Les insectes piqueurs,
ce sont avant tout les hyménoptères, guêpes
et abeilles, souvent responsables de réactions
allergiques. Chez tout individu, une piqûre d'abeille
ou de guêpe provoque une douleur et, au bout de
quelques heures, une réaction inflammatoire locale
d'un diamètre inférieur à 5 cm,
plus importante dans les régions où le
tissu cellulaire sous-cutané est lâche.
Les réactions allergiques ont été
classées en stades de gravité croissante
par Molkhou et Pinon.
On peut parler d'allergie à
partir des réactions locorégionales importantes
mesurant plus de 10 cm de diamètre ou dépassant
les deux articulations situées au-delà
de la piqûre. Toutefois toutes les réactions
allergiques ne légitiment pas une immunothérapie
spécifique. Les allergies au venin des hyménoptères
sont fréquentes: environ 1 % chez les enfants
et adolescents, 3 à 6 % chez les apiculteurs
ou leur famille. La proportion de sujets sensibilisés,
c'est- à-dire ayant des tests cutanés
et/ou des RAST positifs sans aucun symptôme clinique,
est plus importante, située entre 10 et 20 %].
Mais il y a beaucoup d'autres insectes
piqueurs: I'un des buts de ce dossier est de passer
en revue les incidents et accidents qu'ils provoquent.
L'occasion était également bonne d'y adjoindre
des incidents allergiques provoqués par des piqûres,
morsures ou contacts autres que ceux liés aux
insectes.
Les insectes piqueurs possèdent
des venins plus ou moins puissants, depuis celui, inoffensif,
des fourmis communes à ceux, très dangereux,
des scorpions Buthidés, en passant par les venins
d'hyménoptères (abeilles, guêpes,
frelons) et de certaines fourmis qui fort heureusement
ne sévissent pas en Europe.
1. Identifier l'insecte
piqueur (l'abeille laisse le dard dans la peau).
2. Mettre le bout d'une cigarette incandescente à
1 ou 2 cm du point de piqûre de façon à
maintenir une température de 60 °C pendant
quelques minutes.
3. Enlever le dard à l'aide d'un aspivenin ou
d'une pince à épiler.
4. Désinfecter et mettre un dermocorticoïde.
5. Donner un antihistaminique H1 de dernière
génération per os.
6. Surveiller et, au moindre doute, montrer le patient
au médecin le plus proche.
7. Un corticoide per os pourra être utile en cas
de réaction locale importante le lendemain (1
à 2 mg/kg sans dépasser 60 mg d'équivalent
prednisolone).
8. Si des symptômes apparaissent (urticaire généralisée,
difficultés respiratoires, fatigue, angoisse),
appeler les structures d'urgence ambulatoires (SAMU):
15 au téléphone fixe et 112 au portable.
Trousse
La composition minimale d'une trousse pour les randonnées
ou les voyages doit comporter: des cigarettes et des
allumettes, une pince (type pince à épiler)
de bonne qualité, un tube de dermocorticoide,
un antihistaminique H1 oral, un corticoïde oral,
un désinfectant,des petits pansements.
Les abeilles sont des
hyménoptères de la famille des Apidés.
Seules les abeilles femelles piquent. L'aiguillon, pourvu
de lancettes sclérifiées, reste implanté
dans la peau après la piqûre. Il ne faut
pas presser la peau pour faire sortir l'aiguillon (risque
de diffusion du venin). Le venin est thermolabile: il
faut l'inactiver en plaçant une source de chaleur
(cigarette incandescente) pendant quelques minutes à
1 ou 2 cm du point de piqûre.
Il ne faut pas mettre un glaçon
sur la piqûre, ce qui prolongerait l'action du
venin. Le venin étant inactivé par la
chaleur, on l'aspire en utilisant un "aspivenin"
. Après une piqûre, on peut procéder
au bout de trois à quatre semaines aux investigations
allergologiques (pricktests, IDR et RAST). Les différents
venins croisent, surtout ceux des abeilles et des bourdons,
accessoirement ceux des abeilles et des guêpes.
Dans une ruche, il existe des mâles ou "faux
bourdons" , mais il ne faut pas les confondre avec
les vrais bourdons (Bombus).
Le comportement des espèces
est variable. Apis mellifera mellifera (France et Europe
centrale) est l'abeille commune que nous connaissons,
assez agressive, surtout lorsqu'elle est dérangée
ou par temps orageux. Apis mellifera cypria (Chypre)
est très agressive, au contraire d'Apis mellifera
ligustica (Italie), d'Apis mellifera carnica (Autriche,
Italie, Yougoslavie) et d'Apis mellifera caucasica (Caucase).
Apis mellifera adamsoni, peu agressive dans sa région
d'origine, l'Afrique centrale, est devenue très
agressive après son importation au Brésil,
d'où son appellation d'abeille tueuse.
Les acariens appartiennent
aux Arthropodes Chélicérates (chélicères
pourvus de crochets pairs parfois venimeux). I1 existe
plus de 30000 espèces. Les acariens de la poussière
de
maison, dont les chefs de file sont D. pteronyssinus
et D. farinae, ne piquent pas, mais sont très
allergisants. Il existe deux ordres d'acariens, les
Acariformes et les Parasitiformes, auxquels
appartiennent les ixodes.
Les araignées
appartiennent à l'ordre des arachnides, comme
les scorpions. Parmi les 40000 espèces d'araignées
répertoriées, le nombre des espèces
dangereuses pour l'homme ne dépasse pas la dizaine.
Il s'agit, en particulier des Mygales
(800 espèces) et des Loxosceles (75 espèces),
qui produisent un venin très toxique. Ces araignées
ne se trouvent pas en France : Mygales au sud de 45°
de latitude, Loxosceles en Amérique, Antilles,
Australie.
Dans la vie courante, les risques de
rencontre entre la peau d'un individu et une araignée
commune sont faibles. En cas de morsure, rare sauf contact
inopiné, on peut observer une ou plusieurs papules,
d'évolution nécrotique. Des cas de prurigo
strophulus sont attribués à des piqûres
d'araignées.
La composition du venin des araignées
est assezproche de celle des serpents. Atrax robustus
(Australie) possède une petite protéine
(robustine) qui entraîne une paralysie progressive,
parfois mortelle. Important: les araignées de
nos maisons et de nos jardins sont inoffensives. Il
ne faut pas | les tuer, mais plutôt observer leur
comportement, comme celui des fourmis !
C'est la larve d'un
acarien rouge, le trombidion. Cette petite larve, longue
seulement de 1 mm, pique l'homme et les vertébrés
à sang chaud. La piqûre est responsable
de vives démangeaisons.
Circonstances: l'été,
lors de promenades dans les champs ou les bois. Le traitement
associe l'application de dermocorticoïdes et la
prise d'antihistaminiques H1 pendant quelques jours.
Ce sont des insectes
(Bombus) à corps velu et à abdomen annelé
de la famille des Apidés. Les différentes
espèces, B. terrestris, B. lapidarins et B. agrorum
vivent en petits groupes. Dans les conditions normales,
ils piquent rarement. Il existe des élevages
de bourdons utilisés pour la pollinisation des
cultures.
Dans ces conditions d'exposition importante,
en milieu professionnel (horticole), on a décrit
des accidents allergiques faisant suite aux piqûres
de bourdons. Les symptômes sont les mêmes
que ceux des piqûres d'abeille ou de guêpe.
L'allergénicité croisée entre les
venins des abeilles et des bourdons est importante.
Le contact avec les
chenilles peut entraîner des lésions d'irritation,
en particulier pour les chenilles processionnaires du
pin. En pénétrant dans la peau humaine,
leurs poils chitineux provoquent des dermatoses prurigineuses.
Les symptômes (prurit, conjonctivite,
toux, anaphylaxie) surviennent lors de promenades en
forêt, (pins) dans les régions infestées.
Il faut insister sur les précautions à
prendre au cours des vacances et des promenades et lors
de l'enlèvement des nids de chenilles en milieu
domestique (protection du corps et des yeux).
Ces petits vers rouges
utilisés par les pêcheurs (appâts)
et les aquaristes (nourriture séchée)
sont des larves de moucherons et de moustiques non piqueurs
vivant près des ruisseaux.
Leur manipulation et l'inhalation
de1 leurs allergènes peut entraîner des
symptômes cutanés et respiratoires d'allergie,
mais ce ne sont pas des insectes venimeux.
Les fourmis appartiennent
aux Formicidés, l'une des trois superfamilles
des Aculéates avec les Apidés et les Vespidés.
Les fourmis sont des insectes sociaux dont les habitats
sont divers, ainsi que la nourriture, selon les ressources
du milieu. Les femelles sont majoritairement des ouvrières.
Les gynes sont pourvues d'ailes à leur éclosion
et les perdent après leur fécondation
par les mâles, également ailés,
de taille identique à celle des ouvrières
ou plus réduite.
Toutes les fourmis ne piquent pas;
celles qui mordent déposent leur venin soit en
le projetant sur la blessure provoquée par la
morsure (Myrmecia et Solenopsis), soit en l'instillant
à l'aide de leurs mandibules.
En France et en Europe, on trouve
les fourmis communes de type Formica, en particulier
F. rufa, qui est inoffensive, Campanotus (dont les fourmis
rousses des bois) et Crematogaster, qui mordent en instillant
leur venin par les glandes mandibulaires. La douleur
occasionnée par la morsure peut durer quelques
heures (désinfection et dermocorticoïdes).
Les personnes les plus exposées
sont les forestiers et les randonneurs: les ouvrières
de Crematogaster scutellaris, qui vivent dans l'écorce
de certains arbres (chênes lièges), peuvent
mordre si elles sont dérangées.
Mais les fourmis les plus dangereuses
(autant que les abeilles et les guêpes) vivent
en Amérique centrale et au Sud des Etats-Unis
(Solenopsis, "fire ant" ou fourmi de feu)
et en Australie (Myrmecia, "bull ant", ou
fourmi bélier), posant dans ces pays un problème
sanitaire important.
Les guêpes sont
des insectes sociaux faciles à reconnaitre par
leur taille (environ 1 à 1,5 cm), leur couleur
alternant le jaune et le noir, leurs ailes pliées
longitudinalement au repos, la striction qui sépare
le thorax et l'abdomen. Outre ces caractères,
les guêpes ne perdent pas leur dard après
la piqûre. La forme de leurs nids, le plus souvent
placés sous les tuiles des toits ou suspendus,
varie avec les espèces.
Il existe trois genres, Vespa, Vespula
et Dolichovespula. Parmi le genre Vespa, l'espèce
la plus commune est le frelon (Vespa crabro). Dans le
genre Vespula, se trouve la guêpe commune (V.
vulgaris). Au sein des Dolichovespula, il existe en
particulier en Europe V. sylvestris, V. omissa et V.
adulterina. Le venin des de guêpes a une composition
comparable à celui des abeilles.
Les symptômes allergiques qui
font suite aux piqûres de guêpe sont identiques
à ceux que provoquent les abeilles. L'allergénicité
croisée entre les venins de guêpe et d'abeille
est faible. Toutefois, globalement, la gravité
des réactions entraînées par les
guêpes est moins importante.
Les mouches appartiennent
comme les moustiques à l'ordre des Diptères
(une seule paire d'ailes membraneuses), qui comporte
plus de 200000 espèces. Certaines mouches ont
une trompe à la fois aspirante et refoulante,
ce qui se traduit par une injection de salive corrosive,
puis l'aspiration de liquide.
Il peut en résulter une douleur,
puis une petite lyse localisée. En Europe, les
mouches ne sont que gênantes, mais, ailleurs dans
le monde, elles transmettent de nombreuses affections:
paludisme, fièvre jaune, parasitoses (onchocercoses,
filarioses)...
Egalement de l'ordre
des Diptères, les moustiques appartiennent à
la famille des Culicidés. Le moustique commun
(Aedes communis) a une répartition mondiale.
Une piqûre de moustique provoque, chez tout individu,
une sensation désagréable, puis une papule
prurigineuse.
La gêne et l'importance de la
réaction locale dépendent de l'âge
(réaction plus importante chez le nourrisson),
des individus (sensibilité plus forte de certains),
du siège des piqûres (zones où le
tissu cellulaire souscutané est lâche,
comme le visage, paupières en particulier) et
de leur nombre.
Des réactions locales majeures
ont été décrites chez l'enfant,
posant le problème d'une l'allergie IgE-dépendante.
Toutefois, les tests cutanés et les RAST sont
négatifs dans l'immense majorité des cas.
Dans certains pays (Canada), les piqûres
des moustiques autochtones peuvent entraîner des
réactions graves ressemblant à une cellulite
faciale (Skeeter syndrome), mais s'en distinguant par
un début rapide (une heure après la piqûre)
et la présence d'IgE, d'IgG1 et d'IgG4 sériques
dirigées contre les antigènes de Aedes
aegypti présents dans la salive de ces moustiques.
Des allergènes purifiés
ont été obtenus par les auteurs canadiens,
ce qui devrait permettre d'améliorer le diagnostic
d'allergie IgE-dépendante aux moustiques, mais,
répétons-le, il s'agit d'une éventualité
rare en France.
Les puces (de l'ordre
des Siphonaptères) et les poux (de l'ordre des
Mallophages) piquent l'homme, mais ne sont pas responsables
d'allergies. Dans les habitats fermés infestés
par les puces, on peut observer des piqûres multiples.
Ailleurs qu'en Europe, on a décrit
des sensibilisations IgE- dépendantes aux piqûres
de la puce du chat, Ctenocephalides felis, dans les
maisons abritant des chats infestés. La prévention
passe par le traitement et la prévention de l'infestation
des animaux de compagnie.
Comme les puces, les
punaises (insectes aplatis de l'ordre des Hétéroptères,
à l'odeur âcre et repoussante) sont largement
répandues dans le monde. Les piqûres donnent
lieu à une irritation locale avec démangeaisons.
Il n'a pas été décrit de réactions
allergiques.
Ce sont des arthropodes
dont il existe 1400 espèces réparties
en 9 familles. Si l'on peut trouver des scor pions en
Europe du Sud, les espèces dangereuses sont largement
distribuées en Afrique du Nord, Sahara, Afrique
occidentale et du Sud, Egypte, ProcheOrient, Inde, moitié
sud des Etats-Unis et majeure partie de l'Amérique
du Sud. Les scorpions dangereux pour l'homme font partie
de la famille des Buthidés.
La douleur est le symptôme essentiel
de la piqûre. Si elle persiste ou s'intensifie,
c'est que le venin a été injecté;
d'autres symptômes apparaissent alors (agitation,
sueurs, malaise, douleurs abdominales, nausées).
Une injection de venin de scorpion est toujours douloureuse,
même si la piqûre est le fait d'une espèce
non dangereuse.
Le fait que la douleur soit initialement
modérée puis s'atténue traduit
une piqûre sans inoculation de venin. Les médecins
d'Afrique du Nord connaissent très bien les problèmes
posés par l'envenimation scorpionique, qui est
surtout mortelle chez les enfants et les adolescents
(1 à 2 % des piqûres). Le traitement associe
la sérothérapie et le traitement des symptômes
(déchocage, réhydratation, bronchodilatateurs,
corticoïdes).
Le venin de scorpion ne provoque pas,
comme le fait celui de serpent, de syndrome de coagulation
intravasculaire disséminée.
Les taons appartiennent
à la famille des Tabanidés. Ce sont des
insectes diptères à antennes courtes,
hématophages, qui se nourrissent du sang des
animaux (chevaux, bovins, ovins). Ils piquent les humains
qui passent à proximité lors de promenades
ou de randonnées, surtout en montagne.
La piqûre provoque une douleur
vive, un prurit et une réaction inflammatoire
locale. Des réactions allergiques IgE-dépendantes
sont probables, car un antigène de poids moléculaire
compris entre 20 et 50 kDa a été identifié.
Les Glossines (dont la mouche tsé-tsé,
Glossina morsitans) font partie de ce groupe de Diptères.
Un cas d'anaphylaxie après une piqûre de
mouche tsétsé a été rapporté
chez un étudiant laborantin , mais ce n'est pas
là la complication majeure de cette piqûre
(maladie du sommeil).
Il existe environ 800
espèces de tiques (ixodes), qui se répartissent
en deux familles, les Ixodidés (tiques dures)
et les Argasidés (tiques molles). Leur dimension
varie de 2 à 30 mm. Les tiques sont des parasites
hématophages qui se fixent sur la peau des mammifères
ruminants, des chiens et parfois de l'homme.
La piqûre des tiques provoque
une réaction locale, parfois des réactions
allergiques dans les deux à quatre heures qui
suivent la fixation, parfois une anaphylaxie, plus rarement
une paralysie toxique (décrite en particulier
avec Ixodes holocyclus, Australie, et Dermatocentor
andersoni, Amérique du Nord). Les tiques molles
du genre Argas reflexus, parasites naturels des pigeons,
peuvent entraîner des allergies graves, dont des
chocs sévères. Les morsures sont nocturnes.
On trouve ces tiques dans les étages supérieurs
des habitats anciens infestés de pigeons parasités.
Il ne faut pas attirer ces pigeons par la nourriture.
Dans les villes, l'éradication
des volatiles infestés est parfois souhaitable.
Les tiques infestées sont également
vectrices de spirochétoses (borrélioses)
se manifestant par la maladie de Lyme: poussées
fébriles successives, éruption érythémateuse
extensive centrifuge. L'évolution en l'absence
de traitement peut se faire vers l'apparition d'arthrite,
d'une atteinte cardiaque et de complications neurologiques.
En phase primaire, les antibiotiques
actifs sur les germes des borrélioses à
tiques sont l'amoxicilline, la doxycycline et la ceftriaxone.
Avec l'amoxicilline et la doxycycline, le traitement
est de 14 à 21 jours à la phase primaire,
de 21 jours en cas d'atteinte cardiaque et de 30 jours
en cas d'atteinte neuroméningée ou articulaire.
Les durées de traitement sont réduites
avec la ceftriaxone: 10 jours en phase primaire et 14
à 21 jours dans les autres cas. Les enfants sont
exposés aux tiques lors des jeux dans les champs
et les bois. La découverte d'une tique fixée
est souvent assez tardive. La prévention passe
par un examen quotidien de l'enfant nu par ses parents
au moment de la toilette avant le coucher.
Enlever la tique est délicat
(il ne faut pas laisser le rostre fixé dans la
peau). On peut paralyser l'insecte par l'éther
sulfurique ou, mieux, appliquer une crème à
base d'hexachlorocyclohexane (lindane) à laisser
douze heures avant de laver.
Dans ce dossier sur
les insectes piqueurs, il est logique de décrire
aussi quelques accidents par contact et piqûres
d'animaux autres que les insectes. Piqûres par
animaux marins. Plusieurs animaux invertétrés
marins sont pourvus de dards et de stylets : Pelmatozoaires
(Lys de mer) et Eleuthézoaires, en particulier
les Echinoïdes (oursins), les Astéro∫des
(étoiles de mer) et les Ophiuroïdes (ophiures).
Les venins de leurs piquants sont mal connus. Globalement,
ils provoquent une douleur vive, une parésie
du membre piqué, une nécrose cutanée.
Le traitement est symptomatique: analgésiques,
abla tion des piquants, désinfection.
Contact avec les mollusques gastéropodes
marins. Les risques ont augmenté avec le développement
de la pêche sous-marine et de la plongée.
Les cônes (Pacifique) peuvent occasionner des
piqûres mortelles.
Contacts avec les Cnidaires. Les animaux
de ce groupe possèdent des cellules urticantes
ou cnydes. Ce sont les actinies, les anémones
de mer, les méduses, les physalies. Le contact
avec ces animaux provoque des douleurs, une sensation
de brûlure, une angoisse, un choc. Il faut rassurer
le patient, nettoyer la plaie (vinaigre, eau additionnée
de bicarbonate de soude), traiter la douleur (analgésiques),
puis retirer les cnydes à la pince, le tout sous
couvert d'antibiotiques, de corticoïdes et l'antihistaminiques.