénique
de l'école
Le risque allergénique est réel en milieu
scolaire, même s'il est globalement moindre qu'à
domicile. On retrouve, dans la poussière de
salle de classe, des allergènes de blatte, acariens,
chat, chien et souris. Ainsi, le risque pour un enfant
d'avoir un test cutané positif aux phanères
de chat. alors qu'il n'a pas de contact habituel avec
un chat, est directement proportionnel an nombre «élèves
qui, dans sa classe, possèdent un chat à
domicile. L'allergène est retrouvé sur
les vêtements. en particulier en laine, des élèves
possédant un chat, mais aussi sur leurs bureaux
et chaises de classe, on encore sur les rideaux de
celle-ci ou les tapis. Si un élève présente
un asthme allergique au chat, son risque de crise d'asthme
est multiplié par 9 si sa classe est composée
d'au moins quatre on cinq possesseurs de chats. Le
risque allergénique est parfois plus visible,
avec présence d'animaux, dont l'intérêt éducatif
reste à déterminer, dans la classe. Il
peut y avoir aussi des contacts allergéniques
plus particuliers lors de classes vertes ou de sorties
de fin d'année, qui ne sont en tout cas sûrement
pas à contre-indiquer, sauf situation très
à risque. Enfin, l'école émet
des polluants, toxiques pour l'asthmatique, comme le
formaldéhyde. notamment retrouvé pour
ce dernier dans les écoles les plus neuves.
Le tabagisme passif ne devrait pas
être un souci car le tabac est normalement interdit
à l'école, y compris dans les lieux découverts
fréquentés par les élèves
(loi Evin du 10janvier 1999).
3. Facteurs psychologiques
L'asthme n'est pas une maladie psychosomatique, mais
certains facteurs psychologiques, comme l'appréhension
de la rentrée scolaire, peuventjouer un rôle
dans la survenue de crises d'asthme à l'école.
4. Pratique du sport
La pratique sportive, longtemps interdite ou déconseillée
chez l'enfant asthmatique. est maintenant une thérapeutique,
avec à la fois des bénéfices physiologiques
et psychologiques. L'enfant entraîné physiquement
verra son «essoufflement» ou dyspnée
d'effort diminuer, la fréquence de ses crises
d'asthme d'effort diminuer, sa socialisation au sein
des camarades de son âge s'améliorer progressivement,
et avec sa qualité de vie d'enfant. Plus encore,
le sport est un moyen efficace d'aborder avec l'enfant
la prise en charge globale de sa maladie asthmatique
« Pour jouer au foot avec ses copains, l'enfant
n'oubliera pas son traitement de fond».
Aider l'enfant asthmatique à participer au cours
d'éducation physique et sportive (EPS). c'est
avant tout l'aider à affronter son asthme. Les
dispenses sportives, sauf cas particulier, ne devraient
plus être rédigées pour asthme
il faut en revanche conseiller l'enfant asthmatique
pour réussir une pratique sportive en toute
sécurité.
Sur le plan physiopathologique, l'enfant asthmatique
présente à l'exercice deux types de symptômes
un asthme d'effort. La crise d'asthme d'effort
survient
à l'arrêt de l'exercice, elle est
la traduction clinique d'un bronchospasme. Pendant
l'effort. les voies aériennes se refroidissent
et se déshydratent, de façon d'autant
plus importante que l'environnement est sec et
froid et l'intensité de l'exercice élevée,
générant un grand débit ventilatoire.
À l'arrêt de l'effort, le réchauffement
et la réhydratation brutale de ces mêmes
voies aériennes, provoque la liberation
de médiateurs (dont les leucotriènes),
entraînant à la fois la contraction
du muscle bronchique et un oedème local,
c'est le bronchospasme induit par l'exercice
une dyspnée d'effort ou essoufflement anormal,
qui témoigne à la fois de l'hyperventilation
d'effort caractéristique d'un niveau de débit
ventilatoire trop élevé pour l'intensité
de l'effort requis (hyperventilation) et d'un déconditionnement
physique secondaire au manque d'activité physique,
fréquent chez l'asthmatique.
Le sport est une thérapeutique.
En effet, l'entraînement physique va permettre
une diminution de l'hyperventilation d'effort,
une majoration de la bronchodilatation pendant
l'effort (effet protecteur par anticipation de
la bronchoconstrietion post-effort) et un reconditionnement
physique. L'enfant verra diminuer l'intensité et
la fréquence de son asthme d'effort, diminuer
sa dyspnée d'effort. Il vivra avec moins
d'anxiété la crise d'asthme, aura
moins recours aux bronchodilatateurs de secours.
Pour sécuriser la pratique sportive,
différents moyens sont à la disposition
du médecin et de l'enfant:
• tout d'abord, ne pas hésiter à
dire à l'école que l'enfant est asthmatique.
Le certificat médical ou le PAT facilitent la
collaboration avec l'enseignant d'EPS
• vérifier le bon équilibre de
l'asthme (traitement de fond, fonction respiratoire...)
• prescrire un bronchodilatateur de secours pour
traiter une éventuelle crise d'asthme d'effort,
traitement que l'enfant doit toujours avoir à
sa disposition
• prescrire si nécessaire an traitement
préventif de l'asthme d'effort, habituellement
un , de courte durée d'action qui sera pris
15 min avant le début de la séance sportive.
Mais adapter le traitement de fond en ajoutant un antileucotriène
ou un beta2 de longue durée d'action peut également
être envisagé.
Si l'enfant participe à des compétitions,
il faut savoir que tous les médicaments, à
l'exception des antileucotriènes, des
corticoïdes inhalés, des cromones
et des anticholinergiques, sont considérés
comme des substances dopantes. Ainsi, les
beta2-agonistes de courte ou de longue durée
peuvent être prescrits, à doses
thérapeutiques, mais l'enfant doit en
informer les responsables de la compétition
avant le début de celle-ci le médecin
quant à lui aura fait la preuve de l'asthme
de l'enfant (test de réversibilité
aux beta2 positif ou test d'hyper
réractivité bronchique spécifique
ou non spécifique positif).
Pour sécuriser la pratique sportive,
différents moyens sont également à la
disposition de l'enseignant d'EPS et de l'enfant:
• le début et la fin des exercices doivent
être progressifs. L'échauffement général
par des exercices respiratoires contribue à la
maîtrise du souffle. Les échauffements
fractionnés ou séquentiels (alternance
de course et de marche) sont protecteurs 1161
• si l'air ambiant est froid et sec, l'enfant
asthmatique
peut porter un foulard de soie sur le nez.
Le choix d'une activité sportive moins
asthmogène peut éventuellement être
envisagée les sports les moins asthmogènes
sont brefs et intenses ou très prolongés
(> 15 mm) mais peu intenses. Ainsi la course
de longue durée (endurance) est habituellement
asthmogène, car son intensité est élevée,
entraînant un débit ventilatoire
important. Il n'est cependant pas souhaitable
de contre-indiquer cette activité, mais
plutôt d'en adapter l'intensité :
l'enfant courra à une vitesse sous-maximale
qui ne déclenche pas d'essoufflement avec
les entraînements successifs, la vitesse
de course augmentera.
5. Mise en place du projet d'accueil individualisé
La circulaire du 22 septembre 2003 a créé
le PAI. C'est un accord écrit et signé
entre l'établissement scolaire (par un représentant
enseignant), l'enfant asthmatique et sa famille et
le médecin scolaire. Ce protocole est établi
selon les recommandations du médecin traitant
de l'enfant, il permet à l'enseignant d'administrer
à l'enfant les médicaments d'urgence.
Les traitements de fond de l'asthme, pris à domicile
(habituellement le matin et le soir), restent sous
la seule responsabilité des parents, et ne
peuvent pas être inclus dans le PAI.
Au-delà de l'asthme, le PAI s'applique à
toute pathologie chronique nécessitant la
prise de traitements au long cours (épilepsie,
diabète...) ou d'urgence (asthme, allergie
alimentaire) à
l'école, pendant le temps scolaire.
Par extension, le PAI a été appliqué
au temps périscolaire (cantine, garderie,
centre aéré...), mais son application
n'est pas une obligation légale. La majorité des
municipalités l'acceptent ; cependant. en
cas de refus, il faut favoriser le dialogue réciproque
pour éviter une situation de blocage qui tient
le plus souvent à la peur des enseignants
due
à la mauvaise connaissance de la pathologie
et des modalités d'administration des médicaments.
L'enseignant d'EPS, quant à lui, avait une
obligation institutionnelle d'accueillir l'enfant
asthmatique pendant les cours. Le PAI a accentué cette
obligation.
!l est donc important de détailler ce PAl,
car implicitement il est demandé à l'enseignant
d'assumer une responsabilité médicale,
n est donc important qu'il possède des connaissances
sur l'asthme et son traitement préventif et
curatif. L'intégration de l'enfant ne pourra
qu'en être améliorée. A noter
que 43 % des PAI sont ainsi rédigés
pour asthme.
6. Orientation professionnelle
Celle-ci doit être discutée le plus
précocement possible. Avant toute décision.
l'adolescent doit bénéficier d'une évaluation
par le médecin scolaire. Un questionnaire.
rempli par la famille, recherche les antecedents
familiaux et personnels de l'élève.
L'asthme doit
être le mieux caractérisé possible:
fréquence des crises, facteurs déclenchants,
traitements, résultats des examens paracliniques.
Suivent l'examen clinique et
surtout le dialogue sur les projets personnels de
l'adolescent. Le médecin doit être au
courant des professions les plus à risque
d'asthme professionnel, éventue-llement s'appuyer
sur un bilan allergologique et une spirométrie
avec test de provocation bronchique non spécifique,
et exprimer par écrit un avis qui émet.
après concertation avec le médecin
traitant ou spécialiste, une aptitude avec
ou sans réserve. Les quatre métiers
les plus à risque d'asthme professionnel sont
ceux de boulangerpâtissier, peintre-carrossier,
coiffeur et travailleur du bois, mais aucun métier
n'est contre-indiqué
a priori. Les professions à haut risque d'inhalation
d'allergènes de haut poids moléculaire
(latex, farines de céréales, phanères
d'animaux, enzymes protéolytiques ....) seront
plus facilement déconseillées chez l'allergique
que celles à risque d'inhalation d'allergènes
de bas poids moléculaires (poussière
du bois. sulfites, isocyallates...) ou de substances
irritantes (formaldéhyde).
En pratique, la motivation de
l'adolescent pour exercer le métier choisi
et son évolution professionnelle possible
(exemple du boulanger devenant chocolatier-glacier
exclusif) sont toujours à prendre en considération
dans la décision finale. En cas de contre-indication
médicale formelle, une solution de remplacement
adaptée doit être trouvée.
7. Conclusion
D'éventuels facteurs favorisant la crise
d'asthme, tels les allergènes ou l'activité sportive,
sont présents à l'école. Cependant,
un bon contrôle de la maladie asthmatique, évitant
dispenses et absentéisme, ainsi qu'un dialogue
concerté entre l'école et le médecin
traitant, permettront d'aplanir les difficultés
rencontrées par l'enfant asthmatique à
l'école.
Le chlore des piscines
augmente la perméabilité pulmonaire et
... l'asthme
Cette enquête, réalisée par l'Unité
de Toxicologie de l'université Catholique de
Louvain, est la première à mettre en évidence
la possibilité d'effets délétères
des produits chlorés utilisés dans les
piscines couvertes sur l'épithélium pulmonaire
des nageurs.
La chloration est le moyen le plus utilisé pour
détruire les microoganismes pathogènes
et les matières organiques dans les piscines.
Quels que soient les produits utilisés, la substance
active qu'ils dégagent dans l'eau est un antioxydant
puissant qui, en réagissant avec les matières
organiques apportées par les nageurs, génère
un mélange complexe de dérivés
potentiellement délétères (trihalométhanes,
chloramines, etc). Ces dérivés sont
inhalés par les nageurs, en quantité
variable selon leur concentration dans l'eau et leurs
propriétés volatiles: le plus volatil,
et aussi le plus concentré, est le trichlorure
d'azote (NCI3), irritant puissant probablement responsable
des irritations oculaires et respiratoires hautes constatées
chez les nageurs et le personnel de surveillance, ainsi
que des lésions pulmonaires aigues provoquées
par les expositions accidentelles.
Des marqueurs de perméabilité pulmonaire
CC16, SP-A et SP-B ...
Les auteurs ont récemment mis
au point des tests non invasifs afin de détecter
les modifications infracliniques de l'appareil respiratoire
causées en particulier par la pollution atmosphérique.
Il s'agit de la recherche dans le sérum de protéines
pulmonaires spécifiques sécrétées
dans les voies aériennes distales et reflétant
l'état de l'épithélium pulmonaire.
Trois protéines ont donc été validées
comme marqueurs sériques de l'hyperperméabilité
pulmonaire : une protéine antioxydante des cellules
de Clara (CC16) et deux protéines associées
au surfactant, sécrétées par les
pneumocytes, (SP-A et SP-B).
...augmentés chez
les enfants fréquentant la piscine !!
C'est à l'occasion d'une enquête destinée
à évaluer grâce à ces marqueurs
les effets chroniques de la pollution atmosphérique
urbaine sur 226 enfants, à Bruxelles et dans
des communes rurales voisines, que ses auteurs ont eu
la surprise de constater que le facteur le plus fortement
corrélé à ces modifications de
l'épithélium pulmonaire était la
fréquentation régulière d'une piscine
utilisant des traitements à base de chlore, avec
en outre une relation doseréponse très
nette pour SP-A et SP-B en outre, les augmentations
de SP-B constatées chez les enfants fréquentant
le plus la piscine sont du même ordre de grandeur
que celles observées chez les fumeurs, ce qui
rend compte du caractère non négligeable
de l'atteinte répétée au NCI3.
Une forte corrélation entre piscine et asthme
Enfin, poursuivant les investigations, les auteurs ont
repris les résultats d'une enquête antérieure,
menée à Bruxelles entre 1996 et 1999,
sur 1881 enfants âgés de 7 à 14
ans cette recherche a révélé que
la fréquentation régulière d'une
telle piscine était fortement corrélée
au risque de développer un asthme.
En conclusion, alors même que la natation est
un sport recommandé aux asthmatiques, du fait
du caractère chaud et humide de l'air des piscines
fermées, les produits chlorés contenus
dans cet air pourraient favoriser le développement
d'un asthme chez les enfants, du fait de l'hyperperméabilité
épithéliale pulmonaire qu'ils induisent.
La pratique fréquente de la natation en piscine
dans les pays développés pourrait donc
être un des facteurs méconnus de l'incidence
accrue de l'asthme qui y est observée à
côté de l'occidentalisation du mode de
vie.
Emporter avec soi des
housses antiacariens (quand l'enfant y est allergique),
tous les médicaments anti-asthmatiques, les chambres
d'inhalation (employées pour l'administration
des médicaments aux enfants qui ne peuvent pas
utiliser correctement les inhalateurs), le peak-flow,
les dernières ordonnances, la dernière
radiographie thoracique et un résumé de
l'histoire de l'enfant rédigé par le médecin.
En cas de crise, le médecin appelé (ou
le service d'urgence) disposera ainsi d'informations
précieuses pour guider l'attitude thérapeutique.
En cas de voyage en avion, ne pas oublier de prendre
les médicaments avec soi dans la cabine.
Mon enfant va bien.
Faut-il tout de même mesurer son souffle? L'impression
des parents sur l'état de santé de leur
enfant asthmatique est une notion subjective, qui peut
parfois être trompeuse. Il faut donc continuer
à mesurer son souffle, car c'est le seul moyen
de confirmer qu'il va bien.
Non, un déménagement
dans une autre région sous prétexte qu'un
enfant de la famille est asthmatique ne peut entraîner
que des désillusions. Le but du traitement anti-asthmatique
est justement de permettre à l'enfant de vivre
normalement là où il réside avec
ses parents. Cela étant, les vacances à
la montagne constituent un bon choix.
Même si c'est
une décision parfois difficile à prendre,
les animaux doivent être éloignés
de la maison lorsqu'ils sont directement responsables
des troubles de l'enfant. La décision est prise
au cas par cas en fonction des symptômes, de l'enquête
allergologique et des épreuves d'éviction-réintroduction
de l'animal.
La lutte contre les
acariens, nécessaire en cas d'allergie aux acariens,
passe essentiellement par l'utilisation de housses anti-acanens
pour les éléments de la literie (oreillers,
traversins, matelas). D'autres mesures sont également
recommandées: utiliser un sommier à lattes;
laver les éléments amovibles de la literie
régulièrement et à l'eau chaude
; éviter les garnissages de plumes car ils contiennent
des acariens, ainsi que les tapis et la moquette ; pour
le sol, préférer le lino, le parquet ou
le carrelage; limiter le nombre de peluches et choisir
des peluches lavables; passer souvent l'aspirateur et
aérer quotidiennement toute la maison.
La prise en charge de
l'asthme ne comporte pas de régime, sauf, bien
sûr, en cas d'allergie alimentaire associée.
Contrairement à certaines idées reçues,
il est inutile de soumettre l'enfant qui prend des corticoïdes
inhalée à un régime sans sel et
il n'y a pas lieu d'éviter les fruits rouges,
la tomate, les oeufs, etc.
Le traitement de fond est nécessaire si les crises
se répètent souvent (ce qu'on appelle
asthme persistant). Son but est de normaliser l'état
respiratoire de l'enfant et d'éviter les crises
ou l'aggravation de la maladie. Les médicaments
de premier rang du traitement de fond sont les corticdides
inhalés, auxquels on ajoute, en cas de besoin,
d'autres produits comme les bronchodilatateurs à
longue durée d'action et/ou, éventuellement,
les antileucotriènes. Ce traitement repose également
sur le contrôle de l'environnement domestique,
les mesures contre les allergènes et le tabagisme
passif puis actif à l'adolescence. Le tabac a
des effets très néfastes sur les voies
respiratoires de l'asthmatique fumer devant un enfant
asthmatique est extrêmement néfaste.
Après plusieurs mois de traitement, quand l'enfant
va bien, le médecin tentera de diminuer progressivement
les doses de corticoides inhalés. Un arrêt
peut être envisagé lorsque les besoins
en médicaments seront devenus minimes. Le traitement
de fond pourra être arrêté si les
EFR restent bonnes, si les signes comme la toux ne réapparaissent
pas et si l'enfant peut mener une vie normale.
La désensibilisation consiste à administrer
de petites quantités d'allergènes soit
par injection, soit par voie sublinguale (le médicament
est placé sous la langue puis avalé).
C'est un traitement de longue haleine. Une fois entreprise,
la désensibilisation doit durer au moins trois
ans. Aucun effet significatif n'est à espérer
avant au moins un an. La désensibilisation, quand
elle est indiquée, fait aussi partie du traitement
de fond de l'asthme. Elle s'adresse surtout aux enfants
ayant un asthme et/ou une rhinite allergiques modérés
bien équilibrés par le traitement et,
de préférence, qui ne sont allergiques
qu'à un ou deux allergènes, acariens ou
pollens.
Une fois institué, le traitement de fond doit
être suivi pendant plusieurs mois, sans arrêt,
même et surtout quand l'enfant va bien. Le médecin
modifie l'ordonnance et adapte la quantité de
médicaments en fonction des besoins de l'enfant,
ce qui évite les surdosages. Lorsque l'effet
bénéfique sera obtenu, le médecin
de votre enfant pourra stabiliser son état avec
une dose minimale de corticoïdes inhalés.
La crise d'asthme ne se résume pas à un
simple spasme des bronches. Egalement provoquée
par une inflammation et une production excessive de
sécrétions, elle est à l'origine
d'un encombrement des bronches. Lorsque celui-ci est
important, il faut utiliser des corticoïdes (la
cortisone) par la bouche (en comprimés ou en
gouttes) ou, si l'enfant vomit, par injection intramusculaire.
Ce sont les seuls médicaments qui permettent
de lutter contre cette inflammation. Mais l'action de
la cortisone par la bouche n'est pas immédiate
et n'apparaît qu'au bout de quelques heures. Par
conséquent il ne faut pas l'administrer trop
tard. La fréquence des crises nécessitant
des doses de cortisone par voie orale peut être
réduite grâce à un traitement de
fond pris régulièrement (voir plus loin
traitement de fond).
Tous les enfants asthmatiques peuvent avoir des crises
d'asthme à l'effort. Lors des efforts physiques,
la respiration s'accélère La circulation
de l'air dans les bronches et dans la trachée
entraîne alors une inflammation et un spasme des
bronches. La respiration d'air froid et sec aggrave
ce phénomène. Grâce au traitement
de fond, l'enfant asthmatique peut pratiquer une activité
sportive, en l'occurrence celle qui lui plaît.
Il existe toutefois des exceptions de bon sens par exemple,
l'enfant allergique au cheval doit éviter l'équitation.
Le seul sport contre-indiqué dans l'asthme est
la plongée sousmarine avec bouteilles. Une dispense
d'activités physiques ne se justifie que dans
des cas très particuliers et temporairement,
selon lavis du médecin traitant. L'asthme à
l'effort signifie que la maladie est active et qu'un
traitement de fond est nécessaire. Pour éviter
la crise d'asthme d'effort l'enfant peut prendre des
médicaments bronchodilatateurs d'action rapide
et de courte durée 15 à 30 minutes avant
le début de l'activité physique. La course
à pied et les sports de neige et de glace sont
les activités les plus souvent en cause. Inversement,
la natation, qui se pratique dans une atmosphère
chaude et humide, est très bien tolérée
par l'enfant asthmatique. Il existe des moyens pour
évaluer la tolérance de votre enfant à
l'effort. Dans certains cas, et en fonction des résultats
de cette évaluation, un programme de réentraînement
physique pourra lui être proposé.
La crise peut-elle passer
toute seule et faut-il attendre un peu pour la traiter?
Non seulement le traitement de la crise ne doit jamais
être retardé, mais il doit même être
mis en route avant qu'elle ne s'installe, dès
l'apparition des signes annonciateurs. Ces signes «sentinelles»,
ou prodromes, sont toujours identiques pour un même
enfant: un nez qui coule, une toux qui se répète,
une fatigue, une altération de l'humeur. Il arrive
que les prodromes ne soient pas repérés
à temps ou que la crise s'installe trop vite.
Les médicaments antiasthmatiques doivent alors
être donnés immédiatement. Un traitement
précoce permet de raccourcir la durée
de la crise. C'est la raison pour laquelle les enfants
asthmatiques doivent toujours avoir à leur disposition
leurs premiers médicaments de secours. Constituez
la trousse d'urgence de votre enfant avec son médecin.
Peut-on commencer le
traitement avant qu'il arrive ? L'appel au médecin
est indispensable dans différentes circonstances:
- le diagnostic de l'asthme de votre enfant est récent
et vous ne savez pas encore ce qu'il faut faire; - vous
êtes inquiets ainsi que votre enfant; - la crise
vous paraît inhabituelle ou ne cède pas
rapidement aux médicaments, alors qu'ils étaient
si efficaces à la crise précédente.
Dans tous les cas, le traitement antiasthmatique doit
être mis en route avant l'arrivée du médecin.
Le médecin de votre enfant doit vous remettre
un plan d'action écrit pour vous permettre de
savoir précisément que faire lorsque les
premiers symptômes de la crise apparaissent.
Non, c'est l'absence de traitement de la crise qui est
risquée. Les bronchodilatateurs d'action rapide
et de courte durée administrés rapidement
contre la crise vont soulager votre enfant. Ils calment
le spasme des bronches et leur redonnent un diamètre
normal. L'air peut ainsi se remettre à circuler
sans peine, la gêne respiratoire disparaît,
et l'oxygénation du sang, qui était déficiente,
redevient normale.
Normalement, la radiographie pulmonaire ne montre pas
d'anomalies au cours de l'asthme. Elle doit tout de
même être réalisée systématiquement
afin d'exclure une maladie autre que l'asthme. En effet
toute gêne à l'écoulement de l'air
dans les bronches peut faire siffler un enfant et surtout
un nourrisson. Il est donc essentiel de vérifier
l'absence de signes radiographiques qui feraient penser
à d'autres affections (comme la mucoviscidose
ou un corps étranger respiratoire).
«EFR» signifie exploration fonctionnelle
respiratoire. C'est un examen qui évalue de façon
objective l'état respiratoire de l'enfant et
permet d'apprécier la gravité de l'asthme.
Certains enfants se plaignent u de leur gêne respiratoire,
et les parents peuvent donc penser que l'enfant est
peu gêné. C'est pourquoi il est indispensable
de réaliser une EFR. L'EFR a également
un irérêt pour le traitement, car elle
permet de contrôler son efficacité et aussi
de s'assurer que la fonctiorrespiratoire s'améliore
ou même s'est normalisée. Les EFR nécessitent
un appareillage particulier et sont donc réal
saes dans des services ou cabinets spécialisés,
selon une périodicite estimée par le médecin
en fonction de la gravité de l'asthme.
Le peak-flow ', appelé également débitmètre
de pointe, est un petit appareil portable qui enregistre
le débit respiratoire de pointe. Plus simplement
il permet de mesurer le souffle de l'enfant. C'est une
méthode beaucoup plus accessible que l'EFA, utilisable
par l'enfant luimême, à partir e l'âge
de cinq ou six ans. Le mode d'emploi du peak-flow est
simple: après avoir gonflé ses poumons
au maximum, bouche ouverte, placer l'embout de l'appareil
entre ses dents, refermer ses lèvres autour,
et souffler le plus fort et le plus rapidement possible.
La manoeuvre est répétée trois
fois de suite, la valeur retenue étant la plus
élevée. Le souffle est mesuré tousles
jours et es résultats doivent être consignés
sur un carnet de suivi. La baisse'du débit de
pointe ou encore l'absence de retour à sa valeur
de base après un premier traitement de la crise
est un signe d'alarme. Tous les asthmatiques n'ont pas
besoin d'avoir un peak-flow. La mesure quotidienne du
débit de pointe n'est pas nécessaire chez
les enfants qui ont des crises peu fréquentes,
et, entre celles-ci, un état respiratoire normal.
Les tests cutanés allergologiques sont réalisés
selon la technique du prick, qui consiste à faire
une petite piqûre superficielle, avec une lancette
dont l'extrémité est munie d'une toute
petite pointe, à travers une goutte de l'allergène
préalablement déposée sur la peau.
Ils sont quasiment indolores et entraînent tout
au plus une sensation de picotements. Ces tests ne font
courir aucun danger à l'enfant, car la quantité
d'allergène injectée sous la peau est
minime, calculée de façon à n'entraîner
qu'une simple réaction locale.
Les tests cutanés allergologiques sont réalisés
selon la technique du prick, qui consiste à faire
une petite piqûre superficielle, avec une lancette
dont l'extrémité est munie d'une toute
petite pointe, à travers une goutte de l'allergène
préalablement déposée sur la peau.
Ils sont quasiment indolores et entraînent tout
au plus une sensation de picotements. Ces tests ne font
courir aucun danger à l'enfant, car la quantité
d'allergène injectée sous la peau est
minime, calculée de façon à n'entraîner
qu'une simple réaction locale.
L'objectif des tests cutanés d'allergie est de
chercher à savoir si l'enfant est sensibilisé
à un ou plusieurs allergènes* et à
les identifier. Les résultats de ces tests sont
obtenus très rapidement, au bout d'une quinzaine
de minutes. Associés aux informations concernant
les circonstances d'apparition des symptômes de
la maladie, ils permettent au médecin de tirer
des conclusions pratiques. Si l'environnement intérieur
est riche en allergènes (acariens de la poussière,
animaux, moisissures) et que les tests cutanés
sont positifs, il est pratiquement certain que l'enfant
est allergique. Lorsque l'enfant a une rhinite et un
asthme et qu'il est sensibilisé uniquement aux
acariens, des mesures visant à supprimer les
acariens de l'appartement et, surtout, de la chambre
à coucher doivent être prises.
Oui. chez un enfant asthmatique, les 'stress', en particulier
affectifs (décès, divorce), peuvent provoquer
une crise d'asthme: les mécanismes de ces crises
sont mal connus. Les pleurs et le rire aussi provoquent
parfois des crises. En fait ce n'est pas vraiment l'émotion
qui déclenche la crise, mais un mécanisme
un peu analogue à celui de l'asthme d'effort.
Ce qui ne signifie pas que l'on ne peut pas réprimander
(s'il le faut) l'enfant asthmatique ou qu'il faut lui
interdire.., de rire!
Chez un même enfant, plusieurs de ces facteurs
peuvent s'associer ou se succéder.
- L'allergie est une cause très
importante. Les allergènes se trouvent à
l'intérieur des maisons : acariens (matelas,
oreillers, tapis, etc.), animaux (chats, chiens, petits
animaux de compagnie), moisissures (murs humides, tapisseries
décollées, plantes vertes), blattes. Ils
sont aussi à l'extérieur: pollens, moisissures
atmosphériques, animaux (cheval), etc.
- Les infections respiratoires de
l'hiver (rhumes et bronchites) provoquent très
souvent des crises d'asthme. Le rhume est habituellement
suivi d'une toux et d'une gêne respiratoire sifflante:
on dit que "le rhume tombe sur les bronches".
- Les polluants atmosphériques,
en particulier l'ozone produit par la circulation automobile
dans les villes, peuvent entraîner des crises.
- L'effort physique provoque aussi
des crises d'asthme, en particulier les activités
en endurance (type course de fond). L'asthme d'effort
se manifeste par de la toux et une respiration sifflante
à l'arrêt de l'effort et pendant la phase
de récupération.
Bien sûr! Un nourrisson asthmatique est un enfant
(de moins de 24 mois) qui a présenté au
moins trois épisodes de gêne respiratoire
sifflante : c'est la définition. A cet âge
(et jusqu'à 3-4 ans) l'asthme est dû à
plusieurs causes: les infections virales (l'asthme commence
souvent après une bronchiolite sévère),
l'inhalation passive de fumée de tabac, des anomalies
de structure des bronches, qui sont plus étroites,
et l'allergie, qui peut débuter très tôt
(succession d'eczéma et d'asthme). Votre pédiatre,
au besoin avec l'aide d'un pneumologue-allergologue,
pourra faire la différence entre ces différentes
formes.
Chez un même enfant, plusieurs de ces facteurs
peuvent s'associer ou se succéder.
- L'allergie est une cause très
importante. Les allergènes se trouvent à
l'intérieur des maisons : acariens (matelas,
oreillers, tapis, etc.), animaux (chats, chiens, petits
animaux de compagnie), moisissures (murs humides, tapisseries
décollées, plantes vertes), blattes. Ils
sont aussi à l'extérieur: pollens, moisissures
atmosphériques, animaux (cheval), etc.
- Les infections respiratoires de
l'hiver (rhumes et bronchites) provoquent très
souvent des crises d'asthme. Le rhume est habituellement
suivi d'une toux et d'une gêne respiratoire sifflante:
on dit que "le rhume tombe sur les bronches".
- Les polluants atmosphériques,
en particulier l'ozone produit par la circulation automobile
dans les villes, peuvent entraîner des crises.
- L'effort physique provoque aussi
des crises d'asthme, en particulier les activités
en endurance (type course de fond). L'asthme d'effort
se manifeste par de la toux et une respiration sifflante
à l'arrêt de l'effort et pendant la phase
de récupération.
Si on pense à la pleine lune, non. En revanche,
on connaît l'asthme d'été (action
irritative de l'ozone). Une activité physique
par temps froid et sec favorise les crises d'asthme,
phénomène observé chez les skieurs
de fond, les patineurs, les joueurs de hockey... Chez
d'autres, c'est le brouillard qui sera nocif. Autre
circonstance d'asthme sévère, les orages
survenant après une période de beau temps
: ils dispersent et déchiquettent les grains
de pollens en les projetant sur les surfaces dures (arbres,
murs, sols). Cela libère des particules allergisantes
très fines qui pénètrent profondément
dans le poumon et déclenchent de véritables
épidémies' d'asthme aigu grave. Les asthmatiques
allergiques aux pollens doivent se méfier de
l'orage!
Oui, le tabagisme est un fléau redoutable à
tous les âges, mais surtout chez les jeunes enfants
qui ne peuvent le fuir. Oui, le tabagisme passif provoque
des symptômes respiratoires multiples, conjonctivites,
rhinopharyngites, bronchites et crises d'asthme, que
les enfants soient allergiques ou non. Les parents ne
doivent pas fumer dans la maison, ni en voiture, ni
en promenant leur bébé.
On appelle crise d'asthme l'apparition brutale ou progressive
d'une gêne respiratoire sifflante. Cette gêne
est souvent précédée de symptômes
avantcoureurs (ou prodromes) toux nocturne entraînant
le réveil, toux à l'effort surtout à
la respiration d'air froid. Il existe aussi des prodromes
digestifs, comme des nausées ou des vomissements.
Les enfants se plaignent parfois d'avoir mal à
la poitrine, mais la crise, même si elle est angoissante,
n'est pas réellement douloureuse. Au cours d'une
crise légère, l'enfant peut parler et
son activité est presque normale. En revanche,
au cours d'une crise grave, il est obligé de
s'asseoir dans son lit et ne peut dire que quelques
mots. Le nombre de mouvements respiratoires est normal
(ou peu modifié) dans une crise légère,
augmenté au cours d'une crise préoccupante.
Les bronches sont entourées de petits muscles
qui se contractent à chaque agression c'est le
bronchospasme, principal responsable de l'obstruction
bronchique au cours de la crise d'asthme. Cette obstruction
peut aussi provenir du gonflement (oedème) de
la muqueuse ou de la production excessive de mucosités
(surtout chez le jeune enfant). Elle s'installe le plus
souvent en quelques heures : il faut donc traiter la
crise sans attendre, dès son début (et
même dès l'apparition des prodromes) par
des médicaments appelés « bronchodilatateurs
d'action rapide et de courte durée». La
famille d'un enfant asthmatique doit posséder
un plan écrit de traitement de la crise.
Les causes de la toux nocturne, symptôme très
fréquent chez l'enfant, sont nombreuses. L'asthme
est l'une d'entre elles, mais ce n'est pas la seule.
Il faut penser à l'asthme si la toux est sèche,
se répète plusieurs jours de suite, si
les épisodes de toux reviennent souvent dans
l'année. Les parents ne doivent pas hésiter
à poser une oreille sur le dos de leur enfant
: est ce que la respiration est sifflante, est-ce que
l'enfant est oppressé après les quintes?
Penser aussi à l'asthme s'il y a des antécédents
familiaux d'asthme ou d'allergie, ou si l'enfant a de
l'eczéma. S'il soupçonne de l'asthme,
votre médecin fera réaliser les examens
utiles : tests cutanés d'allergie, exploration
fonctionnelle respiratoire (EFR). Mais, attention, les
causes les plus fréquentes de toux nocturne sont
les rhinopharyngites, l'hypertrophie des végétations,
l'irritation respiratoire provoquée par le tabagisme
passif, etc.
Non, mais il faut nuancer la réponse. Souvenons-nous
que l'asthme est classé en plusieurs stades de
gravité. Si la plupart des asthmes sont dits
intermittents (en raison d'un faible nombre de crises),
environ 10 % sont persistants (car les crises sont fréquentes
et graves). C'est dans ce dernier groupe que l'on trouve
les asthmes capables d'entraîner un handicap respiratoire.
Malgré le progrès des traitements, le
pronostic global de l'asthme ne s'est pas amélioré
autant qu'on l'aurait espéré. Pourquoi
? En grande partie parce que les traitements de fond
ne sont pas assez bien suivis, ce qui permettrait d'éviter
un grand nombre de consultations en urgence et même
d'hospitalisations. L'enseignement délivré
dans les «écoles de l'asthme» offre
une aide précieuse pour mieux vivre avec l'asthme,
c'est-à-dire mener une vie familiale, scolaire
et sportive normale.