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Questions concernant
les insectes

 
 

Généralités sur les insectes piqueurs

Les gestes à effectuer devant une piqûre

Les abeilles

Les acariens

Les araignées

Les aoûtats

Les bourdons

Les cafards

Les chenilles

Les chironomes

Les fourmis

Les guêpes

Les mouches

Les moustiques

Les poux et les puces

Les punaises

Les scorpions

Les taons

Les tiques

Les animaux marins (lys de mer, étoiles de mer, oursins, ophiures)

 
 
 
 

Les piqûres d'insectes

 

Les insectes piqueurs, ce sont avant tout les hyménoptères, guêpes et abeilles, souvent responsables de réactions allergiques. Chez tout individu, une piqûre d'abeille ou de guêpe provoque une douleur et, au bout de quelques heures, une réaction inflammatoire locale d'un diamètre inférieur à 5 cm, plus importante dans les régions où le tissu cellulaire sous-cutané est lâche. Les réactions allergiques ont été classées en stades de gravité croissante par Molkhou et Pinon.

On peut parler d'allergie à partir des réactions locorégionales importantes mesurant plus de 10 cm de diamètre ou dépassant les deux articulations situées au-delà de la piqûre. Toutefois toutes les réactions allergiques ne légitiment pas une immunothérapie spécifique. Les allergies au venin des hyménoptères sont fréquentes: environ 1 % chez les enfants et adolescents, 3 à 6 % chez les apiculteurs ou leur famille. La proportion de sujets sensibilisés, c'est- à-dire ayant des tests cutanés et/ou des RAST positifs sans aucun symptôme clinique, est plus importante, située entre 10 et 20 %].

Mais il y a beaucoup d'autres insectes piqueurs: I'un des buts de ce dossier est de passer en revue les incidents et accidents qu'ils provoquent. L'occasion était également bonne d'y adjoindre des incidents allergiques provoqués par des piqûres, morsures ou contacts autres que ceux liés aux insectes.

Les insectes piqueurs possèdent des venins plus ou moins puissants, depuis celui, inoffensif, des fourmis communes à ceux, très dangereux, des scorpions Buthidés, en passant par les venins d'hyménoptères (abeilles, guêpes, frelons) et de certaines fourmis qui fort heureusement ne sévissent pas en Europe.

 

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Les gestes à effectuer devant une piqûre.
Trousse à avoir en randonnée.

 

1. Identifier l'insecte piqueur (l'abeille laisse le dard dans la peau).
2. Mettre le bout d'une cigarette incandescente à 1 ou 2 cm du point de piqûre de façon à maintenir une température de 60 °C pendant quelques minutes.
3. Enlever le dard à l'aide d'un aspivenin ou d'une pince à épiler.
4. Désinfecter et mettre un dermocorticoïde.
5. Donner un antihistaminique H1 de dernière génération per os.
6. Surveiller et, au moindre doute, montrer le patient au médecin le plus proche.
7. Un corticoide per os pourra être utile en cas de réaction locale importante le lendemain (1 à 2 mg/kg sans dépasser 60 mg d'équivalent prednisolone).
8. Si des symptômes apparaissent (urticaire généralisée, difficultés respiratoires, fatigue, angoisse), appeler les structures d'urgence ambulatoires (SAMU): 15 au téléphone fixe et 112 au portable.

Trousse
La composition minimale d'une trousse pour les randonnées ou les voyages doit comporter: des cigarettes et des allumettes, une pince (type pince à épiler) de bonne qualité, un tube de dermocorticoide, un antihistaminique H1 oral, un corticoïde oral, un désinfectant,des petits pansements.

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Les abeilles

 

Les abeilles sont des hyménoptères de la famille des Apidés. Seules les abeilles femelles piquent. L'aiguillon, pourvu de lancettes sclérifiées, reste implanté dans la peau après la piqûre. Il ne faut pas presser la peau pour faire sortir l'aiguillon (risque de diffusion du venin). Le venin est thermolabile: il faut l'inactiver en plaçant une source de chaleur (cigarette incandescente) pendant quelques minutes à 1 ou 2 cm du point de piqûre.

Il ne faut pas mettre un glaçon sur la piqûre, ce qui prolongerait l'action du venin. Le venin étant inactivé par la chaleur, on l'aspire en utilisant un "aspivenin" . Après une piqûre, on peut procéder au bout de trois à quatre semaines aux investigations allergologiques (pricktests, IDR et RAST). Les différents venins croisent, surtout ceux des abeilles et des bourdons, accessoirement ceux des abeilles et des guêpes. Dans une ruche, il existe des mâles ou "faux bourdons" , mais il ne faut pas les confondre avec les vrais bourdons (Bombus).

Le comportement des espèces est variable. Apis mellifera mellifera (France et Europe centrale) est l'abeille commune que nous connaissons, assez agressive, surtout lorsqu'elle est dérangée ou par temps orageux. Apis mellifera cypria (Chypre) est très agressive, au contraire d'Apis mellifera ligustica (Italie), d'Apis mellifera carnica (Autriche, Italie, Yougoslavie) et d'Apis mellifera caucasica (Caucase). Apis mellifera adamsoni, peu agressive dans sa région d'origine, l'Afrique centrale, est devenue très agressive après son importation au Brésil, d'où son appellation d'abeille tueuse.

 

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Les acariens

 

Les acariens appartiennent aux Arthropodes Chélicérates (chélicères pourvus de crochets pairs parfois venimeux). I1 existe plus de 30000 espèces. Les acariens de la poussière de
maison, dont les chefs de file sont D. pteronyssinus et D. farinae, ne piquent pas, mais sont très allergisants. Il existe deux ordres d'acariens, les Acariformes et les Parasitiformes, auxquels
appartiennent les ixodes.

 

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Les araignées

 

Les araignées appartiennent à l'ordre des arachnides, comme les scorpions. Parmi les 40000 espèces d'araignées répertoriées, le nombre des espèces dangereuses pour l'homme ne dépasse pas la dizaine.

Il s'agit, en particulier des Mygales (800 espèces) et des Loxosceles (75 espèces), qui produisent un venin très toxique. Ces araignées ne se trouvent pas en France : Mygales au sud de 45° de latitude, Loxosceles en Amérique, Antilles, Australie.

Dans la vie courante, les risques de rencontre entre la peau d'un individu et une araignée commune sont faibles. En cas de morsure, rare sauf contact inopiné, on peut observer une ou plusieurs papules, d'évolution nécrotique. Des cas de prurigo strophulus sont attribués à des piqûres d'araignées.

La composition du venin des araignées est assezproche de celle des serpents. Atrax robustus (Australie) possède une petite protéine (robustine) qui entraîne une paralysie progressive, parfois mortelle. Important: les araignées de nos maisons et de nos jardins sont inoffensives. Il ne faut pas | les tuer, mais plutôt observer leur comportement, comme celui des fourmis !

 

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Les aoûtats

 

C'est la larve d'un acarien rouge, le trombidion. Cette petite larve, longue seulement de 1 mm, pique l'homme et les vertébrés à sang chaud. La piqûre est responsable de vives démangeaisons.

Circonstances: l'été, lors de promenades dans les champs ou les bois. Le traitement associe l'application de dermocorticoïdes et la prise d'antihistaminiques H1 pendant quelques jours.

 

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Les bourdons

 

Ce sont des insectes (Bombus) à corps velu et à abdomen annelé de la famille des Apidés. Les différentes espèces, B. terrestris, B. lapidarins et B. agrorum vivent en petits groupes. Dans les conditions normales, ils piquent rarement. Il existe des élevages de bourdons utilisés pour la pollinisation des cultures.

Dans ces conditions d'exposition importante, en milieu professionnel (horticole), on a décrit des accidents allergiques faisant suite aux piqûres de bourdons. Les symptômes sont les mêmes que ceux des piqûres d'abeille ou de guêpe. L'allergénicité croisée entre les venins des abeilles et des bourdons est importante.

 

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Les cafards

 

Nom commun des blattes. Ce sont des insectes très allergisants, mais ils ne piquent pas.

 

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Les chenilles

 

Le contact avec les chenilles peut entraîner des lésions d'irritation, en particulier pour les chenilles processionnaires du pin. En pénétrant dans la peau humaine, leurs poils chitineux provoquent des dermatoses prurigineuses.

Les symptômes (prurit, conjonctivite, toux, anaphylaxie) surviennent lors de promenades en forêt, (pins) dans les régions infestées. Il faut insister sur les précautions à prendre au cours des vacances et des promenades et lors de l'enlèvement des nids de chenilles en milieu domestique (protection du corps et des yeux).

 

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Les chironomes

 

Ces petits vers rouges utilisés par les pêcheurs (appâts) et les aquaristes (nourriture séchée) sont des larves de moucherons et de moustiques non piqueurs vivant près des ruisseaux.

Leur manipulation et l'inhalation de1 leurs allergènes peut entraîner des symptômes cutanés et respiratoires d'allergie, mais ce ne sont pas des insectes venimeux.

 

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Les fourmis

 

Les fourmis appartiennent aux Formicidés, l'une des trois superfamilles des Aculéates avec les Apidés et les Vespidés. Les fourmis sont des insectes sociaux dont les habitats sont divers, ainsi que la nourriture, selon les ressources du milieu. Les femelles sont majoritairement des ouvrières. Les gynes sont pourvues d'ailes à leur éclosion et les perdent après leur fécondation par les mâles, également ailés, de taille identique à celle des ouvrières ou plus réduite.

Toutes les fourmis ne piquent pas; celles qui mordent déposent leur venin soit en le projetant sur la blessure provoquée par la morsure (Myrmecia et Solenopsis), soit en l'instillant à l'aide de leurs mandibules.

En France et en Europe, on trouve les fourmis communes de type Formica, en particulier F. rufa, qui est inoffensive, Campanotus (dont les fourmis rousses des bois) et Crematogaster, qui mordent en instillant leur venin par les glandes mandibulaires. La douleur occasionnée par la morsure peut durer quelques heures (désinfection et dermocorticoïdes).

Les personnes les plus exposées sont les forestiers et les randonneurs: les ouvrières de Crematogaster scutellaris, qui vivent dans l'écorce de certains arbres (chênes lièges), peuvent mordre si elles sont dérangées.

Mais les fourmis les plus dangereuses (autant que les abeilles et les guêpes) vivent en Amérique centrale et au Sud des Etats-Unis (Solenopsis, "fire ant" ou fourmi de feu) et en Australie (Myrmecia, "bull ant", ou fourmi bélier), posant dans ces pays un problème sanitaire important.

 

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Les guêpes

 

Les guêpes sont des insectes sociaux faciles à reconnaitre par leur taille (environ 1 à 1,5 cm), leur couleur alternant le jaune et le noir, leurs ailes pliées longitudinalement au repos, la striction qui sépare le thorax et l'abdomen. Outre ces caractères, les guêpes ne perdent pas leur dard après la piqûre. La forme de leurs nids, le plus souvent placés sous les tuiles des toits ou suspendus, varie avec les espèces.

Il existe trois genres, Vespa, Vespula et Dolichovespula. Parmi le genre Vespa, l'espèce la plus commune est le frelon (Vespa crabro). Dans le genre Vespula, se trouve la guêpe commune (V. vulgaris). Au sein des Dolichovespula, il existe en particulier en Europe V. sylvestris, V. omissa et V. adulterina. Le venin des de guêpes a une composition comparable à celui des abeilles.

Les symptômes allergiques qui font suite aux piqûres de guêpe sont identiques à ceux que provoquent les abeilles. L'allergénicité croisée entre les venins de guêpe et d'abeille est faible. Toutefois, globalement, la gravité des réactions entraînées par les guêpes est moins importante.

 

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Les mouches

 

Les mouches appartiennent comme les moustiques à l'ordre des Diptères (une seule paire d'ailes membraneuses), qui comporte plus de 200000 espèces. Certaines mouches ont une trompe à la fois aspirante et refoulante, ce qui se traduit par une injection de salive corrosive, puis l'aspiration de liquide.

Il peut en résulter une douleur, puis une petite lyse localisée. En Europe, les mouches ne sont que gênantes, mais, ailleurs dans le monde, elles transmettent de nombreuses affections: paludisme, fièvre jaune, parasitoses (onchocercoses, filarioses)...

 

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Les moustiques

 

Egalement de l'ordre des Diptères, les moustiques appartiennent à la famille des Culicidés. Le moustique commun (Aedes communis) a une répartition mondiale. Une piqûre de moustique provoque, chez tout individu, une sensation désagréable, puis une papule prurigineuse.

La gêne et l'importance de la réaction locale dépendent de l'âge (réaction plus importante chez le nourrisson), des individus (sensibilité plus forte de certains), du siège des piqûres (zones où le tissu cellulaire souscutané est lâche, comme le visage, paupières en particulier) et de leur nombre.

Des réactions locales majeures ont été décrites chez l'enfant, posant le problème d'une l'allergie IgE-dépendante. Toutefois, les tests cutanés et les RAST sont négatifs dans l'immense majorité des cas.

Dans certains pays (Canada), les piqûres des moustiques autochtones peuvent entraîner des réactions graves ressemblant à une cellulite faciale (Skeeter syndrome), mais s'en distinguant par un début rapide (une heure après la piqûre) et la présence d'IgE, d'IgG1 et d'IgG4 sériques dirigées contre les antigènes de Aedes aegypti présents dans la salive de ces moustiques.

Des allergènes purifiés ont été obtenus par les auteurs canadiens, ce qui devrait permettre d'améliorer le diagnostic d'allergie IgE-dépendante aux moustiques, mais, répétons-le, il s'agit d'une éventualité rare en France.

 

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Les poux et les puces

 

Les puces (de l'ordre des Siphonaptères) et les poux (de l'ordre des Mallophages) piquent l'homme, mais ne sont pas responsables d'allergies. Dans les habitats fermés infestés par les puces, on peut observer des piqûres multiples.

Ailleurs qu'en Europe, on a décrit des sensibilisations IgE- dépendantes aux piqûres de la puce du chat, Ctenocephalides felis, dans les maisons abritant des chats infestés. La prévention passe par le traitement et la prévention de l'infestation des animaux de compagnie.

 

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Les punaises

 

Comme les puces, les punaises (insectes aplatis de l'ordre des Hétéroptères, à l'odeur âcre et repoussante) sont largement répandues dans le monde. Les piqûres donnent lieu à une irritation locale avec démangeaisons. Il n'a pas été décrit de réactions allergiques.

 

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Les scorpions

 

Ce sont des arthropodes dont il existe 1400 espèces réparties en 9 familles. Si l'on peut trouver des scor pions en Europe du Sud, les espèces dangereuses sont largement distribuées en Afrique du Nord, Sahara, Afrique occidentale et du Sud, Egypte, ProcheOrient, Inde, moitié sud des Etats-Unis et majeure partie de l'Amérique du Sud. Les scorpions dangereux pour l'homme font partie de la famille des Buthidés.

La douleur est le symptôme essentiel de la piqûre. Si elle persiste ou s'intensifie, c'est que le venin a été injecté; d'autres symptômes apparaissent alors (agitation, sueurs, malaise, douleurs abdominales, nausées). Une injection de venin de scorpion est toujours douloureuse, même si la piqûre est le fait d'une espèce non dangereuse.

Le fait que la douleur soit initialement modérée puis s'atténue traduit une piqûre sans inoculation de venin. Les médecins d'Afrique du Nord connaissent très bien les problèmes posés par l'envenimation scorpionique, qui est surtout mortelle chez les enfants et les adolescents (1 à 2 % des piqûres). Le traitement associe la sérothérapie et le traitement des symptômes (déchocage, réhydratation, bronchodilatateurs, corticoïdes).

Le venin de scorpion ne provoque pas, comme le fait celui de serpent, de syndrome de coagulation intravasculaire disséminée.

 

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Les taons

 

Les taons appartiennent à la famille des Tabanidés. Ce sont des insectes diptères à antennes courtes, hématophages, qui se nourrissent du sang des animaux (chevaux, bovins, ovins). Ils piquent les humains qui passent à proximité lors de promenades ou de randonnées, surtout en montagne.

La piqûre provoque une douleur vive, un prurit et une réaction inflammatoire locale. Des réactions allergiques IgE-dépendantes sont probables, car un antigène de poids moléculaire compris entre 20 et 50 kDa a été identifié. Les Glossines (dont la mouche tsé-tsé, Glossina morsitans) font partie de ce groupe de Diptères. Un cas d'anaphylaxie après une piqûre de mouche tsétsé a été rapporté chez un étudiant laborantin , mais ce n'est pas là la complication majeure de cette piqûre (maladie du sommeil).

 

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Les tiques

 

Il existe environ 800 espèces de tiques (ixodes), qui se répartissent en deux familles, les Ixodidés (tiques dures) et les Argasidés (tiques molles). Leur dimension varie de 2 à 30 mm. Les tiques sont des parasites hématophages qui se fixent sur la peau des mammifères ruminants, des chiens et parfois de l'homme.

La piqûre des tiques provoque une réaction locale, parfois des réactions allergiques dans les deux à quatre heures qui suivent la fixation, parfois une anaphylaxie, plus rarement une paralysie toxique (décrite en particulier avec Ixodes holocyclus, Australie, et Dermatocentor andersoni, Amérique du Nord). Les tiques molles du genre Argas reflexus, parasites naturels des pigeons, peuvent entraîner des allergies graves, dont des chocs sévères. Les morsures sont nocturnes. On trouve ces tiques dans les étages supérieurs des habitats anciens infestés de pigeons parasités. Il ne faut pas attirer ces pigeons par la nourriture.

Dans les villes, l'éradication des volatiles infestés est parfois souhaitable.

Les tiques infestées sont également vectrices de spirochétoses (borrélioses) se manifestant par la maladie de Lyme: poussées fébriles successives, éruption érythémateuse extensive centrifuge. L'évolution en l'absence de traitement peut se faire vers l'apparition d'arthrite, d'une atteinte cardiaque et de complications neurologiques.

En phase primaire, les antibiotiques actifs sur les germes des borrélioses à tiques sont l'amoxicilline, la doxycycline et la ceftriaxone. Avec l'amoxicilline et la doxycycline, le traitement est de 14 à 21 jours à la phase primaire, de 21 jours en cas d'atteinte cardiaque et de 30 jours en cas d'atteinte neuroméningée ou articulaire. Les durées de traitement sont réduites avec la ceftriaxone: 10 jours en phase primaire et 14 à 21 jours dans les autres cas. Les enfants sont exposés aux tiques lors des jeux dans les champs et les bois. La découverte d'une tique fixée est souvent assez tardive. La prévention passe par un examen quotidien de l'enfant nu par ses parents au moment de la toilette avant le coucher.

Enlever la tique est délicat (il ne faut pas laisser le rostre fixé dans la peau). On peut paralyser l'insecte par l'éther sulfurique ou, mieux, appliquer une crème à base d'hexachlorocyclohexane (lindane) à laisser douze heures avant de laver.

 

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Les animaux marins (lys de mer, étoiles de mer, oursins, ophiures)

 

Dans ce dossier sur les insectes piqueurs, il est logique de décrire aussi quelques accidents par contact et piqûres d'animaux autres que les insectes. Piqûres par animaux marins. Plusieurs animaux invertétrés marins sont pourvus de dards et de stylets : Pelmatozoaires (Lys de mer) et Eleuthézoaires, en particulier les Echinoïdes (oursins), les Astéro∫des (étoiles de mer) et les Ophiuroïdes (ophiures). Les venins de leurs piquants sont mal connus. Globalement, ils provoquent une douleur vive, une parésie du membre piqué, une nécrose cutanée. Le traitement est symptomatique: analgésiques, abla tion des piquants, désinfection.

Contact avec les mollusques gastéropodes marins. Les risques ont augmenté avec le développement de la pêche sous-marine et de la plongée. Les cônes (Pacifique) peuvent occasionner des piqûres mortelles.

Contacts avec les Cnidaires. Les animaux de ce groupe possèdent des cellules urticantes ou cnydes. Ce sont les actinies, les anémones de mer, les méduses, les physalies. Le contact avec ces animaux provoque des douleurs, une sensation de brûlure, une angoisse, un choc. Il faut rassurer le patient, nettoyer la plaie (vinaigre, eau additionnée de bicarbonate de soude), traiter la douleur (analgésiques), puis retirer les cnydes à la pince, le tout sous couvert d'antibiotiques, de corticoïdes et l'antihistaminiques.

 

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*GPSR : Groupement des Pédiatres Strasbourgeois exerçant la Réanimation
Unité de Néo-Natalogie - Clinique Sainte Anne