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Questions concernant
les accidents en pédiatrie

 
 

Attention aux sièges de bébés et aux balancelles posés sur un plan surélevé

Accidents chez les 10-24 ans : le sport en tête

Les causes de suffocation par corps étranger

Morsures de chiens : conduite à tenir

Attention au chauffage des biberons au bain-marie

La trottinette fait des ravages en Autriche : attention aux accidents

Vélo : gare au guidon

Une fillette de 2 ans, assise à l'avant, victime d'un airbag. A l'arrière avant 12 ans

Mieux vaut éviter l'usage de trotteurs (youpala): à l'origine de nombreux accidents domestiques!

 
 
 
 

Accidents chez les 10-24 ans : le sport en tête

 

Avec 382 000 accidents par an, le sport represente 44 % des accidents de la vie courante des 10-24 ans. Au sein d'un club, en milieu scolaire ou durant les activités de loisirs, 4 % des jeunes de cette tranche d'âge sont victimes, chaque année, d'accidents de sport.

L'enquête Accidents de la vie courante (AVC), réalisée par la Caisse nationale d'assurance-maladie à l'aide de questionnaires adressés à un échantillon représentatif de la population des assurés sociaux, établit que ce n'est pas la circulation qui occasionne le plus d'accidents chez les jeunes, mais la pratique d'un sport : 62 300 dans le premier cas, contre 382 000 dans le second. En tête des disciplines à risque, les sports et d'équipe et de ballon (football, rugby, volley, basket), qui occasionnent le plus grand nombre d'accidents (54 %). Loin derrière, le ski, le cyclisme et la gymnastique (6 % pour chaque discipline). Ferment la marche, avec un taux oscillant autour de 1,5 %, l'athlétisme, les sports de contact, l'équitation, le tennis, le jogging. Contrairement à une idée reçue, les sports auto-moto ne sont à l'origine que de 0,5 % des accidents des 10-24 ans.

En fait, comme le remarque la CNAM, ces chiffres reflètent essentiellement l'étendue de la pratique de ces sports, ce qui explique que des disciplines peu pratiquées, comme l'alpinisme, l'escrime ou le culturisme, n'apparaissent pas dans l'enquête.

Chutes et chocs
En matière d'accidents de sport, la parité n'est pas d'actualité : les garçons sont deux à trois fois plus exposés que les filles. C'est logique pour des sports typiquement masculins, comme le football et le rugby, le cyclisme, les sports de contact et les sports auto-moto. En revanche, les femmes sont les plus exposées dans des disciplines comme l'équitation et la gymnastique sportive (respectivement deux et quatre fois plus) et, dans une moindre mesure, pour le ski et l'athlétisme. Si, globalement, ce sont les chutes (60 %) et les chocs contre une autre personne (40 %) qui sont cause des accidents, le mécanisme accidentel varie considérablement selon les sports pratiqués.

Pour le ski et le cyclisme, les chutes sont la cause de la plupart des accidents (respectivement 94 et 90 %). A l'inverse, les chocs sont à l'origine de 74 % des accidents de rugby, 54 % en natation et 47 % pour les sports de contact, la période d'initiation étant la plus à risque, l'expérience étant naturellement facteur de sécurité.
Les pathologies les plus souvent rencontrées sont les entorses (55 % des accidents pour le tennis, 57 % pour le jogging, 52 % pour les sports de ballon et 47 % pour le ski). Suivent, à 19 %, les fractures (avec un maximum pour les sports de contact et les sports auto-moto, à 29 %). Les parties du corps les plus exposées sont les membres inférieurs, surtout la cheville et le genou, en particulier lors de la pratique du tennis et de la course à pied. Le cyclisme, l'équitation, les sports de glace et la natation causent deux à trois fois plus de lésions de la tête et du cou.
Les accidents de sport sont souvent graves. Huit sur dix, en moyenne, nécessitent l'intervention d'un médecin, le taux variant de 78,2 % pour le tennis à 96,2 % pour l'athlétisme.

'hospitalisation intervient dans 13,1 % des cas, pour une durée moyenne de sept jours. La rééducation est prescrite pour 20,2 % des cas (22,5 séances en moyenne, 105,4 %, le record, pour les sports auto-moto).

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Les corps étrangers respiratoires en cause dans 7% des décès d'enfants de moins de 4 ans

 

Un inquiétant bilan a été dressé : environ 7 % des décès d'enfants de moins de 4 ans sont imputables à l'inhalation de corps étrangers, par asphyxie fatale. La cacahuète est en cause une fois sur deux. Or, il suffirait que, sur l'emballage, une notice déconseille clairement de laisser ces produits à la portée des tout-petits.
Une cacahuète, un trombone, une noix, des céréales, un capuchon de stylo, des épingles, du saucisson, des petits jouets, voire un simple brin d'herbe... Un catalogue qui ne doit rien à Prévert, mais qui recense différents objets que le pneumologue est susceptible de trouver dans les bronches d'un jeune enfant.

Syndrome de pénétration
Quelle est la conduite à tenir chez un enfant ayant présenté un syndrome de pénétration, caractérisé par une asphyxie ou des suffocations qui alertent l'entourage ? Lorsqu'on a cette notion de syndrome de pénétration, il ne faut pas oublier que, dans environ la moitié des cas, le corps étranger reste à demeure après disparition des symptômes, même si, dans l'autre moitié des cas, il est recraché.

IL peut se passer trois semaines avant qu'une symptomatologie apparaisse (signes d'infection, dyspnée...). IL importe donc de pratiquer une exploration dans les plus brefs délais. La fibroscopie exploratrice s'impose, explique le Dr Charles-Hugo Marquette (centre hospitalier de Lille). Si l'existence du corps est prouvée, on réalise alors une bronchoscopie, examen plus traumatisant, mais plus efficace pour retirer l'objet. La fibroscopie se pratique sous anesthésie locale, est moins invasive, mais peu de place est laissé aux instruments de préhension miniaturisés; l'extraction du corps étranger est donc plus difficile.

La bronchoscopie nécessite une anesthésie générale, mais l'extraction peut être réalisée à moindre risque, car l'enfant respire à travers le bronchoscope rigide au travers duquel les pinces préhensibles peuvent facilement transiter. Le spécialiste lillois déplore qu'il n'existe aucune campagne de sensibilisation ou de prévention concernant ce problème.

Dans environ un cas sur deux, la cacahuète est en cause. « 11 suffirait d'une notice sur les emballages qui déconseille clairement de laisser ces produits à la portée des tout-petits », explique le Dr Marquette. Sans omettre que le danger peut venir d'ailleurs : un praticien croate (Dr Neven Pavlov, hôpital universitaire de Split) rapporte le cas d'un garçon de 10 ans qui a présenté un emphysème et un pneumothorax partiels après inhalation d'un brin d'herbe. Les enfants introduisent les petits objets dans la bouche, mais aussi dans les narines et les enfants en bas âge mastiquent incomplètement. Dr Béatrice VUAILLE

Communication au congrès de l'ERS (European Respiratory Society), Madrid.

Dans certains cas, le diagnostic de corps étranger n'est pas fait immédiatement. Le diagnostic de «corps étranger ancien" est : alors envisagé plus tard en cas de toux chronique, d'hémoptysie, de syrnptomatologie asthmatique, de signes radiologiques persistants ou récidivants dans le même territoire (PneumoPathie, dilatation de bronches), d'abcès du poumon et de pleurésie.

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Morsures de chiens : conduite à tenir

 

La France détenant le record de population canine, nos enfants sont particulièrement exposés aux morsures, dont les chiens sont en effet essentiellement responsables. En dehors des conséquences éventuellement chirurgicales, des complications infectieuses sont systématiquement à craindre et à prévenir.

L'été est particulièrement propice à ce type d'accidents : les enfants plus libres et plus souvent à l'extérieur sont en effet davantage susceptibles de rencontrer des chiens !
Le berger allemand est très souvent en cause, cette race étant la plus fréquente en France, et les observations ont montré que c'est le visage qui est le plus souvent touché. Pincements, dissections partielles, perforations par crocs, déchirures, arrachements sont les principaux types de lésions observées.

UNE NECESSAIRE PROPHYLAXIE INFECTIEUSE

La rage est exceptionnelle grâce au strict respect des mesures de la logislation sanitaire : la loi rend obligatoire par arrêté ministériel trois visite de surveillance vétérinaire pour tout animal ayant mordu. Le principal danger vient des germes aérobies et anaérobies, toute morsure étant hautement septique. Le premier geste est de laver soigneusement la plaie avec du Dakin~ et la parer avec application des compresses de Bétadine~ (on notera que l'association Dakin - Bétadine est déconseillée... mais n'a jamais posé de problème à l'auteur de la communication qui l'utilise depuis toujours...

Un rappel ou une vaccination antitétanique s'impose. La plaie doit être suturée en urgence. En cas de morsure par un renard, voire un chien errant, une vaccination antirabique peut être entreprise. Dans les suites opératoires, I'Ïdème peut être très important qui doit conduire à la prescription de Flagyl~ et Augmentin 5 jours en IV puis per os pendant 10 jours. La cicatrice sera surveillée par un dermatologue. Elle est le plus souvent inflammatoire, nécessitant une corticothérapie locale plutôt en pommade avec un massage et une pressothérapie (pansements Opsite). La cicatrice n'est définitive qu'après 18 mois d'évolution. Il faut éviter toute chirurgie correctrice avant deux ans.

P Vergnes : Les morsures chez l'enfant.

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Attention aux sièges de bébés et aux balancelles posés sur un plan surélevé

 

II est formellement déconseillé de laisser un nourrisson dans une balancelle ou un siège coquille posé sur un plan surélevé, une table de cuisine par exemple. Des auteurs britanniques ont évalué la part de ce type d'imprudence dans l'étiologie des 131 traumatismes crâniens observés chez des enfants âgés de moins de 1 an durant l'année 1996 dans un service d'urgences pediatrique: dans 17 cas (13%), l'utilisation de sièges pour nourrissons était en cause. En ce qui concernait les balancelles, la totalité des 11 cas observés étaient dus à une chute depuis une surface élevée; en ce qui concernait les sièges de voiture, 2 des 6 cas observés correspondaient à ce mécanisme, les 4 autres à une chute du nourrisson durant le transport entre la voiture et la maison. Parmi les 13 personnes s'occupant du bébé au moment de la chute depuis une surface élevée, une seule a déclaré qu'elle en connaissait le risque.

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Attention au chauffage des biberons au bain marie

 

Le « British Medical Journal » consacre sa « leçon de la semaine » aux brûlures provoquées chez de jeunes enfants par l'eau mise à bouillir pour chauffer les biberons au bain-marie. L'opération étant, comme chaque parent sait, généralement réalisée «dans le bruit et la fureur », elle semble particulièrement propice aux accidents.
Les auteurs de l'article recensent, entre février 1995 et avril 1998, 23 admissions dans un service pour brûlés d'un hôpital du Sussex, de jeunes enfants blessés à cette occasion. Il s'agit d'enfants âgés de 2 semaines à 3 ans, brûlés sur une surface corporelle allant de 2 à 16 %. Dix de ces enfants portent des cicatrices définitives, et deux ont dû recevoir des greffes de peau.

Deux cas sont rapportés, qui illustrent parfaitement le type d'erreur à ne pas commettre. Dans le premier cas, la mère d'une petite fille de 9 mois place, dans une casserole d'eau juste portée à ébullition, une bouteille de lait à réchauffer. Pour des raisons de commodité d'accès, la casserole est posée sur une table basse. Et l'enfant, «naturellement », la renverse sur elle. Il s'agit du cas le plus grave, puisque 16 % de la surface corporelle ont été atteintes et que, après réanimation, des greffes de peau ont été pratiquées. L'enfant a passé trente-trois jours à l'hôpital et, dix-huit mois après l'accident, une compression était encore nécessaire sur les cicatrices.

La bouilloire sur le lit
Dans le second cas, l'erreur de manipulation est du même ordre, puisque la mère a placé le récipient d'eau bouillante sur le lit où elle reposait avec l'enfant. Bien qu'âgé de 3 mois seulement, celui-ci a pourtant été capable de renverser le récipient, mais n'a heureusement été atteint que sur 7 % de la surface corporelle.
Pour les auteurs, les 23 cas recensés dans le service de soins aux brûlés pourraient n'être que le sommet de l'iceberg. Une évaluation antérieure dans ce même service avait d'ailleurs montré que l'eau utilisée pour chanffer le biberon était en cause dans 18 % des brûlures affectant plus de 5 % de la surface corporelle.

Trois options préventives
Première solution : ne pas chauffer le lait. Le biberon chaud apparaît en fait comme un besoin plus culturel qu'autre chose. La température du lait ne semble ainsi pas modifier la satiété, et en Grande-Bretagne au moins un certain nombre de services de pédiatrie ne semblent pas chauffer le lait.

Autre option : le four à microondes.
On sait qu'il est systématiquement écarté en raison d'un chanffage très rapide, non perceptible au toucher, et des risques de brulure de la bouche et de la gorge qui en découlent. Pourtant, et contrairement aux idées reçues, une étude menée en 1993 à partir des données de la Commission américaine pour la sécurité des consommateurs indique que les brûlures liées à l'usage du four à micro-ondes sont huit fois moins courantes qu'avec les moyens de chanffage traditionnel (Powell E.C. et Tauz R.R., «Pediatrics » 1993; 91 : 344-349). Sans doute ne s'agit-il pas d'une raison pour inciter à l'usage du micro-ondes.

Mais il s'agit au moins d'un excellente illustration pour lancer une discussion avec les jeunes parents et attirer leur attention sur les risques liés au bain-marie. Enfin, dernière solution, évidente et dont ce n'est pas le seul argument : l'allaitement au sein.

Vincent BARGOIN S.L.A. Jeffery et col. « British Med ical Journal » d u 20 janvier 2000

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La trottinette fait des ravages en Autriche

 

En Autriche, entre mai et juillet 2000, plus de 400 usagers de trottinette ont dû être hospitalisés à la suite d'accidents survenus avec ce nouveau moyen de transport très à la mode. La barre des 1 000 hospitalisations pourrait être atteinte à la fin de l'année, estime la première étude épidémiologique publiée dans le pays sur cette question.

Les deux tiers de ces accidentés ont été soignés pour des fractures, et un dixième souffrait aussi de fractures ouvertes ou de plaies graves. Les victimes sont majoritairement des garçons âgés de 5 à 14 ans.

Selon cette enquête, commentée par le journal médical viennois « Arzte Woche », la direction des trottinettes, par nature très mobile, se révèle souvent incontrôlable, surtout sur des sols inégaux ou pavés, et l'adhérence des roues sur l'asphalte mouillée est très insuffisante. Outre les chutes, les trottinettes peuvent être dangereuses si les extrémités de leur guidon ne sont pas soigneusement enveloppées de caoutchouc ou d'un revêtement protecteur : en cas d'accident, elles peuvent devenir des sortes de fourches susceptibles de causer des blessures graves. Selon ce travail, les utilisateurs de trottinette ont tendance à surestimer leurs aptitudes et devraient mieux se familiariser avec leur engin avant de se lancer à la conquête des trottoirs.

Sur les modèles pliables, les colonnes de direction qui se referment brutalement lorsqu'elles ont été mal enclenchées peuvent aussi causer des accidents. Enfin, les utilisateurs devraient éviter de dévaler des pentes rapides, et le journal conseille aux parents de munir leurs enfants d'équipements de protection, comparables à ceux utilisés par les amateurs de skate-boards et de rollers.

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Une fillette de 2 ans, assise à l'avant, victime de l'airbag

 

Sur le siège du passager avant d'une voiture qui roule à faible allure au Texas, une fillette de 2 ans, non attachée. C'est l'accident. Les airbags se déploient. Quand l'ambulance arrive, la fillette est apnéique et inconsciente. Elle est intubée sur place et la réanimation est entreprise. En dehors de nombreuses abrasions et brûlures sur le cou, elle ne présente pas d'autres lésions visibles. La radiographie du rachis cervical de profil montre une dislocation atloïdo-occipitale complète, avec un espace de 4 cm entre les condyles occipitaux et la face articulaire supérieure de l'atlas. Le scanner crânien montre une hémorragie sous-arachnoïdienne, un important oédème cérébral et un hématome de l'espace épidural et du canal rachidien. La moelle apparaît lésée, probablement sectionnée. La fillette meurt en quelques heures.

Les airbags, rappellent les auteurs, se gonflent en moins de 1/25e de seconde à la vitesse de 322 km/h. Les enfants sont particulièrement vulnérables aux traumatismes de la tête et du cou induits par les airbags pour deux raisons :
leur rapport tête/torse est supérieur à celui des adultes;
du fait du caractère plat de leurs condyles occipitaux, du caractère peu profond de leurs surfaces articulaires et d'une faible musculature cervicale, l'intégrité de leur rachis cervical dépend grandement de leurs ligaments.

Le traumatisme cervical est provoqué par des lésions ligamentaires liées à une hyperextension. Pour prévenir ce genre de lésion, les enfants de moins de 12 ans devraient être assis, attachés, sur les sièges arrière.

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Faut-il interdire les trotteurs ?

 

Nous avons fait une étude rétrospective sur 100 cas consécutifs de traumatismes crâniens survenus chez des enfants de moins de deux ans, hospitalisés dans notre service de pédiatrie générale, au cours des années 1997 à 1999. Il s'agissait de 34 enfants de plus d'un an et de 66 enfants d'un an et moins.

Dans notre série, les chutes en trotteur étaient exclusivement notées chez les enfants de moins de I an; nous avons donc restreint notre étude aux enfants d'un an et moins. Dans cette catogorie d'âge, les traumatismes crâniens liés aux trotteurs représentaient 27 cas sur 66, soit 4O,9 % de tous les traumatismes crâniens.

Les chutes en trotteurs étaient survenues avant tout dans l'escalier : 25 cas sur 27 (92 %). Dans le groupe des enfants de moins d'un an ne chutant pas en trotteur, les causes les plus souvent retrouvées étaient les chutes de table à langer ou de chaises hautes, les chutes de bras des parents. La moyenne d'âge des enfants chutant en trotteur était de neuf mois dix jours, contre sept mois trois semaines pour les chutes d'autre origine.

Les conséquences des chutes étaient sensiblement identiques, que l'enfant ait chuté en trotteur ou d'une autre façon : on dénombrait trois fractures dans le premier groupe (soit 11 %), trois également dans le deuxième (7,6 %). On déplore un hématome extra-dural dans le groupe chutant en trotteur, et un hématome sous-dural dans l'autre groupe, tous deux d'évolution favorable.

Les accidents de trotteur (synonymes : youpala, « marchette » pour les canadiens) constituent un problème de santé publique déjà bien étudié dans la littérature [1]. Ils représentent une cause d'accidents évitables chez l'enfant de moins de un an.
Les trotteurs pourraient aussi avoir des conséquences développementales négatives : des aspects de pseudo-diplégies ont été décrits [2] chez des enfants marchant en équin du fait de sièges trop haut situés. L'âge d'acquisition de la marche autonome serait plus tardif chez les enfants ayant marché en trotteur que chez les autres [3].

Les motivations parentales à l'achat de trotteurs sont toujours fortes malgré les conseils le plus souvent défavorables des professionnels de santé [4].Dans ces conditions, il apparaît souhaitable que la communauté pédiatrique émette des recommandations visant à réglementer la vente de ce type d'appareils, comme cela a déjà été fait au Canada et aux États-Unis.

 

 

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Enfants à vélo : gare au guidon

 

Quelque 80 % des lésions viscérales abdominales survenant chez les enfants au cours d'une chute à vélo sont dues au guidon. Ce pourcentage important, annoncé par les médecins de l'hôpital pédiatrique de Philadelphie, ne tient pas compte des collisions avec des véhicules motorisés. En un an, sur 1 100 enfants recus pour des lésions sévères d'organes internes. environ 900 étaient dues à un impact du guidon. Le mécanisme de l'accident est pratiquement toujours le même.

L'enfant roule à petite vitesse; survient un événement imprévu, il perd le contrôle de sa bicyclette et tombe. A ce moment, la roue avant tourne latéralement de 90° par rapport à l'axe du vélo. L'enfant, dans sa chute, atterrit alors sur l'extrémité du guidon.L'impact se fait sur l'abdomen ou le pelvis. Les lésions les plus fréquentes concernent la rate, les reins, le foie ou le pancréas.

Pour Flaura Winston et coll., la solution réside dans un guidon de vélo présenté en novembre 2001 par les ingénieurs de l'hôpital de Philadelphie. Rétractable, il absorbe l'énergie du choc et prévient les lésions viscérales.

 

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*GPSR : Groupement des Pédiatres Strasbourgeois exerçant la Réanimation
Unité de Néo-Natalogie - Clinique Sainte Anne