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Questions concernant
l'allaitement

 
 

le lait de femme et de mère: comment le reccueillir, le conserver et le consommer

au cas où l'allaitement direct ne marche pas, comment tirer son lait

Le choix d'allaiter: plus qu'une philosophie

Les recommandations de l'ANAES pour l'allaitement (Agence Nationale d'Accréditation et d' Evaluation en Santé)

L'allaitement protège contre un parasite: guardia intestinalis

L'allaitement maternel est toujours le meilleur

Quelques règles de base pour bien réussir son allaitement

L'allaitement maternel repose sur un apprentissage suivi

L’allaitement maternel : protection pour la mère
et pour l'enfant

L'allaitement maternel prolongé a un effet protecteur
contre l'atopie (eczema-asthme)

Il ne faut pas croire que mes seins sont trop petits et je ne produis donc pas assez de lait pour mon bébé !

Il ne faut pas croire qu'il ne faut donner qu'un seul sein par tétée afin de réserver l'autre à la tétée suivante.

Il ne faut pas croire que quand un nourrisson tète mal, on peut l'aider en pressant l'aréole entre deux doigts, pour faire couler le lait

Il ne faut pas croire que l'allaitement est une activité innée, et la mère et l'enfant trouveront spontanément comment faire.

Il ne faut pas croire que l'allaitement fatigue la mère

Il ne faut pas croire qu’à la naissance, il faut prendre l'enfant pour le laver avant de le donner à sa mère

Il ne faut pas croire qu'à la naissance, il est préférable d'habiller le bébé pour éviter qu'il n'ait froid

Les grands principes pour réussir un sevrage

Il ne faut pas croire qu'à la maternité, il est préférable de garder le bébé à les nurseries la nuit, pour permettre à la mère de se reposer.

Il ne faut pas croire qu'on peut donner un biberon si besoin, en particulier pour éviter l'hypoglycémie.

Allaitement et médicaments

Il ne faut pas croire qu'il faut donner des biberons d'eau sucrée en cas d'ictère à bilirubine libre (jaunisse)

Il ne faut pas croire que la mise au sein ne peut pas être précoce chez la femme césarisée.

Il ne faut pas croire que si, vers trois ou quatre mois,
la prise de poids stagne, c'est que le lait maternel est insuffisant et qu'il faut compléter l'alimentation.

Il ne faut pas croire que mon lait est clair,
il n'est donc pas assez nutritif.

Il ne faut pas limiter la durée et la fréquence
des tétées pour éviter les crevasses.

Que faire en cas d'engorgement ?

Que faire en cas d'hyperthermie maternelle
d'origine inconnue ?

Tabac et allaitement ?

Que faire quand un allaitement mixte a été instauré à la maternité ?

Que faire en cas de mamelons ombiliqués ?

Comment procéder quand il s'agit de jumeaux ?

Le lait maternel réduit le risque d'obésité

L'allaitement au sein n'est pas contre-indiqué chez les mères porteuses du virus des hépatites B ou C

Allaitement en Norvège : un exemple à suivre octobre 2000

L'allaitement maternel doit durer six mois pour protéger contre les infections digestives

L'allaitement au sein favorise la croissance
et le QI

Action pour l'allaitement : un site dédié à l'allaitement avec des personnes de bonne volonté

La Leche League France : tout sur l'allaitement

 
 
 
 

Au cas où l'allaitement direct ne marche pas, comment tirer son lait et les règles d'hygiène

 

Concernant l'allaitement, on rappelle que l'allaitement direct au sein doit être privilégié.

En cas d'impossibilité d'allaitement direct, 2 méthodes de recueil du lait maternel sont possibles:

l'expression manuelle, ou le tire-lait manuel ou électrique (chaque marque propose des tire-lait avec biberons adaptés).

Avant toute manipulation, un lavage soigneux des mains est indispensable. Outre cette étape indispensable, une douche quotidienne avec lavage des seins et des mamelons est recommandée.

Si le volume souhaité de lait est recueilli en une seule fois, le lait recueilli est versé dans le biberon de conservation, qui est alors fermé soigneusement (obturateur et capuchon) et placé directement dans une enceinte réfrigérée.

Si le volume souhaité de lait n'est pas recueilli en une seule fois, le lait recueilli est versé à chaque extraction dans le biberon de recueil, puis refroidit, puis versé dans le biberon de conservation.

Le biberon est bien fermé (obturateur et capuchon) et placé dans un réfrigérateur tant que le volume souhaité n'est pas atteint.

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Quelques règles de base pour bien réussir son allaitement

 

Plus le sein fabrique du lait, plus il s'assouplit.
Pas de rapport entre le volume du sein et la quantité de lait produite.
Le lait se fabrique au moment où l'enfant tête.
L'usage de téterelle apporte plus d'inconvénients que d'avantages (il fait écran, il ne s'étire pas dans la bouche et perturbe la mécanique de succion, il masque l'odeur du sein, il n'empêche pas les crevasses, il donne l'illusion à la mère qu'elle n'a pas une anatomie conforme pour être mère).
Ne pas hésiter à bien faire les massages aréolaires : imiter avec les doigts ce que le bébé fait habituellement avec sa langue (soulage la congestion, récupère du lait pour le conserver, permet d'activer directement aux flux de lait, diminue la tension de l'aréole, meilleure autonomie pour la mère).
Si le bébé augmente sa demande de lait, l'adaptation se fait rapidement dans les 24-48 heures.
Un bébé qui tête au sein avale le lait langue sortie= c'est une déglutition de type bébé;
un bébé qui tête au biberon avale le lait langue rentrée= c'est une déglutition de type adulte.
La fréquence des tétées : les trois premières semaines= à la demande. C'est la période de rodage. Ensuite il peut y avoir négociation des désirs. Après ces 3 semaines, on peut réduire, mais il ne faut pas descendre en dessous de 5 tétées.
Il n'est pas conseillé de peser bébé tous les jours avec une balance.
Les crevasses : il y en a deux types : les crevasses douloureuses sans lésion apparente; les crevasses douloureuses visibles
- les crevasses douloureuses sans lésion apparente : c'est la déshydratation : l'épiderme s'est considérablement aminci
- les crevasses avec lésions visibles : c'est une plaie à étirement excessif de la peau, elle est d'origine traumatique, c'est une déchirure

Avantages de l'allaitement :

allergies : le lait maternel protège des allergies respiratoires, alimentaires, de l'eczéma
Maturation cérébrale : le bébé humain est caractérisé par un développement rapide du cerveau; les enfants allaités répondent mieux aux tests (test de mc carthy, test bayley), effet bénéfique surtout chez les prématurés, meilleure acuité visuelle
prévention de l'obésité
Sclérose en plaques : l'allaitement maternel prolongé diminuerait le risque de développer une SEP
diabète : diminution du risque de le développer
développement des mâchoires
moins de maladies diarrhéiques pour le bébé
moins d'affections respiratoires et orl
rapprochement de son bébé
avantages économiques


Médicaments et grossesse : ne prenez aucun médicament sans avis médical, mais la liste des produits autorisés est moins drastique qu'il y a quelques années.

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L'allaitement maternel repose sur un apprentissage suivi

 

Les études scientifiques démontrant les bienfaits de l'allaitement maternel ne suffisent pas, en France à faire progresser le taux d'allaitement maternel, qui reste l'un des plus bas d'Europe.

Le manque de formation du personnel de santé, le défaut d'information des femmes sont les facteurs majeurs de cette abstention.

Les organisateurs de la Semaine mondiale de l'allaitement maternel, qui se déroule du 4 au 10 octobre 99, ne se sont pas trompés en choisissant l'éducation comme thème central de cette campagne. Il y a en effet beaucoup à faire pour améliorer l'information des femmes sur cette technique ancestrale qui revient peu à peu au goût du jour, si l'on en croit le choix des mères qui ont un niveau d'études élevé, baromètre de la mode.

Selon une étude réalisée par l'INSERM sur le territoire français en 1995 - la dernière effectuée jusqu'à aujourd’hui, l'allaitement au sein à la sortie de la maternité était de 52 % en 1995, dont 10 % d'allaitement mixte. Les femmes de nationalité étrangère sont beaucoup plus nombreuses à allaiter que les Françaises. De manière générale, l'allaitement est plus fréquent chez les femmes qui ont un âge plus élevé, un niveau d'études élevé ou une profession qualifiée, mais aussi chez les femmes non fumeuses pendant la grossesse et chez celles qui ont suivi une préparation à l'accouchement. En revanche, le déclenchement et l'accouchement dans une maternité petite ou moyenne sont associés à un faible niveau d'allaitement maternel.

Bien conseiller

« En maternité, il est en effet plus facile d'utiliser des biberons que de surveiller les mères qui allaitent »,explique Monique Kaminski, I'un des auteurs de l'enquête. Globalement, le taux d'allaitement maternel en France métropolitaine demeure encore inférieur à ceux observés dans les autres pays occidentaux, les pays scandinaves en particulier. Les raisons de ce retard (à condition que l'on considère comme la norme la pratique de l'allaitement maternel) sont multiples. Le Dr Claire Laurent, pédiatre dans un centre de prévention maternelle et infantile (PMI), évoque « le poids de l'industrie agroalimentaire » qui serait beaucoup plus lourd en France que chez ses voisins. L'omniprésence du lait artificiel aurait donc raison de la volonté de la population française. D'ailleurs, reconnaît le Dr André Marchalot, directeur de la maternité de Vire (Calvados), le lait artificiel fait l'objet d'une formation initiale beaucoup plus développée que celle qui est consacrée à l'allaitement. « Or, il ne suffit pas de connaître la composition du lait maternel. Il faut aussi savoir informer sur l'ensemble des techniques de l'allaitement. » Pour Monique Kaminski aussi, le fait d'« allaiter au sein n'est pas quelque chose d'évident. En plus, les femmes obtiennent souvent des conseils contradictoires sur la mise en place de l'allaitement ».

Et pourtant, selon cette étude, ces conseils sont primordiaux dans le choix ou la poursuite de l'allaitement : les pratiques adoptées par le personnel qui entoure la mère, depuis la sur veillance prénatale jusqu'au moment de la naissance et pendant le séjour en maternité, contribuent à choisir et à réussir l'allaitement au sein. « On parle trop souvent des avantages de l'allaitement à la maternité, reprend Claire Laurent. Mais la pratique et les inconvénients ne sont pas suffisamment expliqués. » Crevasses, engorgement, crainte de ne pas avoir assez de lait : les difficultés de l'allaitement sont d'autant moins insurmontables qu'elles sont passagères.

Le Dr Irène Loras-Duclaux, pédiatre hospitalier à Lyon, met en avant « la carence de formation du personnel de santé. Il est vrai que l'allaitement était d'abord un savoir-faire qui se transmettait de génération en génération et qui ne relevait pas du domaine médical », ajoute-t-elle, en avouant qu'elle-même n'a su bien allaiter qu'après le deuxième de ses cinq enfants.

Dans sa maternité, André Marchalot, devenu papa, a également voulu mettre en place des formations sur l'allaitement pour le personnel de santé. « Il faut être capable de donner les bons conseils. Beaucoup de mères ne savent pas par exemple, positionner le bébé au sein ou cessent d'allaiter à cause d'une Iymphangite, alors que, au contraire, il ne faut absolument pas arrêter. En fait, le plus difficile, assure-t-il, c'est le démarrage; après, ça va tout seul. »

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L'allaitement maternel : protection pour la mère et pour l'enfant

 

Outre l'intérêt évident de l'allaitement maternel dans l'établissement de la relation mère-enfant, l'allaitement au sein protège l'enfant, non seulement contre les infections gastro-intestinales et respiratoires (otites), mais aussi contre les infections méningées. Des études ont également montré que le taux de décès par mort subite du nourrisson était plus faible chez les enfants allaités au sein. L'allaitement maternel pourrait aussi protéger, à long terme, contre certaines affections auto- immunes telles que la maladie cÏliaque, la maladie de Crohn ou le diabète insulinodépendant; allergies, asthme et eczéma semblent également moins fréquents chez les enfants ayant été nourris au sein.

Mais l'allaitement maternel est également intéressant pour la mère. Les hormones de la lactation protégeraient contre les cancers de l'ovaire et du sein, et la lactation aurait également un effet protecteur de l'anémie du post-partum et du baby blues. Par ailleurs, des études ont montré que les fractures du col du fémur sont moins fréquentes chez les femmes qui ont allaité que chez les autres; cet effet surprenant serait lié à une dynamisation du métabolisme phosphocalcique. Enfin, l'allaitement exclusif jour et nuit est un moyen de contraception relativement efficace (98 %), pendant les six premiers mois et en l'absence de retour de couches (une contraception par pilule progestative pure est cependant possible et conseillée, car les progestatifs ne passent que peu ou pas dans le lait et n'interfèrent pas).

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L'allaitement maternel : protection contre guardia intestinalis (parasite trouvé même en France)

 

Giardia intestinalis est un parasite intestinal très fréquent à l’échelle planétaire, y compris en France. Le tableau clinique est généralement celui d’une diarrhée avec des risques de déshydratation et de malabsorption. Deux facteurs au moins semblent intervenir dans l’évolution de la maladie : la virulence du parasite et la réponse immune de l’hôte. Depuis longtemps, l’allaitement est connu pour conférer une immunité double, spécifique et aspécifique (IgA sécrétoires). Aussi, ce mode d’alimentation est-il favorisé, en particulier dans les pays en voie de développement, où les pathogènes intestinaux sont endémiques.

Tellez et coll. ont réalisé une étude prospective au Nicaragua pour savoir si l’effet bénéfique de l’allaitement sur la giardiase infantile était imputable à l’immunité spécifique. Pendant deux ans, 307 nouveau-nés ont été suivis. Des échantillons de selles étaient recueillis pour examen microbiologique, à dates fixes ainsi qu’au moment des épisodes diarrhéiques. Dans le lait maternel, les anticorps spécifiques anti-Giardia étaient recherchés par IF indirecte. Les résultats ont montré que la prévalence des anticorps dans le lait était de 15,6%, chiffre concordant avec la prévalence locale du parasite. Ce dernier était retrouvé chez 36% des enfants (n=111), parmi lesquels, 89% (n=99) avaient une mère sans anticorps spécifiques lactés. Vingt-quatre enfants avaient acquis la parasitose avant l’âge de 6 mois, 23 d’entre eux étaient nés de mères non porteuses d’anticorps spécifiques dans leur lait et ces mêmes petits patients avaient connu une diarrhée plus sévère. L’analyse statistique par groupe d’âge a retrouvé une différence significative en terme de survie en faveur des enfants nés de mères porteuses d’anticorps anti-Giardia dans leur lait par rapport aux autres (p=0,036).
Les mamans porteuses de ces anticorps spécifiques peuvent ainsi donc mieux protéger leurs bébés, le mécanisme précis restant à explorer. Voici des arguments supplémentaires, dont la Lech League s’emparerait volontiers. Les facteurs psycho-sociaux de l’allaitement mis à part, la balance scientifique penche donc elle aussi du côté de l’allaitement, à fortiori dans les pays défavorisés.

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l'allaitement maternel prolongé a un effet protecteur contre l'atopie (septembre 99)

 

Préconiser un allongement de l'allaitement maternel jusqu'à quatre mois d'âge au minimum peut permettre de protéger l'enfant contre un risque d'atopie ou d'asthme. Telle est l'une des conclusions de l'étude prospective de cohorte menée par une équipe australienne.

On observe, à l'âge de six ans, une réduction significative de l'incidence de l'asthme, et un retard à l'installation de cette pathologie, à la condition d'un allaitement exclusif au sein pendant les quatre premiers mois de la vie au minimum. L'introduction de lait d'autre origine que maternelle avant ce délai représente un facteur de risque fortement significatif (p < 0,001) pour toutes les manifestations asthmatiques ou liées à l'asthme : l'asthme diagnostiqué en milieu médical (OR 1,25), des sifflements respiratoires plus de deux fois par an au-delà de un an d'âge (OR 1,41), un sifflement dans l'année précédente (OR 1,31), des troubles du sommeil liés aux sifflements (OR 1,42), l'âge au premier sifflement (OR 1,36) et un prick test positif à au moins un aéroallergène (OR1,3).

W. Oddy et coll. ont réalisé une étude prospective de cohorte pour répondre à un ensemble de questions que soulèvent les résultats contradictoires des études menées sur les relations allaitement maternel-maladie atopique.

Ils ont utilisé les sujets inclus dans une étude prospective de cohorte mise en place initialement pour un suivi néonatal. Ce qui a permis d'inclure 2 187 enfants dès la période anténatale (18 semaines de gestation) et de les suivre jusqu'à l'âge de six ans.

Les parents ont été invités à remplir un questionnaire au moment de l'enrôlement, à un an d'âge et peu avant l'anniversaire des six ans. Une évaluation clinique a eu lieu à la fin de la première année. Les auteurs ont évalué l'association entre l'allaitement exclusif au sein et l'apparition de pathologies liées à l'asthme ou à l'atopie, après ajustement pour les variables confondantes.

Quatre mois

La durée de l'allaitement exclusif est déterminante, alors que celle de l'allaitement partiel ne l'est pas. L'âge auquel un autre lait a été introduit est la variable d'exposition clé, avec un point d'inflexion à quatre mois d'âge. L'effet protecteur mis en évidence dans ce travail peut s'exercer par plusieurs mécanismes, estiment les auteurs. D'abord par l'éviction de certains allergènes contenus dans les laits autres que maternels; ensuite par les composants anti-inflammatoires, nutritionnels et autres présents dans le lait humain. « Tout comme d'autres auteurs, nous avons montré que c'est l'âge auquel sont introduits les autres laits, plus que la durée de l'allaitement au sein, qui est associé le plus étroitement à l'asthme ou à l'atopie à six ans », écrivent Oddy et coll.

Cela plaide en faveur d'un mécanisme «d'exclusion » (exclusion d'un facteur favorisant ou déclenchant avant que le système immunitaire soit prêt). Mais, comme les deux variables sont fortement liées, on ne peut définitivement rejeter l'éventualité que ce soit l'allaitement maternel qui importe en premier lieu. Quoi qu'il en soit, ces données sont à retenir et à approfondir, la prévalence de l'asthwe de l'enfant étant en augmentation dans les pays industrialisés.

Les facteurs de susceptibilité

Il a été établi qu'un certain nombre de facteurs s'ils surviennent tôt dans la vie, peuvent accroître la susceptibilité de l'enfant à l'asthme. Outre l'arrêt précoce de l'allaitement au sein, on compte parmi ces facteurs : le sexe mâle, un petit poids de naissance, un accouchement prématuré, un jeune âge maternel ainsi que le tabagisme maternel. Les allergènes de l'environnement, comme les acariens, certaines plantes et pollens, peuvent de surcroît être cause de sensibilisation. A l'inverse, une exposition précoce à des infections respiratoires peut constituer un facteur protecteur.

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Il ne faut pas croire que : Mes seins sont trop petits et je ne produis donc pas assez de lait pour mon bébé !

 

Un sein est constitué du même nombre d'unités sécrétoires (environ quinze), quel que soit son volume. La taille des seins ne dépend que de l'épaisseur du panicule adipeux constituant le reste du sein. Toutes les femmes ont donc pratiquement la même capacité de production de lait.

publié dans http://www.medecine-et-enfance.net/

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Il ne faut pas croire que : Il ne faut donner qu'un seul sein par tétée afin de réserver l'autre à la tétée suivante.

 

Le lait est produit instantanément par les deux seins, tout au long de la tétée; le sein n'est pas un réservoir ! Il faut au contraire que l'enfant tète les deux seins afin de stimuler au maximum la lactation et d'assurer une bonne galactogenèse. L'enfant doit téter jusqu'à ce qu'il lâche le sein, puis on doit lui proposer l'autre sein avant de le coucher. Cela est capital au début, car les tétées fréquentes des deux seins assurent la synthèse d'un grand nombre de récepteurs de la prolactine dans les membranes des cellules glandulaires.

publié dans http://www.medecine-et-enfance.net/

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Il ne faut pas croire que : Quand un nourrisson tète mal, on peut l'aider en pressant l'aréole entre deux doigts, pour faire couler le lait

 

Cette attitude fréquente ne fait qu'empêcher l'écoulement du lait, en bloquant les sinus. Tout au plus peut-on parfois aplatir un peu le sein si le nouveau-né a une petite bouche (pour qu'il ait bien tout le mamelon en bouche).

publié dans http://www.medecine-et-enfance.net/

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Il ne faut pas croire que l'allaitement est une activité innée, et la mère et l'enfant trouveront spontanément comment faire.

 

L'allaitement est un geste culturel "appris" par la fillette en observant les femmes qui l'entourent en train d'allaiter. Dans nos sociétés, où la culture du biberon est dominante et l'allaitement un acte "caché", les jeunes mères n'ont pratiquement jamais vu une mère allaiter. Il est donc essentiel de savoir les conseiller. IL faut notamment apporter un soin tout particulier à la position de la mère et de l'enfant lors de l'allaitement.

La prise du sein : l'enfant doit avoir la bouche grande ouverte
(pour l'aider, il suffit de placer le mamelon en dessous du milieu de sa lèvre inférieure, et le nourrisson ouvre alors la bouche). La langue en bas, le bébé doit prendre la plus grande partie de l'aréole.

La position de la mère et de l'enfant : la mère doit être assise, un peu en arrière, les pieds surélevés; un oreiller placé sous son bras lui permettra de maintenir facilement son bébé dans la bonne position. IL est préférable que le bébé soit nu, allongé contre le ventre également nu de sa mère. Il faut que la mère serre le bébé bras écartés contre elle, pour éviter qu'il ne pousse avec ses mains et ne s'écarte d'elle, risquant ainsi de mal prendre le mamelon, avec, à terme, constitution de crevasses.

publié dans http://www.medecine-et-enfance.net/

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Il ne faut pas croire que l'allaitement fatigue la mère.

 

Ce n'est pas l'allaitement mais l'accouchement puis l'ensemble des soins et le manque de sommeil qui fatiguent la mère. Il est sûrement plus fatiguant de préparer un biberon à 2 heures du matin que de mettre l'enfant au sein. Des études ont également montré qu'une mère allaitante dormait mieux qu'une mère non allaitante. Cet effet est certainement lié à la production d'endorphine et d'ocytocine, deux hormones sécrétées au cours de la lactation et qui ont pour effet d'augmenter la durée du sommeil paradoxal.

publié dans http://www.medecine-et-enfance.net/

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Il ne faut pas croire qu’à la naissance, il faut prendre l'enfant pour le laver avant de le donner à sa mère.

 

Dès la naissance, le bébé est plus ou moins éveillé, mais c'est tout de suite qu'il faut le mettre au sein. Par ailleurs, l'odeur du savon peut perturber ses capacités d'apprentissage, car c'est l'olfaction qui guide l'enfant dans la tétée. Il suffit donc d'essuyer l'enfant avant de le mettre rapidement au sein, tout contre sa mère, recouvert d'un linge chaud et sec.

publié dans http://www.medecine-et-enfance.net/

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Il ne faut pas croire qu'à la naissance, il est préférable d'habiller le bébé pour éviter qu'il n'ait froid.

 

Le ventre de la mère est la meilleure couveuse pour l'enfant; sa température suffit à éviter tout risque d'hypothermie. Ce contact prolongé avec la peau de la mère (pas seulement le temps de la photo) est un élément important du premier lien mère-enfant. Des études ont montré que l'absence de ce premier contact était corrélée à un risque accru d'échec de l'allaitement. Ce contact représente enfin la meilleure prévention contre les infections nosocomiales : la colonisation bactérienne de la peau du nouveau-né se fait ainsi par les germes de la mère et non par les germes de la maternité !

publié dans http://www.medecine-et-enfance.net/

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Les grands principes pour réussir un sevrage

 

Le sevrage est une période très importante pour le nourrisson dans la perspective de sa santé et de sa nutrition, ainsi que pour son développement psychologique. IL commence par l'introduction d'aliments en plus du lait maternel et se poursuit jusqu'à la fin de l'allaitement, moment où l'enfant est complètement intégré dans le régime familial.

A l'âge de 6 mois on peut introduire une nourriture semi-solide, puis solide, pendant un allaitement maternel soutenu. Une bouillie préparée à base de céréales constitue une bonne base d'aliments. Elle apporte de l'énergie dont le rendement peut être augmenté en ajoutant un peu d'huile.

Les céréales apportent seulement une petite quantité de protides qu'il faut compléter avec des aliments d'origine animale ou végétale. Si le lait est la principale source de calcium, cette nourriture de sevrage doit être complétée par un apport en micro-éléments (vitamines, en particulier la vitamine A) et en minéraux, notamment le fer.

Le risque infectieux dans les régions tropicales : Le lait maternel est le seul aliment qui contient tous les nutriments dont a besoin le nourrisson. Le type de lait de substitution au lait maternel prend donc toute son importance compte tenu du risque infectieux dans les régions tropicales. « Dans les pays à mortalité infantile élevée, la consommation de lait artificiel multiplie par quatorze le risque de décès par diarrhée et par quatre celui de décès par pneumonie chez les enfants », a indiqué le Pr Christophe Dupont(pédiatre, hôpital Saint-Vincent-de-Paul). Dans les pays à mortalité infantile basse, le lait artificiel est associé à un risque cinq fois plus élevé d'hospitalisation.

Diarrhées : Le Pr M. Touhami (Oran, Algérie) a rapporté les résultats d'une étude sur 206 nourrissons (âge à l'inclusion : 21 jours), menée dans un quartier relativement favorisé d'Oran, la majorité des parents ayant suivi des études secondaires. 67 % des enfants étaient nourris au lait maternel exclusivement, 27 % partiellement et 6 % ne recevaient pas de lait maternel. Les résultats montrent que le risque de diarrhées est de 0,76 dans le groupe « lait maternel exclusif », contre 1,87 dans le groupe « lait maternel partiel », et de 2,47 dans le groupe « sans lait maternel ». Dans ce contexte, les laits fermentés sembleraient être bénéfiques : dans une étude sur 108 nourrissons, il ressort que le lait acidifié à S. thermophilus et L. helveticus réduit de 4 à 2,1 le nombre d'épisodes de diarrhées/enfant/an en comparaison à un lait non fermenté, ce qui représente une différence de 8,5 jours de diarrhées/enfant/an.

Les laits fermentés : En outre, en ce qui concerne la I prévention de la maladie cÏliaque, le Pr F. Bouguerra (Tunisie) recommande, d'après une de ses études, d'introduire le gluten dans l'alimentation du nourrisson deux mois avant le sevrage, I'allaitement maternel devant être poursuivi jusqu'à 6 mois. En conclusion, il ressort que l'allaitement maternel devrait être poursuivi le plus longtemps possible. Lors du sevrage, les aliments semi-solides ou solides peuvent être mélangés au lait maternel.

publié dans http://www.medecine-et-enfance.net/

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L'allaitement maternel est toujours le meilleur

 

Même si le pourcentage de nourrissons allaités à la sortie de la maternité a augmenté ces dernières années, la France reste à la queue des pays europeens, tant en pourcentage qu'en durée d'allaitement. Pourtant, malgré les progrès des laits maternisés, le lait de mère ne manque pas d'arguments.


La France est en retard sur ses voisins européens


Les statistiques 2000 montrent que 50,1 % des femmes allaitent à la sortie de la maternité contre 42 % en 1995. Ces chiffres
situent la France dans le peloton de queue des pays européens: la prévalence dans l'ensemble des pays scandinaves et en Suisse est supérieure à 90 %, elle atteint 85 % en Allemagne et plus de 70 % en Italie, au Royaume-Uni et au Luxembourg. De plus, la durée de l'allaitement dans notre pays est relativement courte, puisque la médiane est de dix semaines, soit 10 % d'enfants allaités à un mois et moins de 5 % à quatre mois. Mais surtout, un tiers des femmes qui ont l'intention d'allaiter renonce avant la naissance...

Pourtant, le lait maternel garde des avantages anti-infectieux importants


L'apport du lait maternel en éléments cellulaires, immunoglobulines et autres éléments immunomodulateurs, joue un rôle essentiel dans la prévention des infections. Cette tendance persiste après l'arrêt de l'allaitement puis s'estompe au cours de la deuxième
année. Cet aspect est primordial dans les pays en développement, particulièrement dans des conditions d'hygiène précaires. Le
risque de septicémie nconatale et d'entérocolite uicéro-nécrosante est considérablement diminué. De nombreux travaux ont montré
une réduction importante des gastro-entérites infectieuses (Rota virus, Shigella, Giardia). La cinquantaine d'oligosaccharides et
d'oligonucléctides différents et spécifiques favorise l'implantation de la flore bifidogène et la maturation intestinale, expliquant
l'action inhibitrice vis-à-vis d'Escherichia coli. Il est observé aussi une diminution des infections respiratoires et des otites par
inhibition de l'adhésion du pneumocoque et d' Hemophilus influenzæ à l'épithél lu m rhinopharyngé. Une étude nord-américaine récente, concernant des milieux sociaux défavorisés, montre que le bénéfice de l'allaitement maternel peut contrebalancer, en termes d'impact sur la mortalité néonatale, les conséquences du faible poids de naissance!

Il retentit sur l'apparition d'un terrain allergique, sur la croissance du massif facial et sur le risque d'obésité


Concernant la prévention de l'allergie, I'influence du lait maternel a été évoquce dès 1930. D'une façon générale, I'allaitement
maternel diminue le risque d'allergie, mais cet effet préventif n'est pas constant. Une méta-analyse récente montre que l'action
préventive est surtout nette en cas de terrain atopique familial. Elle s'exerce vis-à-vis de l'eczéma, de l'allergie aux protéines du lait
de vache et à un degré moindre visà-vis de l'allergie respiratoire. Pour cela, I'allaitement maternel doit être exclusif, poursuivi durant
les quatre à six premiers mois de la vie, avec introduction décalée de l'œuf et du poisson après neuf mois.
La croissance du nourrisson allaité est différente de celle du nourrisson recevant un lait industriel. Le développement du massif
maxillo-facial et l'implantation dentaire ultérieure sont plus harmonieux. Alors que la croissance staturo-pondérale est plus rapide les deux premiers mois de la vie chez l'enfant allaité, le gain pondéral s'infléchit à partir de trois à six mois, tandis que l'accroissement de la taille et du périmètre crânien reste comparable au groupe nourri artificiellement. Dans les pays en développement, la croissance staturo-pondérale sous allaitement maternel est meilleure jusqu'à l'âge de deux ans, lorsque les conditions sanitaires sont mauvaises. Van Kries et al., en 1999, à partir de six mille cinq cents enfants bavarois, ont montré que le risque de voir survenir une surcharge pondérale, voire une obésité, était significativement moindre chez les nourrissons allaités et que cette tendance s'accentuait avec la durée de l'allaitement. La réduction relative du risque d'obésité s'établit à 30 % lors d'une étude concernant trois mille deux cents petits Écossais, âgés de trente-neuf à quarante-deux mois, après ajustement tenant compte d'autres variables. L'allaitement maternel contribue ainsi à réduire les risques de diabète de type 2.


Il pourrait améliorer le développement intellectuel


L'impact bénéfique du lait maternel sur le développement psychomoteur et l'intelligence a suscité des controverses. Lucas et al., à Cambridge, ont montré un quotient de développement à dix-huit mois et d'intelligence à huit ans significativement meilleur chez les prématurés et les nouveau-nés à terme bénéficiant d'un lait humain. Cet avantage est corrélé avec la quantité de lait consommée et persiste après correction des autres facteurs. Une méta-analyse relève qu'une majorité des travaux décèle un effet favorable de l'allaitement sur le développement de l'enfant: maturation visuelle, capacité de synthèse et performances motrices. Ces constatations sont corrélées avec les dosages plasmatiques et érythrocytaires des dérivés de l'acide docohexaénoïque et plus généralement à la présence dans le lait humain d'acides gras insaturés à très longue chaîne. Il est
néanmoins difficile de faire la part du rôle respectif des composants du lait maternel et des facteurs socio-étucatifs, souvent plus favorisés en cas d'allaitement maternel.


Il protège enfin la maman des risques de cancer et des complications de la ménopause


En dehors du plaisir d'allaiter, la femme qui nourrit retire pour sa santé un certain nombre de bénéfices: diminution des infections du post-partum, perte de poids plus rapide, risque diminué d'ostéoporose, de cancer du sein et de l'ovaire en préménopause.

L'infection à VIH ( Sida) est la principale situation où l'allaitement maternel peut être discuté


Lorsque la mère est infectée ou à risque de contamination par le VIH, les recommandations de l'OMS ne s'appliquent pas de la même façon dans les pays développés ou non. La contamination de l'enfant est favorisée par le caractère récent de l'infection, l'absorption du colostum riche en éléments cellulaires, la présence de crevasses, la prématurité (par diminution de l'acidité gastrique et l'immaturité de la barrière digestive) et l'existence d'une candidose, d'une gingivostomatite, d'une pharyngite ou encore d'une gastro-entérite. En revanche, le lait maternel semble ralentir
l'incubation du Sida par inhibition de la liaison du virus au récepteur Iymphocytaire CD4. Selon les études, le risque de contamination de l'enfant après l'accouchement augmenterait de 3 à 30 % en cas
d'allaitement. L'importance de la morbidité et de la mortalité d'origine infectieuse dans les pays en voie de développement conduit néanmoins à conseiller l'allaitement, quel que soit le statut maternel. La situation doit être en fait analysée dans chaque pays en fonction des politiques de santé et de la disponibilité des formes artificielles.


Les médicaments, I'alcool et le tabac retentissent sur l'allaitement


Un certain nombre de toxiques et de médicaments vont passer dans le lait maternel et se retrouvent à des concentrations plus élevées que dans les laits industriels. Les contre-indications
médicamenteuses sont peu nombreuses (amiodarone, certains ,beta-bloqueurs, les estroprogestatifs à forte dose, les psychotropes, la bromocriptine, les antimitotiques, certains antidépresseurs, l'ergotamine, les antivitamines K, certains antiépileptiques). Le médicament prescrit doit être indispensable, à posologie fractionnée et minimale et pris juste après la tétée. Les traitements locaux (antiseptiques iodés spécialement) sont à éviter. La consommation de drogues (cocaïne et cannabis) a des conséquences sur le comportement et le développement du jeune enfant. La prise d'alcool diminue le réflexe d'éjection et le volume de lait. Globalement, ces conduites posent davantage le problème des aptitudes maternelles. Le tabagisme, en dehors des risques plus élevés de mort subite et d'asthme, diminue le volume de lait et s'associe à un risque de sevrage plus précoce. En revanche, le risque infectieux reste inférieur chez le nourrisson allaité.

Les obstacles à un allaitement maternel réussi sont d'ordre personnel, socio-culturel, commercial, politique et médical


La plupart des enquêtes relèvent un lien fort entre confiance, estime de soi et réussite de l'allaitement. La moindre fréquence de l'allaitement dans les classes moins favorisées a ici son origine. Le passage d'une société rurale à une société urbaine et l'absence de transmission mère-fille, joints à une médicalisation parfois excessive de l'accouchement, sont également des facteurs négatifs. S'y ajoute une vision déformée de l'allaitement, perçu comme une servitude et un envabissement susceptible, de plus, d'être préjudiciable à l'esthétique du corps féminin...
La pression commerciale des aliments de substitution dans les revues spécialisées, au cours des réunions et des congrès, sur les murs même des maternités, la distribution d'échantillons ou de bons de réduction, ont contribué au déclin progressif de l'allaitement maternel. Le Code international des substituts du lait maternel (1981) reste mal appliqué ou mal connu, tout comme les dix recommandations de l'OMS à l'origine du label «Hôpital, ami des bébés » (1991). Il n'existe pas actuellement en France de comité national fédérateur desactions en faveur de l'allaitement.
La reprise du travail représente encore un facteur important d'arrêt de l'allaitement, sauf si la durée hebdomadaire du travail est inférieure à vingt heures. Une majorité des mères fait face, au cours des premières semaines, à des difficultés d'ordre technique (crevasses, prise du sein, engorgement ou insuffisance de lait), mal
prises en charge par le milieu médical. La solution trop souvent préconisée consiste à arrêter l'allaitement. La formation des professionnels de santé est souvent insuffisante et le degré de compétence faible.


Des mesures d'information, d'éducation et de soutien sont indispensables


Le respect de la décision de la future maman n'exclut pas une information affirmant qu'allaiter c'est meilleur pour l'enfant et sa mère et représente une source de plaisir et de satisfaction. La question de l'allaitement doit être approfondie lors de la préparation à l'accouchement. Le père doit y être invité pour participer à la décision. La mère qui allaite doit pouvoir bénéficier d'un soutien bienveillant du personnel de la maternité et d'un soutien après la sortie, grâce au concours d'associations regroupant bénévoles et professionnels et des services de PMI.
L'idéal serait de s'appuyer dans les maternités, les services de néonatologie et de PMI sur deux référents assurant un discours cohérent et consensuel (à partir de dépliants et manuels) comme le souhaitent les démarches d'accréditation. De nombreux exemples montrent l'efficacité des réseaux rassemblant différentes
structures. Une coordination pourrait voir aussi le jour, permettant de promouvoir et de soutenir l'allaitement maternel par l'organisation de campagnes d'information (collèges, Iycées, femmes enceintes) et par un positionnement d'interlocuteur auprès des instances médicales et politiques.
La promotion de l'allaitement maternel fait partie des neuf objectifs spécifiques du programme nutritionsanté (janvier 2001). Il faudrait faire en sorte que 100 % des femmes qui souhaitent après information allaiter puissent y parvenir pendant la durée de leur choix!

Pr Dominique Turck, Clinique de Pédiatrie hôpital Jeanne de Flandre, CHRU de Lille

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*GPSR : Groupement des Pédiatres Strasbourgeois exerçant la Réanimation
Unité de Néo-Natalogie - Clinique Sainte Anne