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Chaque année,
le paludisme d'importation touche plus de 1 500 enfants,
dont un tiers ont moins de 5 ans. L'an dernier, la rage
a provoqué le décès d'un enfant
de retour du Gabon. Si ces cas restent exceptionnels,
tous les voyages présentent des risques sanitaires
plus ou moins importants contre lesquels il ne faut
pas négliger la prévention, rappelle le
centre médical de l'institut Pasteur.
DÉSHYDRATATION
lors d'un long trajet en voiture, coup de soleil, piqûre
de moustique qui s'infecte pour l'enfant en voyage,
les risques sanitaires ne se limitent pas aux séjours
hors de nos frontières. Il demeure que le niveau
sanitaire du pays visité, sa situation épidémiologique
et les conditions du séjour sont évidemment
déterminants en matière de prévention.
S'il se rend dans une zone tropicale d'Afrique ou d'Amérique
du Sud, l'enfant devra être vacciné contre
la fièvre jaune (vaccination possible dès
l'âge de 6 mois) contre l'hépatite A (dès
l'âge de 1 an) s'il va dans un pays en développement
- où les infections à transmission digestive
représentent un risque important. Si le séjour
doit se dérouler dans des conditions d'hygiène
précaire, la vaccination contre la fièvre
typhoïde est recommandée (dès 2 ans).
En cas de séjour prolongé,
d'autres vaccins peuvent être nécessaires
: contre la rage (dès que l'enfant est en âge
de marcher), dans les pays en développement contre
la méningite à méningocoques (à
partir de 2 ans) dans les zones à risque épidémique
contre l'encéphalite japonaise (dès 1
an), dans les zones rurales d'Asie du Sud et de l'Est;
enfin, contre l'encéphalite à tiques,
en Europe même, pour les activités de plein
air.
Six produits essentiels
dans la pharmacie. La prévention ne saurait
se limiter à la vaccination. La pharmacie de
voyage doit être préparée avec soin
et comporter 13 produits essentiels: des sels de réhydratation
(contre la diarrhée), un antibiotique à
large spectre (contre toutes les infections, ORL, pulmonaire,
cutanée...), un antidiarrhéique, un antihistaminique
(contre le mal des transports, les allergies aux piqûres
d'insectes...), un écran total et un répulsif
contre les insectes.
Attention au choix de l'antidiarrhérique : seul
un antisecrétoire permet aux intestins d'évacuer
les bactéries et/ou virus. Quant aux répulsifs,
«seule la moustiquaire imprégnée
a fait la preuve de son
efficacité clinique dans le cadre de la prophylaxie
d'exposition au paludisme. Chers l'enfant, un répulsif
cutané ne peut être utilisé
que pour de brèves périodes: même
correctement appliqué, il ne protège pas
à 100% de la piqûre de l'anophèle,
même la première heure. Il peut donner
une fausse impression de sécurité, et
des doutes existent sur la toxicité de nombreux
produits », assure le Dr Eric Lundwall, l'un des
intervenants de la 6è journée biennale
de la Société de médecine des voyages,
qui se tenait à l'Institut Pasteur.
Attention
à la déshydratation. Le transport
exige quelques mesures de précaution.
En matière
de transport aérien, les otites barotraumatiques
constituent le principal risque. L'enfant y est prédisposé
du fait de la plus grande fréquence des otites
jusqu'à l'âge de 2 ans. Recommander le
biberon ou la tétée au moment du décollage
et surtout de l'atterrissage permet de limiter les risques
chez le nourrisson. On recommandera aux plus grands
de mâcher un chewing-gum ou de sucer un bonbon.
En outre, il faut penser à prévenir le
mal des transports (voiture, car, bateau) chez les enfants
prédisposés. Enfin, les rappels de bon
sens ne sont pas inutiles : ne pas entreprendre de voyage
prolongé en voiture avec (les enfants en bas
âge aux heures les plus chaudes de la journée.
Pour ce qui concerne le séjour lui-même,
la prévention est essentiellement question, une
fois encore, de bon sens: il est ainsi très important
d'insister sur le lavage des mains, surtout avant
les repas et après être allé à
la selle. Mais les principaux problèmes de santé
propres aux enfants sont la déshydratation et
le coup de chaleur. Le décès par déshydratation
reste la deuxième cause de mortalité chez
l'enfant voyageur après l'accident de la voie
publique. En cas de fièvre, comme en cas de diarrhée,
rappelez qu'il faut impérativement faire boire
l'enfant.
En cas de morsure ou de
griffure, la plaie devra être lavée
à l'eau et au savon, dans un premier temps, puis
désinfectée, ayant de consulter un médecin.
Enfin, on ne le répétera
jamais assez: les coups
de soleils de l'enfant sont les cancers de la
peau de l'adulte. Les parents doivent savoir que, au-dessous
de 6 mois, il ne faut pas du tout exposer l'enfant et
que, au-delà de cet âge, l'exposition solaire
doit rester brève (quelques minutes) - écran
total, chapeau, lunettes étant indispensables.
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