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L'alimentation du nouveau-né
et du nourrisson

 
 

Tout sur l'allaitement (conseils pour bien le réussir, ce qu'il faut faire, ne pas faire), soucis, sevrage, etc

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Quel type d'eau utiliser pour la préparation des biberons et à donner à boire aux bébés

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Recommandations d'hygiène pour la préparation et la conservation des biberons

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Laits infantiles: mode d'emploi

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Biberons: recommandations d'hygiène pour leur préparation et leur bonne conservation

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La diversification alimentaire vers les 4è et 5è mois de bébé

Il est raisonnable de débuter la diversification alimentaire entre l'âge de quatre et six mois : explications, intérêt (allergies, etc)

Les petits pots ou plats pour bébés sont-ils vraiment différents des autres aliments ?

Les ingrédients qui entrent dans la composition des aliments infantiles de la diversification sont-ils tous contrôlés

Les aliments infantiles de la diversification contiennent-ils des organismes génétiquement modifiés (OGM)?

Les petits pots de carottes sont-ils plus pauvres en nitrates que la purée maison ?

Y a-t-il des pesticides dans les aliments pour bébé ?

Peut-on donner des petits pots à un enfant allergique ?

Y a-t-il des conservateurs dans les aliments infantiles?

Qu'en est-il des colorants et des aromes dans les petits pots pour bébés?

La quantité de sel est-elle controlée dans les aliments infantiles

La quantité de sucre est-elle également contrôlée dans les aliments infantiles ?

Quelles sont les différences entre les petits pots classiques et les petits pots biologiques

Quelles précautions ont été prises concernant
la présence de viande de boeuf dans
les petits pots

Peut-on réutiliser un petit pot ou un plat entamé ?

Alimentation du nourrisson: une découverte
progressive des nouveautés

Les aliments de la diversification sont-ils vraiment
adaptés au goût du bébé ?

La diversification alimentaire du nourrisson :
les erreurs à éviter

 
 
 
 

Alimentation du nourrisson : une découverte progressive des nouveautés

 

Danièle C., jeune mère d'un petit garçon de 4 mois, Jérôme, consulte la diététicienne pour avoir des informations précises sur la façon de nourrir son bébé. En effet, Jérôme est no-urri au sein depuis sa naissance, et devant prochainement reprendre son travail, Danièle C. s'interroge sur le déroulement du changement d'alimentation.

Soucieuse de bien faire, elle se pose de nombreuses questions, notamment sur les nouveaux aliments à proposer. I1 s'agit tout d'abord d'interroger la mère sur l'histoire de son bébé - poids et taille de naissance, évolution pondérale, mode d'alimentation, événements de santé - et sur les mensurations actuelles. Jérôme pèse 6,6 kg et mesure 62 cm. Ce premier contact est d'autant plus important qu'il n'existe pas de règles strictes et applicables à tous en matière d'alimentation du nourrisson. Les conseils donnés par la diététicienne doivent être personnalisés et adaptés à la mère et à l'enfant.

Quel lait choisir pour remplacer le sein ?

Tout dépend de l'âge du bébé. En effet, à chaque âge correspond un lait adapté. Les laits ler âge et 2e âge sont composés de lait de vache qui a subi des modifications permettant une bonne digestion. Les laits ler âge ou laits pour nourrisson sont conçus pour les nouveau-nés de 0 à 4 mois. A la fin du 4e mois, le bébé est progressivement passé au 2e âge ou « lait de suite », de composition légèrement différente.I1 est enrichi en fer, en vitamines et en certains acides gras essentiels nécessaires, qui renforcent l'immunité du bébé et le développement de son système nerveux.Pour ces différentes raisons et malgré son coût un peu plus élevé que celui du lait de vache, il est important de maintenir le lait 2e âge jusqu'à 12 mois, voire 18 mois, à raison d'au moins 500 ml par jour.

Qu'est-ce qu'un lait de croissance ?

Différentes études ont montré que, dans la majorité des cas, le lait 2e âge était arrêté vers l'âge de 9 mois, c'est-à-dire trop tôt pour introduire le « lait de vache ». Afin d'essayer de pallier cet inconvénient, un nouveau type de lait appelé « lait de croissance » ou « lait pour la croissance » est apparu sur le marché. n s'agit d'un produit intermédiaire entre le lait 2e âge et le lait de vache.

A quel âge donner des yaourts ?

S'ils sont peu sucrés, les yaourts comme le fromage blanc ou les petits suisses peuvent être proposés dès 5 mois en dessert à l'un des deux principaux repas. Cela contribue à l'éveil de nouvelles saveurs, mais ne remplace en aucun cas le lait 2e âge.

Quand proposer des farines ?

Vers 4-5 mois, une cuillerée à café de farine instantanée pour bébé peut être ajoutée dans le biberon une fois par jour au maximum. Progressivement les quantités sont augmentées. La préparation doit d'abord être fluide, puis semiliquide, et enfin épaisse à partir de 9 mois. Les farines étant caloriques, il est inutile d'en proposer des quantités trop importantes.Le jeune enfant peut être intolérant au gluten, aussi choisit-on, jusqu'à 6 mois, des farines ou des préparations avec la mention « sans gluten ». Après 6 mois, des farines et des céréales variées, ainsi que du pain peuvent être donnés.Les céréales pour petit déjeuner du commerce (en choisissant la texture adaptée) peuvent être consommées à partir de 18 mois.

A quel âge diversifier l'alimentation ?

Vers 5-6 mois, que l'enfant soit nourri au sein ou au biberon, la maturité de son système digestif permet l'introduction d'aliments, tels que les fruits ou les légumes cuits et mixés. C'est la période idéale pour inciter le jeune enfant à découvrir de nouveaux goûts. Il est préférable d'introduire séparément chaque aliment nouveau pour que le bébé les tolère et les apprécie. Le rythme convenable d'introduction des nouveautés est propre à chaque enfant.

Quels légumes introduire en premier ?

Vers 5-6 mois, le nourrisson appréciera des légumes qui n'ont pas un goût trop prononcé, bien cuits, non filandreux, frais ou surgelés: carottes, haricots verts, salade cuite, courgettes épluchées, tomates (sans pépins). Mieux vaut les introduire individuellement (une cuillerée à café de logumes mixés ou en petit pot dans le biberon de lait). Certains légumes sont souvent moins bien tolérés par le tobe digestif de bébé: lentilles, pois cassés, haricots blancs ou rouges, fenouil, salsifi, céleri, chou ne sont donnés qu'à partir de 15-18 mois.

Quand introduire la viande, le poisson et l'œuf ?

Le lait couvre une grande partie des besoins en protéines. Les quantités nécessaires de viande, de poisson ou d'œuf sont donc assez faibles.
A partir de 6-7 mois, deux cuillerées à café mixées de viande ou de poisson ou un demi-jaune d'œuf cuit (par jour) suffisent aux besoins du bébé.
A 7 mois, on propose une cuillerée à soupe mixée de viande ou de poisson ou un jaune d'œuf;
à 1 an, de une à trois cuillerées à soupe de viande ou de poisson ou un œuf entier;
à 2 ans, 50 g de viande ou de poisson ou un œuf entier.

Quel dessert proposer ?

Comme pour les légumes, il faut commencer progressivement: une cuillerée de compote de fruits (cuits) est d'abord proposée. Le yaourt ou le fromage blanc sont des desserts très appréciés des tout-petits.

Bon à savoir

Il n'existe pas de règles strictes et standardisées applicables à tous les nourrissons pour réussir la diversification alimentaire. Le lait, même après six mois (du fait de ses qualités nutritionnelles et de l'apport en calcium), doit garder une place privilégiée dans l'alimentation du jeune enfant. Varier le choix des aliments n'est pas toujours facile pour les mamans, c'est néanmoins indispensable pour l'éveil du goût de leur bébé.

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La diversification alimentaire du nourrisson :
les erreurs à éviter

 

Il est actuellement bien admis que le lait (maternel ou lait industriel ler âge) doit être le seul aliment de l'enfant pendant les quatre à six premiers mois de la vie. En effet, une connaissance aujourd'hui plus précise de la maturation des principaux systèmes et appareils du nourrisson, ainsi que les progrès considérables en matière de qualité nutritionnelle réalisée par l'industrie des aliments pour nourrisson permettent de donner quelques règles ou grands principes qui doivent conduire à éviter certaines erreurs et donc de limiter les risques alimentaires d'une diversification mal conduite. 

Anatomie et physiologie

Durant les premiers mois de la vie, la physiologie et l'anatomie du nourrisson sont mal adaptées à une alimentation non lactée: ce n'est que vers l'âge de 4 à 6 mois que le nourrisson est capable d'entraîner les aliments vers l'arrière pour les avaler et il faudra attendre 9 mois pour voir apparâître les premiers mouvements masticatoires réflexes.Les besoins hydriques du nourrisson diminuent progressivement avec l'âge; aussi l'introduction trop précoce d'aliments solides diminue la consommation de lait, et donc la ration hydrique quotidienne;

les apports sodés sontmultipliés par dix lors de la diversification de l'alimentation, entraînant une charge osmolaire trop importante pour le rein, car les capacités d'excrétion rénale du sodium limitées à la naissance ne s'accroissent que progressivement au cours de la vie; la sécrétion d'amylase pancréatique est pratiquement nulle à la naissance et ne devient significative que vers l'âge de 6 mois; enfin, les espèces bactériennes de la flore colique tout particulièrement impliquées dans la digestion des fibres alimentaires n'atteignent une concentration suffõsante qu'au cours du deuxième semestre de la vie (mais le mixage et la cuisson permettent la dissociation des fibres et en facilitent la digestion). 

Manques et excès

Les laits actuels pour nourrissons, et a fortiori le lait maternel, permettent d'assurer l'ensemble des besoins nutritionnels des nourrissons de la naissance à 5 mois, exceptés ceux en vitamine D. En cas de diversification trop précoce, les nouveaux aliments introduits ne compensent pas, sur le plan quantitatif et qualitatif, la diminution de la consommation de lait qu'ils entrâinent. Ainsi, une diminution des apports en acides gras essentiels, en calcium et en fer, a été rapportée chez les nourrissons dont l'alimentation avait été trop précocement et mal diversifiée.A l'inverse, des risques d'excès sont possibles, notamment en ce qui concerne l'apport alimentaire en protéines, en sodium ou en saccharose. 

Risque d'allergie

Plusieurs travaux prospectifs démontrent que l'introduction dans l'alimentation d'aliments autres que le lait avant l'âge de 46 mois augmente significativement le risque de survenue de manifestations allergiques, notamment eczéma et allergie alimentaire.

En revanche, la diversification précoce n'augmentant pas le risque de survenue d'un asthme pendant les quatre premières années de la vie. Ces risques étant encore plus importants chez les enfants ayant un terrain familial atopique, il est recommandé de repousser la diversification au début du sixième mois chez ces enfants à risque.

Ainsi, il importe d'éviter quelques erreurs afin de limiter les risques d'une diversification mal conduite. De ce fait, il est fortement conseillé, en cas de terrain atopique, de retarder au maximum, au mieux jusqu'à l'âge de 9 mois, l'introduction des aliments très antigéniques (œufs, poissons, arachide, soja, blé, oranges).

Par ailleurs, l'introduction des amidons (farines, féculents...) et celle des graisses saturées (graisses lactées naturelles, viandes...) doit être évitée avant l'âge de la maturation des sécrétions amylasiques et lipasiques pancréatiques qui se situe vers 6 mois. 

Pas de gluten avant 6 mois

L'introduction du gluten avant 6 mois est également déconseillée: chez les sujets prédisposés, elle favorise en effet la survenue de la maladie cœliaque (les farines données avant l'âge de 6 mois doivent donc être diastasées, instantanées, non sucrées et sans gluten). 

Ne pas ajouter de sel

Les apports protéiques rapportés au poids augmentent au moment de la diversification, il est ainsi fortement conseillé de ne consommer ces protéines qu'au cours d'un seul des quatre repas quotidiens. Les apports salés augmentent au moment de la diversification, il ne faut donc pas ajouter de sel dans l'alimentation ou utiliser les aliments en petits pots qui obéissent à la réglementation sur les aliments diététiques garantissant des teneurs réduites en sel. 

L'excès de sucre

Par ailleurs, l'excès d'aliments sucrés est fréquent au moment de la diversification. En effet, les mères ont tendance à choisir ou à préparer des aliments au goût sucré pour l'alimentation de leur enfant (cette habitude est préjudiciable tant pour son caractère cariogène que pour l'appétence particulière pour le sucre à laquelle elle conduit). 

Garder 500 ml de lait par jour

Enfin, même si la consommation de lait diminue au cours de 1a période de la diversification au profit des aliments protido-lipidiques non lactés, le lait doit rester l'aliment central de l'alimentation du nourrisson, car c'est le seul aliment à pouvoir couvrir les besoins en calcium. On ne doit jamais descendre au dessous de 500 ml de lait par jour (ou l'équivalent en laitages).

Il est important chez le nourrisson de préférer les laits industriels 2e âge (ou laits de suite) au lait de vache. Leur supplémentation en fer, acides gras essentiels et vitamine D imposée par la législation permet de réduire les risques de carence. Néanmoins, la supplé mentation en vitamine D est indispensable et la dose, fonction du lait utilisé: de 600 à 800 UI par jour en cas de l'utilisation d'un lait 2e âge enrichi et de 1000 à 1 200 UI par jour en cas d'allaitement maternel ou d'utilisation de lait de vache. D'après les communications de J.-Ph. Girardet et P. Tounian (hôpital Armand-Trousscau, Paris) lors d'une Journée d'enseignement post-universitaire de Trousseau.

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Coliques du bébé : une association avec le tabagisme maternel

 

Une étude néerlandaise montre que les coliques du petit enfant sont deux fois plus fréquentes si la mère fume. Paradoxalement, cette association est plus nette lorsque l'enfant est nourri au biberon. La colique infantile est un syndrome caractérisé par des pleurs excessifs, habituellement paroxystiques, chez des enfants pourtant en bonne santé.

Elle commence dans les premières semaines et dure jusqu'à environ six mois. Elle pourrait être liée à des causes gastrointestinales ou psychosociales; il pourrait aussi ne s'agir que d'une forme extrême de pleurs normaux.Trois études se sont déjà penchées sur le problème. La première (Matheson et coll.) a montré que les enfants nourris au sein par une mère fumeuse ont plus souvent des coliques; l'explication: le passage de la nicotine dans le lait. La deuxième (Said et coll.) a retrouvé une association avec le tabagisme parental, que l'enfant soit nourri au sein ou au biberon.

La troisième (Haggart et coll.) n'a retrouvé aucune association. Ces trois études contradictoires étaient relativement petites.L'équipe de Sijmen Reijneveld (Pays-Bas) a conduit une nouvelle étude de grande envergure auprès de 3.345 enfants dont les parents ont été interrogés par des pédiatres et des infirmières. La colique était définie par des pleurs pendant plus de trois heures par jour, pendant plus de trois jours au cours de la semaine écoulée. Une colique était présente chez 4,7 des enfants et, surtout, plus fréquente chez les enfants les plus jeunes et chez les enfants de mère fumeuse.

Cette association était la plus forte chez les bébés nourris au biberon. L'odds ratio était de 2,01 pour moins de 15 cigarettes parjour et de 2,85 pour plus de 15 cigarettes par jour. Pour les enfants nourris au sein, les odds ratio correspondants étaient de 1,61 et 2,52. Notre étude montre que le tabagisme maternel et la colique sont associés mais que l'allaitement maternel réduit cette association plus qu'elle ne la renforce.

Toutefois, on peut analyser les résultats d'autre manière. On peut penser que ce sont les pleurs de l'enfant qui incitent les mères à fumer. On peut penser que les mères qui fument après la naissance fumaient déjà pendant la grossesse, ce qui a pu déjà retentir sur la santé de l'enfant. Enfin, on peut imaginer que les fumeuses sont plus sensibles aux pleurs et peuvent donc les signaler davantage.

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Les petits pots ou plats pour bébés sont-ils vraiment différents des autres aliments ?

 

Les aliments infantiles de la diversification répondent à deux exigences spécifiques: une sécurité et une qualité optimales, ainsi que la satisfaction des besoins nutritionnels de cet âge, définis par les experts et les recommandations de Sociétés savantes (équilibre des nutriments, justes doses en protéines, glucides, lipides, sadium, minéraux et vitamines). 

Pour en savoir plus 

Les aliments destinés au nourrisson et au jeune enfant sont soumis à la même réglementation de base que les aliments courants, mais doivent en plus répondre aux exigences d'une réglementation spécifique qui prend en compte les besoins nutritionnels particuliers de cet âge et impose des normes de sécurité sanitaire plus strictes que celles définies pour les autres aliments.Les textes réglementaires qui régissent les aliments de l'enfance sont élaborés à trois niveaux.

A l'échelon international, sous l'égide de l'OMS et de la FAO (Food and Agriculture Organization), le Codex Alimentarius définit des normes agro-alimentaires. Les premières normes mondiales relatives aux préparations pour nourrisson datent de 1981.

L'harmonisation européenne relative à ces aliments a été plus tardive (1989). Les directives émanent de la Direction générale "Santé Consommateurs", qui s'appuie sur les travaux du Comité scientifique de l'alimentation humaine de la CEE.En France, trois ministères (Santé, Agriculture, Economie et Finances) préparent les textes en se fondant sur les avis de plusieurs instances scientifiques auxquelles collaborent des nutritionnistes, des pédiatres, des toxicologues, des biochimistes...

Les spécificités de l'alimentation du jeune enfant ont été reconnues par les pouvoirs publics français il y a vingt-cinq ans, avec la publication, en 1976 et 1978, d'arrêtés précisant le cadre réglementaire des laits pour bébés et des aliments adaptés à l'enfance.

L'évaluation des risques sanitaires et nutritionnels des aliments est du ressort de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA), mise en place en 1999.

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Les ingrédients qui entrent dans la composition des aliments infantiles de la diversification sont-ils tous contrôlés

 

Les aliments infantiles de la diversification font l'objet de contrôles rigoureux à tous les stades de la production, du choix des matières premières aux produits finis. 

Pour en savoir plus 

Les agriculteurs sont sélectionnés en fonction de divers critères, parmi lesquels les compétences techniques, bien sûr, mais également les traitements agricoles au cours des années précédentes et l'absence de sources de pollution avoisinantes. Ils s'engagent à respecter un cahier des charges définissant, en particulier, des critères organoleptiques, physicochimiques et bactériologiques pour chaque matière première.

Sont également précisées les conditions requises en matière de traçabilité, de stabilité, de mode de conditionnement, de stockage et de transport des produits utilisés. Enfin, ces fournisseurs sont audités régulièrement afin de vérifier le strict respect des cahiers des charges. Les contrôles se poursuivent à l'arrivée dans l'usine, où les matières premières subissent à nouveau des analyses physiques, chimiques, microbiologiques et organoloptiques, avant même d'être utilisées.

Seules celles jugées conformes entrent dans la chaîne de fabrication. Les aliments de la diversification infantile, comme les petits pots et les plats préparés, sont ensuite soumis à des contrôles spécifiques visant à garantir leur sécurité microbiologique et à rechercher d'éventuels contaminants.

Des règles strictes d'hygiène sont appliquées à toutes les étapes de la fabrication.Enfin, les lots sont stockés jusqu'à la fin des contrôles effectués sur les prélèvements réalisés au cours de la production, ou sur les produits finis.

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Quelles précautions ont été prises concernant la présence de viande de boeuf dans les petits pots

 

Les petits pots et les plats à base de viande contiennent uniquement du muscle, partie de l'animal (avec le lait) reconnue comme non contaminante par les experts. La viande bovine d'origine britannique, ainsi que les abats de toute origine et de toute espèce, sont exclus de la fabrication des petits pots. 

Pour en savoir plus 

La confirmation du risque de transmission de l'agent de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) à l'homme, évoquée à partir de 1990, a été faite en plusieurs étapes, de manière indirecte, par des travaux expérimentaux. Fin 1999, les doutes sur la similitude de l'agent causal de 1'ESB avec celui du nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob (nv-MCJ) ont été définitivement levés par l'équipe de Prusiner, prix Nobel de médecine pour ses travaux sur les prions [1 2].

Dès 1990, soit six ans avant l'embargo européen, les fabricants d'aliments de l'enfance ont proscrit l'utilisation de la viande bovine britannique dans la fabrication des petits pots, et ont exclu les abats de toute espèce animale.Les petits pots à base de viande contiennent uniquement du muscle, partie de l'animal (avec le lait) reconnue comme non contaminante par les experts. Les organes et tissus à risque comme la cervelle, la moelle épinière, l'oeil, la rate, le thymus, les intestins, les amygdales ne sont utilisés ni dans les petits pots ni dans les petits plats.

En 1992 les pouvoirs publics français ont officialisé ces mêmes principes de précaution pour les aliments de l'enfance.Enfin, les viandes séparées mécaniquement sont également exclues de la fabrication des petits pots et des petits plats.Comme pour les fruits et légumes, l'approvisionnement en viande est soumis à un cahier des charges très strict, concernant l'alimentation des animaux (pas de farines animales) et la traçabilité jusqu'à l'élevage.

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Les aliments infantiles de la diversification contiennent-ils des organismes génétiquement modifiés ?

 

Aucun ingrédient issu d'organisme génétiquement modifié (OGM) n'est utilisé pour la fabrication des aliments infantiles.Pour éviter le risque lié à d'éventuelles contaminations accidentelles lors du transport et du stockage des matières premières, les industriels ont développé des filières sans OGM. 

Pour, en savoir plus 

Depuis 1998, la réglementation européenne impose de signaler lisiblement la présence d'OGM sur les étiquettes. Elle s'applique aux aliments contenant (ou issus) des OGM (règlement 1139/98 du 26 mai 1998), mais aussi, depuis avril 2000, aux additifs et arômes obtenus à partir d'OGM [3, 4].

Les fabricants des aliments de l'enfance ont décidé d'exclure les ingrédients issus d'OGM de leurs produits.

C'est pourquoi les étiquettes des aliments infantiles ne font pas mention d'OGM.Les aliments issus ou contenant des OGM sont au centre d'un débat éthique. En marge de ce débat, différents points relatifs à la santé publique sont évoqués, en particulier le potentiel allergisant des plantes modifiées. Aucune donnée actuelle ne permet de supposer que les aliments transgéniques ont une allerginicité plus importante que les aliments traditionnels.

L'expérience a montré qu'une protéine est transférée avec l'ensemble de ses propriétés, y compris allergéniques. Ainsi, pour les protéines connues pour être allergisantes, contrairement aux protéines dont l'allerginicité est inconnue, l'évaluation du risque pose peu de problèmes et se fait avec des techniques classiques [5].En France, à l'initiative de 1'AFSSA et de l'Institut de veille sanitaire (InVS), une réflexion est actuellement menée sur la mise en place d'un système d'allergo-vigilance appliqué aux nouveaux aliments [6].

Pour en savoir plus : Débats et échanges sur les biotechnologies en Agricultures : DEBA

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Y a-t-il des conservateurs dans les aliments infantiles ?

 

Conformément à la législation, les aliments infantiles ne contiennent pas de conservateurs. 

Pour en savoir plus 

Afin d'assurer leur sécurité microbiologique tout en préservant leurs qualités nutritionnelles et organoleptiques, les aliments infantiles sont soumis à un traitement thermique de stérilisation ou de pasteurisation. Les flores bactériennes pathogènes sont détruites. L'usage des conservateurs est donc inutile.

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Peut-on donner des petits pots à un enfant allergique ?

 

La présence de substances potentiellement allergisantes est mentionnée sur l'étiquette des petits pots. Tous les ingrédients étant clairement indiqués, des recommandations simples du médecin permettent aux parents de choisir en toute sécurité les aliments pour l'enfant allergique ou à risque d'allergie. 

Pour en savoir plus

Les allergies alimentaires préoccupent médecins et parents; d'une part, parce que leur prévalence est en augmentation dans tous les pays; d'autre part, parce qu'elles touchent plus fréquemment les enfants que les adultes.La prévalence de l'allergie alimentaire en Europe varie, selon les études, de 1,8 % à 4,4 % tous âges confondus. En France, elle est estimée à 2,1-3,8 %17]

Les allergies alimentaires débutent dans la majorité des cas durant l'enfance. Aux Etats-Unis, elles touchent entre 6 et 8 % des enfants de moins de deux ans.L'augmentation des allergies alimentaires est liée à divers facteurs génétiques et environnementaux, parmi lesquels on peut citer l'âge de la première exposition et l'apparition d'aliments nouveaux comme les fruits exotiques.

Cinq aliments sont responsables de plus des trois quarts des allergies alimentaires chez l'enfant en France [8]: l'oeuf: 36 %; l'arachide: 24 %; le lait de vache: 8 %; la moutarde: 6 %; les poissons (morue): 4 %.

Avant l'âge de trois ans, les deux aliments le plus souvent incriminés sont le lait et les oeufs.

L'arachide, qui pose les problèmes les plus sérieux, est le premier allergène alimentaire chez les plus de trois ans. Sont également connus pour leur pouvoir allergisant la noisette, le kiwi, les crevettes, les pois, les lentilles, les amandes, le soja...

La prudence s'impose chez les enfants qui sont allergiques ou appartiennent à des familles d'allergiques. On sait en effet que le risque de développer une allergie est plus élevé dans ce cas. Une bonne connaissance des allergènes alimentaires les plus fréquents chez l'enfant et des allergies croisées est également importante.

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Quelles sont les différences entre les petits pots classiques et les petits pots biologiques

 

Les petits pots, qu'ils soient classiques ou "bio" , obéissent à la législation de l'alimentation infantile qui garantit au i bébé un niveau optimal de sécurité. 

Pour en savoir plus

Les matières premières des petits pots "bio", (issus de l'agriculture biologique) sont, comme leur nom l'indique, issues de l'agriculture biologique, dont l'objectif est le respect de l'erivironnement. Un certain nombre d'obligations de moyens sont ainsi réglementairement définies pour atteindre cet objectif.

On peut citer comme exemples la sélection des engrais ou la sélection des pesticides d'origine naturelle qui, seuls, peuvent être utilisés.

Les petits pots, qu'ils soient "classiques" ou "bio", sont soumis à une obligation de résultats et pas seulement de moyens: ils obéissent à la législation de l'alimentation infantile qui garantit au bébé un niveau optimal de sécurité: absence de conservateur, de colorant, d'édulcorant ou d'arôme artificiel (sanf l'éthylvanilline), une teneur en pesticide proche de zéro. De plus, ces aliments ont une teneur très faible et maîtrisée en nitrates conformément à la norme que se sont fixés les professionnels de l'alimentation infantile.

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Peut-on réutiliser un petit pot entamé ?

 

Il est tout à fait possible d'utiliser un petit pot ou un plat entamé sans risque, à condition de respecter les classiques règles d'hygiène alimentaires. Le petit pot doit en outre être conservé fermé au rétrigérateur et consommé au plus tard dans les quarante-huit heures.

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La quantité de sel est-elle controlée dans les aliments infantiles

 

La quantité de sodium présente dans les aliments infantiles de la diversification est limitée et maîtrisée par les fabricants conformément à la réglementation. Elle est inférieure à 200 mg pour 100 g (ou pour 100 kcal), qu'il s'agisse des aliments à goût salé ou sucré. 

Pour en savoir plus 

Une consommation excessive de sel pourrait avoir des conséquences non négligeables sur la santé cardiovasculaire. Certaines études expérimentales et des études d'observation ont montré qu'un apport de sel supérieur aux besoins physiologiques est associé à une élévation de la pression artérielle 19]. Dans son ouvrage sur les apports nutritionnels conseillés (février 2001), l'AFSSA indique, à propos du chlorure de sodium, que " l'ensemble des scientifiques s'accorde sur un besoin minimal physiologique autour de 2 g/jour".

Selon les recommandations pédiatriques européennes, la consommation quotidienne de sel devrait se situer entre 5 et 10 g par jour. Au-delà, l'excès de sel pourrait être impliqué dans la genèse de l'hypertension artérielle.

"Cependant, tempère le Pr Chevallier, on ne peut pas uniquement incriminer le sodium dans le développement de 1'HTA, puisque cette affection est multifactorielle et met notamment en jeu des facteurs génétiques. Les études qui, chez le jeune enfant, ont montré une association entre la consommation de sel et l'élévation de la pression artérielle ont été réalisées avec des laits qui ne sont pas utilisés en pratique ".


Aujourd'hui, les laits et aliments pour nourrissons ont une teneur en sodium située dans les fourchettes préconisées par les pédiatres", précise B. Chevallier. En effet, la quantité de sodium présente dans les petits pots est réglementairement limitée. Elle est inférieure à 200 mg pour 100 g (ou pour 100 kcal), qu'il s'agisse des aliments à goût salé ou sucré.

Les petits pots et petits plats sont moins salés que l'alimentation à laquelle sont habitués les parents, à qui ils paraissent fades.

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La quantité de sucre est-elle également contrôlée dans les aliments infantiles ?

 

La quantité de glucides dans les aliments infantiles est limitée: les teneurs globales ne dépassent pas 15 à 25 g pour 100 g selon le type de produit. 

Pour en savoir plus 

La consommation de sucre des enfants préoccupe certains parents, qui s'interrogent sur le rôle qu'il pourrait jouer dans le développement de l'obésité. Or, la responsabilité des sucres dans la surcharge pondérale chez le jeune enfant n'est pas consensuellement admise.

"La consommation de fructose ne pose aucun problème, souligne le Pr Chevallier, car il s'agit d'un sucre qui ne peut se transformer en d'autres composants. Il ne modifie pas la glycémie et, par conséquent, ne met pas en jeu des hormones comme l'insuline qui vont favoriser l'anabolisme glucidique ou lipidique ".

Les glucides font partie des ingrédients dont la quantité dans les petits pots est limitée. Dans les aliments pour bébé à goût sucré, les limites maximales de glucides sont fixées à des teneurs globales allant de 15 à 25 g pour 100 g - ou pour 100 ml- selon le type de produit (jus, préparation à base de fruits, desserts...).

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Les petits pots de carottes sont-ils plus pauvres en nitrates que la purée maison ?

 

En accord avec les recommandations de l'European Society of Pædiatric Gastroenterology, Hepatology and Nutrition (I'ESPGHAN), la teneur en nitrates des petits pots est inférieure à 25 mg pour 100 g, alors que dans les carottes faites maison elle peut atteindre 90 mg pour 100 g. Ces teneurs sont garanties par l'utilisation de logumes faisant l'objet d'une agriculture dédice et spécifique. 

Pour en savoir plus

Les légumes contiennent des quantités plus ou moins importantes de nitrates, en particulier lorsqu'ils sont présentés sous forme de bouillon ou de purée.

Leur teneur dans les carottes va jusqu'à 47,5 mg pour 100 g [10]. Dans la purée de carottes faite maison, elle peut atteindre 90 mg pour 100 g.La teneur en nitrates des petits pots est contrôlée et limitée. Selon les recommandations de 1'ESPGHAN, elle doit être inférieure à 25 mg pour 100 g.

Cette norme est appliquée, à titre volontaire, par les fabricants depuis 1994. Les nitrates ont été impliqués dans la méthémoglobinémie du nourrisson dans les années quarante. C'est une équipe américaine qui, à propos de deux cas, a soulevé l'hypothèse d'un lien entre cette affection et les nitrates [11].

On sait aujourd'hui que les nitrates eux-mêmes ne sont pas dangereux. Les agents méthémoglobinisants sont les nitrites, des produits de leur réduction.

La transformation des nitrates en nitrites se fait sous l'influence d'enzymes et de bactéries. La prolifération bactérienne due au mauvais stockage des biberons et des préparations maison de légumes apparaît comme la cause essentielle de méthémoglobinémie.

Cependant, le rôle d'une réduction des nitrates par la flore intestinale ne peut être écartée. Les huit derniers cas de méthémoglobinémie acquise rapportés en France au début des années quatre-vingt concernaient des enfants souffrant de diarrhée aiguë.

Quatre d'entre eux avaient consommé pendant longtemps de la soupe de carottes riche en nitrites. Pour les quatre autres malades, qui avaient une diarrhée sévère, une nitrification endogène par prolifération bactérienne a été évoquée [12]. Plus récemment, en Espagne, la consommation de purée de betteraves préparée à la maison et conservée dans de mauvaises conditions a été incriminée dans sept cas de méthémoglobinémie du nourrisson. Dans cette région, les betteraves contiennent en moyenne 320 mg de nitrates pour 100 g [13].

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Y a-t-il des pesticides dans les aliments pour bébé

 

Ces aliments ont une teneur en résidus des pesticides proche de zéro. La réglementation européenne impose une norme inférieure à 0,01 mg/kg. 

Pour en savoir plus 

La réglementation européenne sur les résidus de pesticides dans les aliments pour bébé a été adoptée en 1999 et entrera en vigueur au ler juillet 2002. Les fabricants appliquent, depuis 1997, les recommandations du Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) prenant acte du fait que la possibilité d'une plus grande sensibilité aux toxiques des nourrissons et des enfants en bas âge semble établie (rapport du 8 octobre 1996).

La France a modifié les textes réglementaires concernant ces substances l'année dernière, en indiquant, notamment, que les aliments pour bébés ne doivent pas contenir de résidus des différents pesticides [...] dans des proportions supérieures à 0,01 mg/kg dans le produit tel que consommé.

Ces limites, valables pour l'ensemble des pesticides, sont de 10 à 1000 fois plus basses que celles exigées pour les aliments courants. A titre d'exemple, les quantités maximales autorisées dans les pommes et les poires fraîches vont de 100 1lg pour 100 g pour l'amitraze à 1000 ~g pour 100 g pour l'iprodione, alors que ces teneurs sont inférieures à 1 1lg pour 100 g dans les petits pots.

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Qu'en est-il des colorants et des aromes dans les petits pots pour bébés ?

 

Conformément à la réglementation, les aliments infantiles de la diversification ne contiennent ni éduicorants, ni colorants. 

Pour en savoir plus

L'usage de ces ingrédients dans les aliments destinés aux nourrissons et enfants en bas âge est interdit par une directive de l'Union européenne de 1994 publiée au Journal O~iciel trois ans plus tard [15]. L'usage des autres additifs alimentaires, notamment des arômes artificiels, fait l'objet de restrictions draconiennes 116]. Les petits pots ne contiennent pas d'arômes artificiels.

Le seul arôme artificiel autorisé est l'éthylvanilline.

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Les aliments de la diversification sont-ils vraiment adaptés au goût du bébé ?  

 

Les aliments infantiles de la diversification ont des textures différentes, adaptées à chaque âge, et sont conçus pour répondre
à des exigences organoleptiques précises.  

Pour en savoir plus 

Les enfants sont réactifs aux saveurs dès leur vie in utero. Jusqu'au huitième mois, le fœutus possède des papilles gustatives sur la langue, mais également sur le palais, l'épiglotte, l'oesophage, le larynx. A partir de la naissance, elles disparaissent de ces localisations pour persister uniquement sur la langue. Les papilles gustatives des bébés sont particulièrement sensibles. L'apprentissage du goût et l'acquisition du répertoire alimentaire chez le petit enfant sont importants.

On sait que les habitudes alimentaires du tout petit conditionnent son comportement alimentaire ultérieur. D'où l'intérêt d'éduquer l'enfant à différentes saveurs dès son plus jeune âge, et ce d'autant plus qu'apparaît une néophobie alimentaire à partir de l'âge de trois ans. Une étude récente confirme que l'acceptation des aliments par les jeunes enfants est favorisée par les expositions à une grande variété de saveurs. 

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*GPSR : Groupement des Pédiatres Strasbourgeois exerçant la Réanimation
Unité de Néo-Natalogie - Clinique Sainte Anne