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Questions concernant
la vision des enfants

 
 

Lentilles de contact et montagne

Précautions pour protéger les yeux des enfants à la montagne

La vision et les ordinateurs

Campagne de dépistage des troubles visuels chez les écoliers

Les indications des lentilles chez les enfants

 
 
 
 

Lentilles de contact et montagne

 

Il n'existe pas de contre-indication formelle au port de lentille de contact à la montagne ni par grands froids, bien qu'il existe quelques cas exceptionnels de lentilles ayant gelé sur l'oeil dans ces conditions. Néanmoins, il ne faut pas oublier quelques règles et quelques conseils.

Notons tout d'abord qu'il faut impérativement prendre l'avis de son ophtalmologiste avant de changer de type de lentilles pour le temps d'un séjour à la montagne. Il n'est pas possible de passer de lentilles mensuelles à des lentilles journalières d'une même marque sans savoir si leur géométrie est adaptée à l'oeil. Au sein d'une même gamme, il n'y a pas de similitudes des lentilles les rayons de courbures, les épaisseurs et les diamètres peuvent varier.

Il faut déconseiller le port de lentilles rigides ; peu stables, elles risquent de tomber au moindre choc un peu violent lors de certaines activités telles que le ski. Il est en effet très «désagréable» de perdre une lentille dans la neige à l'occasion d'une chute...

Les lentilles souples, nettement plus stables, n'ont généralement pas cet inconvénient lorsqu'elles sont bien adaptées, mais elles demandent plus d'entretien.

Les lentilles journalières ou à port prolongé constituent une bonne alternative en cas de séjour à la montagne dans des conditions (séjour en dortoirs, studio cabine, etc.) ne permettant pas une manipulation idéale et sûre des lentilles.

Les lentilles teintées solaires existent mais sont peu utilisées. De plus, ces lentilles ne protègent pas la conjonctive, qui peut être altérée par les UV au même titre que la cornée.

C'est la raison pour laquelle il est nécessaire d'associer le port de verres solaires non correctifs à la correction optique assurée par les lentilles, quelle qu'elle soit.

Enfin, par temps froid et ensoleillé, l'air est souvent sec. Ce faible degré d'hygrométrie, parfois associé à du vent, peut être responsable de dessèchement des lentilles et des cornées. Il en résulte une sensation d'inconfort et/ou d'hyperhémie conjonctivale, majorée en cas de protection insuffisante visàvis des UV. L'utilisation de collyres mouillants est alors souhaitable. Mais celle-ci est par fois difficile, car il faut transporter ces collyres sans qu'ils gèlent. Il ne faut donc pas non plus hésiter à en revenir à une correction par lunettes solaires correctrices.


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Précautions pour protéger les yeux des enfants à la montagne

 

Il existe peu de risques ou de complications ophtalmologiques liés au froid ou à l'altitude, tant que celleci reste «raisonnable». En effet, les séjours à la montagne à une altitude inférieure à 2000 ou 2500 mètres sont bien supportés et n'entraînent pas de trouble ou de lésion oculaire spécifique, même si les enfants arrivent du niveau de la mer.

Au delà de cette altitude, l'hypoxie (manque d'oxygène) peut être responsable de lésions vasculaires rétiniennes dans le cadre du mal des montagnes, mais il est exceptionnel que les parents amènent leurs jeunes enfants à une telle altitude.

De même, le froid n'a pas d'incidence particulière sur l'appareil oculaire. Il faut simplement rappeler que le métal conduit le chaud comme le froid. Il faut donc faire attention aux gelures qui peuvent survenir du fait du contact des parties métalliques des lunettes (branches ou cerclage des verres) avec la peau.

De plus il est conseillé chez l'enfant, surtout pour des activités sportives sources de chutes, de choisir des lunettes résistantes ne risquant pas de se briser, que ce soit au niveau des verres ou des montures.

Sous réserve de cette précaution, le risque de traumatisme oculaire n'est pas plus important à la montagne qu'en d'autres endroits, bien que des cas anecdotiques d'accidents aient été rapportés lors d'activités plus spécifiquement pratiquées à la montagne, comme le mountain bike. Mais il n'y a pas là de conseil spécifique à donner, si ce n'est de surveiller les enfants, ce qui est plus difficile quand il s'agit de (pré)adolescents...

 

Exposition aux UV

Il n'en est pas de même de l'exposition aux UV, y compris par temps gris, à laquelle s'ajoute la réverbération sur la neige. Cette exposition à la «lumière» peut être source de complications graves et sévères. Celles-ci touchent soit la cornée et la conjonctive et sont alors réversibles, soit la rétine et peuvent alors être définitives.

DONNÉES PHYSIQUES

Les UV constituent le principal ennemi des yeux des enfants, et des adultes, lors des séjours à la montagne, mais aussi à la mer. Par définition, les rayons UV ne se voient pas, et il est parfois difficile d'avoir conscience de la présence de ce rayonnement, qu'il soit direct ou réfléchi. Il existe trois sortes d'UV, les UV A, les UV B et les UV C. L'atmosphère, et plus particulièrement la couche d'ozone, joue un rôle protecteur contre les UV. Celleci arrête la totalité des rayons de très courte longueur d'onde, dont les UV C, et filtrent les lUV B. Mais cette filtration dépend du trajet du rayonnement à travers l'atmosphère. Ainsi, le trajet des rayons est plus court lorsque le soleil est haut dans le ciel que lorsqu'il est bas sur l'horizon; il est également plus court en altitude puisque l'épaisseur de l'atmosphère diminue avec l'altitude. On estime ainsi que l'index UV, qui exprime l'intensité du rayonnement liv et le risque qu'il représente pour les yeux et la peau, augmente d'environ 10 % lorsque l'altitude augmente de 1000 mètres.

La plupart des rayons UV traversent le brouillard sans grande atténuation. L'effet des nuages sur l'intensité du rayonnement est variable : les UV passent au travers des nuages d'altitude sans perdre de leurs propriétés physiques, puisque l'atténuation n'est que de 5 à 10 %; des nuages blancs peuvent même augmenter le rayonnement UV du fait de la réverbération qu'ils induisent. Le risque de brûlure lié aux UV est donc aussi important lorsque le soleil est voilé que par un grand beau temps. La fausse impression de sécurité donnée par un temps gris est souvent à l'origine d'accidents, d'autant plus lorsque la couverture nuageuse et/ou de brouillard diminue fortement la luminosité et la température, car il semble alors inutile, si ce n'est gênant, de mettre en plus des verres teintés.

Les effets du rayonnement direct sont majorés par le rayonnement réfléchi. La neige renvoie 40 à 90 % du rayonnement UV, bien plus que l'eau (10 à 30 %) ou le sable (25 %). Le danger lié à ce rayonnement indirect est donc beaucoup plus important à la montagne qu'au bord de la mer ou pendant un voyage en bateau.

Il existe un débat pour savoir si la lumière bleue, dont la longueur d'onde est voisine de celle des UV, peut également être nocive. Les données actuelles ne permettent pas de conclure à une éventuelle toxicité de cette portion du spectre de la lumière visible. Néanmoins, les verres en diminuent générament la transmission.

CONSÉQUENCES OPHTALMOLOGIQUES

Elles sont de plusieurs ordres. Les UV peuvent avoir des conséquences néfastes au niveau de trois principales structures oculaires : la cornée, le cristallin et la rétine. Les effets délétères des UV sur la rétine seraient plus importants chez l'enfant que chez l'adulte. Cette plus grande sévérité de l'action des UV résulterait d'une meilleure transparence des milieux oculaires, qui n'atténueraient pas l'intensité du rayonnement délivré. Par ailleurs, le danger des UV est plus important pour les yeux clairs : la quantité de pigment contenue dans le stroma irien est moindre que pour les yeux foncés, et une partie du rayonnement peut passer au travers de l'iris pour atteindre la rétine. L'iris est également très peu pigmenté chez les jeunes enfants, qui sont donc de ce fait plus vulnérables.

Kératite ou ophtalmie des neiges Cette kératite, impressionnante pour le patient, est la conséquence d'une exposition de l'oeil à de fortes intensités d'UV. Il en résulte une destruction et une sidération des cellules de l'épithélium cornéen. Cette destruction de cellules épithéliales, qui ne sont pas immé diatement remplacées, aboutit au bout de quelques heures à la constitution de petits « défects» ou «trous », bien mis en évidence au niveau de la surface cornéenne en lumière bleue excitatrice après instillation d'une goutte de fluorescéine. L'intensité des signes cliniques de cette kératite superficielle est plus ou moins sévère.
La couche épithéliale étant très innervée, le patient se plaint de vives douleurs associées à une photophobie intense, à un larmoiement et parfois à un blépharospasme. L'acuité visuelle est par ailleurs abaissée du fait de la perte de transparence de la cornée et du larmoiement. La conjonctive est hyperhémiée. Cette kératite guérit normalement en quelques heures sans aucune séquelle.

Lésion conjonctivale Les cellules de l'épithélium conjonctival peuvent également être affectées par l'exposition aux UV avec un mécanisme et des conséquences physiopathogéniques identiques à ceux de la kératite. Les signes cliniques sont alors limités à un inconfort et à une sensation de «corps étranger dans l'oeil ». Cliniquement, le patient présente une nette hyperhémie conjonctivale. Là encore, la guérison est obtenue en quelques heures.

Cataracte Les UV, et principalement les UV A, peuvent provoquer ou accélérer l'apparition d'une cataracte, d'abord corticale, c'estàdire localisée à la périphérie du cristallin. Secondairement, ces cataractes se complètent. Bien entendu, il n'y a aucun danger de voir se développer une cataracte chez un enfant au retour d'un séjour à la montagne du fait d'une trop forte exposition solaire, mais les effets des UV sur le cristallin sont cumulatifs. De plus, le risque de survenue ultérieure de cataracte est majoré par l'allongement de l'espérance de vie et la réduction de la couche d'ozone. Ainsi, l'OMS rappelle qu'une diminution de 10 % de la couche d'ozone totale serait responsable de 1,7 million de cataractes supplémentaires par an dans le monde.

Atteintes rétiniennes La lumière a un effet délétère, lui aussi cumulatif, sur la rétine. Il a bien été montré que le risque de dégénérescence maculaire lié à l'âge est plus important dans les populations exposées aux fortes lumières. Chez des sujets présentant des prédispositions génétiques, la forte exposition solaire peut constituer le facteur déclenchant d'une dégénérescence rétinienne, comme une rétinopathie pigmentaire héréditaire ou une maladie de Stargardt.

 

PRÉVENTION

Elle repose principalement sur le port de lunettes adaptées. Il est souvent difficile à la montagne d'éviter d'exposer les enfants aux périodes les plus ensoleillées, puisque les journées sont courtes et que la chute des températures en l'absence de soleil peut poser d'autres problèmes. Il est parfois recommandé de porter des casquettes à large visières, mais cette solution, intéressante en terme de protection oculaire, ne satisfait pas toujours les dermatologues, puisqu'elle laisse exposés les oreilles et l'arrière du cou.

Deux points sont à préciser en matière de protection par lunettes, l'un concerne les montures et l'autre la qualité de filtration des verres:

- Les montures doivent être adaptées au visage de l'enfant, c'estàdire que, pour les toutpetits, elles doivent être à pont bas pour ne pas glisser sur le nez. Elles doivent ne pas provoquer de gelure par temps froid et être résistantes aux chocs.

- Les verres doivent obligatoirement être incassables pour éviter des accidents lors d'éventuelles chutes, qui ne surviennent pas uniquement au ski mais parfois en luge ou tout simplement en marchant sur un trottoir verglacé.

Les lunettes doivent bien protéger latéralement pour atténuer les rayonnements indirects réfléchis, fréquents lorsqu'il y a de la neige. Il faut donc qu'elles soient suffisamment larges et éventuellement un peu arrondies. Les normes européennes obligent les fabricants à avoir un marquage CE indiquant entre autres la quantité de lumière bloquée par les verres, avec une échelle allant de O à 4, mais cette valeur ne concerne malheureusement pas le pourcentage d'UV ou d'infrarouges arrêtés. Il faut rechercher des verres arrêtant au moins 90 % des UV A et 95 % des UV B, ce qui est théoriquement toujours le cas. En haute montagne, sur les zones glaciaires ou enneigées, l'indice de protection 4 doit être vivement conseillé, alors que l'indice 3 peut être suffisant en moyenne montagne. La plupart des verres solaires filtrent une partie du rayonnement situé dans les longueurs d'onde des bleus, dont nous avons évoqué le possible effet délétère sur l'oeil.

C.Orssaud, consultation d'ophtalmologie, hopital européen Georges Pompidou, Paris/ article publié dans Médecine et enfance, janvier 2006

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La vision et les ordinateurs

 

Comment ne pas fatiguer les yeux devant l'écran de l'ordinateur ?

Deux millions de postes de travail avec écran en 1980, quatre fois plus en 1990. Et, en 1998, trois millions huit cent mille ordinateurs vendus. 65 % de la population active utilise désormais l'ordinateur plusieurs heures d'affilée chaque jour, cinq jours sur sept et plus de trois cents jours par an ! Pas de surprise, à ce niveau, d'entendre les uns et les autres accuser ce fruit du progrès de leur abîmer la vue. L'ordinateur a hon dos : brûlures, picotements, démangeaisons des paupières ? C'est sa faute. Rougeurs et larmoiements ? Encore lui. Vision floue, sensation de voile ? Le coupable, c'est l'écran. Céphalées et sensations de vertige ? Encore et toujours le même responsable : I'ordinateur !

On le sait aujourd'hui :I'usage généralisé de l'ordinateur ne présente pas de risque majeur pour les yeux, que l'on soit adulte, enfant ou adolescent. En revanche, il met en évidence certaines anomalies visuelles, souvent ignorées, quand elles sont très faibles, par les propres intéressés : astigmatisme et hypermétropie latents, défaut de coordination des yeux ("strabisme caché", par exemple) si la distance de travail entre utilisateur et ordinateur n'est pas suffisante. Des conjonctivites lices à la sécheresse oculaire peuvent aussi être mises en évidence. L'œil fixé sur l'écran cligne moins qu'à la normale (10 à 15 fois/min), ce qui, en cas de sécrétion lacrymale initialement basse, s'accentue de façon très sensible. Mais on accuse à tort l'ordinateur de tous les maux, même des plus graves.

Pour celle qui fait du traitement de texte ou pour le spécialiste en saisie de données, ce sont les allées et venues constantes des yeux entre le document, I'écran, et le clavier qui entraînent une fatigue oculaire et nerveuse, même si, aujourd'hui, les écrans sont de plus en plus élaborés : antistatiques, filtre... Une fatigue d'autant plus prononcée que les recommandations des ergonomes et des spécialistes de la vue sont souvent ignorées : on est mal assis, les documents sont mal placés, la lumière inadéquate, et l'indispensable pause écran de cinq minutes tous les trois quarts d'heure n'existe guère que dans les livres."Je m'imagine mal répondre à mon patron que je suis en pause écran au moment où il me réclame un travail urgent", explique Sylvie, une secrétaire de 29 ans. Elle a peut-être tort car la pause écran ne doit jamais être négligée et représente un gain de temps substantiel car elle diminue la fatigue oculaire.

De leur côté, les mères de famille s'inquiètent en voyant leurs enfants les yeux rivés des heures durant sur leur écran pour s'adonner à leur passion : les jeux vidéo. Courent-ils un risque de s'abîmer la vue ? "Aucun, répondent les spécialistes, si ce n'est celui, non négligeable, de les voir basculer dans un monde virtuel alors que, à leur âge, ils ont davantage besoin de s'exprimer autrement, de se dépenser physiquement."

Respecter les recommandations des spécialistes reste donc désormais indispensable. Il faut :

Positionner l'écran perpendiculairement, éloigné des fenêtres pour éviter des reflets parasites et les trop violents contrastes entre la lumière derrière l'écran (donc face à l'œil) et celle de l'écran lui-même. Régler la luminosité pour obtenir un bon contraste entre le fond et les caractères.

Le regard se dirigeant naturellement entre 20 ° et 30 ° vers le bas par rapport à l'horizontale, I'écran doit être installé en conséquence.

Les distances oeil-écran, oeil-clavier, oeil-document doivent être sensiblement égales (entre 40 et 60 centimètres des yeux).

Utiliser un lutrin (c'est-à-dire un pupitre) à côté de l'écran et à la même distance des yeux que l'écran (40 à 60 cm) pour y poser ses documents.

Le siège doit être réglable, les genoux pliés à angle droit, les pieds bien à plat sur le sol, et le dossier à inclinaison variable.

Les poignets et les mains le plus proche possible de l'horizontale sans cassure au niveau des poignets, coudes à angle droit, sans étirer les bras.

Proscrire les surfaces brillantes (sous-main par exemple).

Pas de fond d'écran trop coloré (cela sollicite trop l'accommodation de l'œil).

Disposer d'une source lumineuse ponctuelle - choisir une lampe à incandescence, de type architecte, de préférence à une lampe halogène - et d'une source lumineuse globale, un plafonnier par exemple.

Installer un humidificateur (ou un récipient rempli d'eau) dans la pièce, notamment si l'on porte des lentilles de contact.

Respecter une pause régulière en cas d'utilisation intensive.

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Campagne de dépistage des troubles visuels chez les écoliers

 

On connaît l'action de 1'ASNAV (Association nationale pour l'amélioration de la vue), destinée à la prise de conscience des troubles visuels chez les conducteurs ou dans le monde du travail. La nouvelle campagne engagée par cette association vise à un dépistage précoce et étendu des troubles visuels de l'enfant, afin de lui permettre l'acquisition de la lecture dans les meilleures conditions.

Le constat est évident : d'une part, on diagnostique de plus en plus souvent des troubles visuels chez l'enfant, mais nombre d'entre eux passent au travers des mailles du dépistage. D'autre part, les problèmes d'apprentissage de la lecture sont monnaie courante et sont à rattacher à des troubles sensoriels.

Aussi paraît-il nécessaire de prendre en charges ces déficits pour donner aux écoliers les meilleures conditions d'un bon développement. Encore fallait-il que la corrélation entre troubles visuels et capacité de lecture soit prouvée. C'est chose faite grâce au travail effectué dans l'Oise et en Seine-Saint-Denis, où des études ont nettement montré, sur des élèves de CE1, le lien entre qualité de la vision et apprentissage de la lecture.

Ces études ont mobilisé ophtalmologistes et enseignants, sous la responsabilité des services compétents de l'Education nationale. Les résultats montrent que l'appareillage des troubles de la réfraction s'accompagne d'une amélioration des performances de lecture par rapport au groupe témoin. Mais les études ont également montré les difficultés de l'accès aux soins, car seulement de un tiers à la moitié des enfants envoyés au spécialiste consultent.

Dans une grande section de maternelle, on estime que 20 à 40 % des élèves sont porteurs d'un trouble de la vision et que 20 % sont corrigés. Outre les stratégies visant à améliorer l'accès aux soins, c'est donc aux comportements qu'il faut s'attaquer, en impliquant tous les acteurs du système sanitaire et social.

Détecter l'amblyopie avant 8 ans

Pour le Dr Jean-Claude Charlot, le dépistage des troubles visuels doit être précoce. Une entrave à la transmission de l'image est préjudiciable au développement visuel, et l'amblyopie qui peut en résulter est presque impossible à améliorer après l'âge de 8 ans. Le maximum de possibilité de guérison intervient avant l'âge de 2 ans, et à 6 ans, on ne récupère une amblyopie que dans un cas sur deux; la perte de plasticité cérébrale liée à la réduction synaptique explique la limite des possibilités thérapeutiques au fur et à mesure de la croissance. Il faut aussi, dans la mesure du possible, explorer d'autres fonctions visuelles que l'acuité, comme la sensibilité aux contrastes, la vision des couleurs, la sensibilité aux mouvements, le champ visuel.

Il n'en reste pas moins qu'un suivi efficace ne peut se faire qu'à travers une sensibilisation des enseignants et des parents, afin de réduire les freins à l'apprentissage. Les lunettes, élément de la correction visuelle, bénéficient d'une prise en charge de la Sécurité sociale jusqu'à l'âge de 16 ans et les enfants peuvent maintenant assouvir leur envie de mode et de séduction. Tout cela devrait aider à la prise de conscience de l'importance d'un dépistage efficace et d'une prise en charge régulière, pour ne plus compromettre la qualité de la vision, parfois de façon irrémédiable. Dr Jean-Claude TITON

ASNAP, S9-41, rue Louis-Blanc, 92400 Courbevoie. Fiches d'information disponibles sur demande (ASNAV, 920S8 Paris - la Défense Cedex). Hors série du " Journal des instituteurs ", édité par Nathan, " Deux Yeux pour la vie ".

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Les indications des lentilles

 

Dans quels cas les lentilles sont-elles plus indiquées que les lunettes chez l'enfant ? C'est à cette question que trois ophtalmologistes ont répondu, à l'invitation de Menicon Europe. L'équipement en lentilles est obligatoire chez le tout petit dans le cas d'une cataracte unilatérale, qu'elle soit congénitale ou post traumatique. La lentille rigide est alors, de loin, le meilleur traitement, parce que les enfants de cet âge supportent mal les implants.

Plus tard, entre trois et sept ans, les indications sont toujours absolument médicales. L'objectif est ici de permettre un développement de la vision qui serait impossible à atteindre en lunettes. L'indication la plus fréquente est la cataracte traumatique, consécutive à une plaie oculaire. Les lentilles, rigides, sont portées en continu pendant sept à trente jours.

Enfin, les lentilles sont proposées aux enfants de huit à seize ans pour des myopies fortes et des myopies évolutives, des hypermétropies importantes et des strabismes, surtout s'ils sont mal contrôlés par les lunettes. Les nouveaux matériaux rigides permettent un port prolongé, en toute sécurité. Menicon, pour accompagner les porteurs de lentilles de moins de seize ans, a conçu une carte Jeune qui garantit la gratuité de l'adaptation et du remplacement en cas de perte, de casse ou de changement des paramètres de vision...

Le coût des lentilles de contact, renouvelées tous les deux ans, est compris entre 100 et 150€ par an.

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*GPSR : Groupement des Pédiatres Strasbourgeois exerçant la Réanimation
Unité de Néo-Natalogie - Clinique Sainte Anne